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Genocide armenien : la question sera posee a la Turquie

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    Le Figaro, France
    mardi 14 décembre 2004

    Génocide arménien : la question sera posée à la Turquie

    Le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier, a déclaré
    aujourd'hui devant les députés que la France poserait «toutes les
    questions, notamment celle du génocide arménien» lors des
    négociations d'adhésion avec la Turquie. Ce matin, le chef de la
    diplomatie a cependant précisé que la reconnaissance du génocide
    arménien par la Turquie «n'est pas une condition que nous posons pour
    l'ouverture des négociations» d'adhésion d'Ankara à l'Union
    européenne.


    La «tragédie» des Arméniens en Turquie est «une blessure qui ne
    cicatrise pas», a déclaré aujourd'hui Michel Barnier, en rappelant
    que l'assemblée nationale l'avait qualifiée de «génocide» en 2001.
    (Photo AFP.)



    «Nous poserons toutes les questions, notamment celle du génocide
    arménien, notamment celle de Chypre, au long de cette négociation»
    d'adhésion de la Turquie, a déclaré le ministre des Affaires
    étrangères, Michel Barnier aujourd'hui devant les députés, prononçant
    pour la première fois le terme de «génocide».

    Le ministre avait jusqu'ici utilisé le terme de «tragédie», à propos
    de cette page d'histoire.

    Interrogé auparavant par un autre parlementaire, M. Barnier a
    souligné que «la France veut tenir un langage de vérité à l'égard de
    ce pays» (la Turquie, ndlr). «Toutes les questions seront posées,
    tous les problèmes seront soulevés et c'est le cas en particulier de
    cette tragédie», a-t-il dit.

    Le ministre a souligné qu'il «n'oubliait pas que votre assemblée à
    l'unanimité a qualifié cette tragédie de génocide en 2001», en
    rappelant que la Turquie avait «martyrisé des centaines de milliers
    d'Arméniens».

    «Nous avons donc posé la question de la reconnaissance de cette
    tragédie», a poursuivi M. Barnier. «C'est une blessure qui ne
    cicatrise pas», a-t-il estimé, ajoutant: «cette question est au coeur
    même du projet européen qui est fondé sur la reconciliation».
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