Radio Canada
April 22 2004
Motion sur le génocide arménien: la Turquie en colère
La Turquie fustige les parlementaires canadiens, à la suite de
l'adoption d'une motion du Bloc Québécois reconnaissant que la
Turquie avait commis un génocide contre les Arméniens en 1915.
«Nous condamnons vivement le fait que le Parlement fédéral canadien,
en dépit de toutes nos démarches, n'ait servi l'intérêt que de
groupes marginaux», souligne un communiqué du ministère turc des
Affaires étrangères.
Le document indique que les autorités turques ont expliqué à
plusieurs reprises aux autorités canadiennes, les ennuis que devrait
provoquer une telle décision, à leurs yeux erronée.
Dans ce cas, la Turquie pourrait faire usage de rétorsions à
l'encontre du Canada avec lequel elle entretient traditionnellement
de bonnes relations.
Mercredi, une vaste majorité de députés de la Chambre (153 contre
68), dont de nombreux libéraux, ont voté en faveur de cette motion,
déposée par une députée bloquiste, malgré l'avis défavorable du
ministre des Affaires étrangères, Bill Graham. M. Graham souhaitait
éviter de froisser le gouvernement turc, qui n'a jamais admis son
rôle dans le massacre de 1,5 million d'Arméniens.
.
Bill Graham
.
Pour sa part, le ministre Graham a déclaré que le Canada voulait
maintenir les meilleures relations possibles avec Ankara.
Il a souligné que la Turquie était un partenaire important au sein de
l'OTAN et que la politique étrangère du Canada encourage actuellement
le rapprochement entre l'Arménie et la Turquie.
Il a dit espérer que la Turquie comprendrait que ce sont les députés
qui s'expriment inidividuellement sur une question de conscience.
Parmi les députés libéraux qui ont voté en faveur de la motion, on
note plusieurs anciens ministres, dont Martin Cauchon, Stéphane Dion,
Lyle Vanclief, Lawrence MacAulay et Herb Dhaliwal.
Plus d'une vingtaine de pays ainsi que les Nations unies ont reconnu
jusqu'ici le génocide arménien.
En 1996, la Chambre des communes a reconnu la tragédie qui a frappé
les Arméniens à la chute de l'Empire ottoman. Elle a cependant refusé
d'évoquer un génocide.
April 22 2004
Motion sur le génocide arménien: la Turquie en colère
La Turquie fustige les parlementaires canadiens, à la suite de
l'adoption d'une motion du Bloc Québécois reconnaissant que la
Turquie avait commis un génocide contre les Arméniens en 1915.
«Nous condamnons vivement le fait que le Parlement fédéral canadien,
en dépit de toutes nos démarches, n'ait servi l'intérêt que de
groupes marginaux», souligne un communiqué du ministère turc des
Affaires étrangères.
Le document indique que les autorités turques ont expliqué à
plusieurs reprises aux autorités canadiennes, les ennuis que devrait
provoquer une telle décision, à leurs yeux erronée.
Dans ce cas, la Turquie pourrait faire usage de rétorsions à
l'encontre du Canada avec lequel elle entretient traditionnellement
de bonnes relations.
Mercredi, une vaste majorité de députés de la Chambre (153 contre
68), dont de nombreux libéraux, ont voté en faveur de cette motion,
déposée par une députée bloquiste, malgré l'avis défavorable du
ministre des Affaires étrangères, Bill Graham. M. Graham souhaitait
éviter de froisser le gouvernement turc, qui n'a jamais admis son
rôle dans le massacre de 1,5 million d'Arméniens.
.
Bill Graham
.
Pour sa part, le ministre Graham a déclaré que le Canada voulait
maintenir les meilleures relations possibles avec Ankara.
Il a souligné que la Turquie était un partenaire important au sein de
l'OTAN et que la politique étrangère du Canada encourage actuellement
le rapprochement entre l'Arménie et la Turquie.
Il a dit espérer que la Turquie comprendrait que ce sont les députés
qui s'expriment inidividuellement sur une question de conscience.
Parmi les députés libéraux qui ont voté en faveur de la motion, on
note plusieurs anciens ministres, dont Martin Cauchon, Stéphane Dion,
Lyle Vanclief, Lawrence MacAulay et Herb Dhaliwal.
Plus d'une vingtaine de pays ainsi que les Nations unies ont reconnu
jusqu'ici le génocide arménien.
En 1996, la Chambre des communes a reconnu la tragédie qui a frappé
les Arméniens à la chute de l'Empire ottoman. Elle a cependant refusé
d'évoquer un génocide.