Le Télégramme
16 août 2004
Hélène Diner fait visiter l'église
Si le fier clocher de l'église de Saint-Servais ne se mire pas dans
l'eau, contrairement à celui de la chanson, il n'en reste pas moins
que le magnifique édifice est toujours apprécié de nombreux
touristes.
Mercredi, Hélène Diner, pour qui aucune pierre du saint lieu n'a de
secret, conduisait un groupe d'une douzaine de visiteurs à travers la
nef et les bas côtés, commentant, vitraux, statues, sculptures et
tableaux, autant de trésors que renferme ce splendide édifice dont la
construction traverse tout le XVII e siècle.
Sur le clocher, en effet, on trouve inscrit la date du 16 mai 1610,
le chevet date de 1688 et la partie centrale de 1707.
Mais c'est essentiellement sur les portes qu'Hélène Diner attire
l'attention des visiteurs, dont beaucoup, curieusement, prennent des
notes et bien sûr des photos.
Trois portes sculptées
Saint-Servais a la particularité de posséder trois portes sculptées,
originales en Bretagne et d'une extrême beauté. Elles seraient
réalisées d'après des dessins du peintre italien Nicoleto dell
Abatte, dit encore Nicolet de Modène, qui est arrivé en France avec
la suite d'artistes ramenés d'Italie par François 1 e r . Ce peintre
aurait aussi participé à la décoration du chteau de Fontainebleau
avec un autre peintre italien Primaticcio. Comment les dessins
sont-ils arrivés dans les mains d'un artiste sculpteur local qui a
réalisé ces portes un ou deux siècles plus tard ? Il y a là un beau
sujet de recherche pour un historien chevronné.
Saint Servais : ne pas confondre avec Pierre
Autre spécificité de l'église, un tableau d'indulgence plénière,
écrit en vieux breton mais dont Hélène Diner donne une traduction aux
curieux qui s'interrogent « cette prière, dont le rôle était
d'écourter le séjour des mes en purgatoire, pour rejoindre le
paradis au plus vite ». On trouve sur ce panneau, situé au fond de
l'église, une représentation de saint Servais, longtemps confondu
avec saint Pierre, car le saint local est toujours représenté avec
des clés. « La différence s'explique par le fait que saint Servais
porte une mitre en tant qu'évêque, ce que n'était pas le grand saint
Pierre. Servais est, selon l'histoire et la légende, originaire
d'Arménie.
Il aurait baptisé Attila
Il aurait été le premier évêque de Maastricht et aurait même baptisé
le terrible Attila. Enfin, juste à côté de ce panneau d'indulgence,
un vitrail en oeil-de-boeuf ne manque pas d'attirer l'attention. Il
représente très naïvement un prêtre baptisant des petits noirs en
leur versant sur la tête l'eau à l'aide d'un fort belle coquille
Saint-Jacques. Là aussi, un certain mystère plane quant à l'origine
de ce vitrail. Enfin dernière curiosité de Saint-Servais que peuvent
admirer les visiteurs, les toiles de Yan'Dargent, peintre local du
XIX e siècle.
16 août 2004
Hélène Diner fait visiter l'église
Si le fier clocher de l'église de Saint-Servais ne se mire pas dans
l'eau, contrairement à celui de la chanson, il n'en reste pas moins
que le magnifique édifice est toujours apprécié de nombreux
touristes.
Mercredi, Hélène Diner, pour qui aucune pierre du saint lieu n'a de
secret, conduisait un groupe d'une douzaine de visiteurs à travers la
nef et les bas côtés, commentant, vitraux, statues, sculptures et
tableaux, autant de trésors que renferme ce splendide édifice dont la
construction traverse tout le XVII e siècle.
Sur le clocher, en effet, on trouve inscrit la date du 16 mai 1610,
le chevet date de 1688 et la partie centrale de 1707.
Mais c'est essentiellement sur les portes qu'Hélène Diner attire
l'attention des visiteurs, dont beaucoup, curieusement, prennent des
notes et bien sûr des photos.
Trois portes sculptées
Saint-Servais a la particularité de posséder trois portes sculptées,
originales en Bretagne et d'une extrême beauté. Elles seraient
réalisées d'après des dessins du peintre italien Nicoleto dell
Abatte, dit encore Nicolet de Modène, qui est arrivé en France avec
la suite d'artistes ramenés d'Italie par François 1 e r . Ce peintre
aurait aussi participé à la décoration du chteau de Fontainebleau
avec un autre peintre italien Primaticcio. Comment les dessins
sont-ils arrivés dans les mains d'un artiste sculpteur local qui a
réalisé ces portes un ou deux siècles plus tard ? Il y a là un beau
sujet de recherche pour un historien chevronné.
Saint Servais : ne pas confondre avec Pierre
Autre spécificité de l'église, un tableau d'indulgence plénière,
écrit en vieux breton mais dont Hélène Diner donne une traduction aux
curieux qui s'interrogent « cette prière, dont le rôle était
d'écourter le séjour des mes en purgatoire, pour rejoindre le
paradis au plus vite ». On trouve sur ce panneau, situé au fond de
l'église, une représentation de saint Servais, longtemps confondu
avec saint Pierre, car le saint local est toujours représenté avec
des clés. « La différence s'explique par le fait que saint Servais
porte une mitre en tant qu'évêque, ce que n'était pas le grand saint
Pierre. Servais est, selon l'histoire et la légende, originaire
d'Arménie.
Il aurait baptisé Attila
Il aurait été le premier évêque de Maastricht et aurait même baptisé
le terrible Attila. Enfin, juste à côté de ce panneau d'indulgence,
un vitrail en oeil-de-boeuf ne manque pas d'attirer l'attention. Il
représente très naïvement un prêtre baptisant des petits noirs en
leur versant sur la tête l'eau à l'aide d'un fort belle coquille
Saint-Jacques. Là aussi, un certain mystère plane quant à l'origine
de ce vitrail. Enfin dernière curiosité de Saint-Servais que peuvent
admirer les visiteurs, les toiles de Yan'Dargent, peintre local du
XIX e siècle.