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    Turquie: Michel Barnier invoque «sa loyauté» à Jacques Chirac

    Edicom, Suisse
    20 décembre 2004

    PARIS (AP) - Le ministre des Affaires étrangères Michel Barnier a
    exprimé lundi sa «loyauté» à Jacques Chirac sur l'adhésion de la
    Turquie face à la position du président de l'UMP.
    Nicolas Sarkozy, favorable à un partenariat privilégié avec Ankara,
    «exprime avec ses mots et comme il l'entend son sentiment, sa
    conviction. Ma conviction correspond à ma loyauté», a lancé sur RTL
    Michel Barnier. «Je suis fier, pas seulement comme ministre mais
    aussi comme militant de l'UMP et d'abord comme citoyen, de travailler
    aux côtés d'un homme, Jacques Chirac».
    Ce dernier «a cette vision et a le courage politique d'exprimer,
    comme c'est son rôle, la parole de la France, une parole qui
    s'inscrit dans une longue histoire celle qui a commencé en 1963», a
    rappelé le chef de la diplomatie française. Cette parole «a commencé
    par une autre parole que je rappelle à toutes fins utiles à mes
    compagnons et amis de l'UMP, celle du général de Gaulle» qui »disait
    qu'il y avait une vocation, une perspective européenne pour la
    Turquie».
    Pour Michel Barnier, «l'adhésion de la Turquie n'est pas pour demain
    ni après-demain matin». «Il ne s'agit aujourd'hui que d'engager des
    négociations d'adhésion qui vont être très longues et très
    difficiles, durant lesquelles nous poserons toutes les questions, y
    compris celle du génocide arménien», a-t-il assuré.
    »Nous avons le temps de réfléchir à cette question puisqu'elle sera
    tranchée dans 10 à 15 ans, par le peuple français», a souligné le
    ministre des Affaires étrangères. «Ce parcours est ouvert, sa
    conclusion n'est pas écrite d'avance. Il n'y aura pas de
    complaisance, pas de raccourcis».
    Interrogé sur le rôle des députés, Michel Barnier «souhaite un débat
    permanent» même si «c'est le gouvernement qui négocie un futur
    traité». «Il faut respecter les institutions de notre République».
    »Il y aura des débats et le Parlement s'exprimera», a conclu le
    ministre des Affaires étrangères à la veille d'une discussion
    parlementaire sur le sujet.

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