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La Turquie =?UNKNOWN?Q?exp=E9di=E9e_en?= une petite heure

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  • La Turquie =?UNKNOWN?Q?exp=E9di=E9e_en?= une petite heure

    La Turquie expédiée en une petite heure

    La Nouvelle République du Centre Ouest
    22 décembre 2004

    S'il fallait une illustration que l'Assemblée nationale est, sous la
    Ve République, notamment en matière de politique étrangère, un
    théâtre d'ombres, le « débat » organisé, hier, sur l'ouverture des
    négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, en
    offrirait une caricature.

    Le 14 octobre dernier, les groupes politiques avaient pu
    s'exprimer... mais les députés n'avaient pas été autorisés à voter,
    au prétexte qu'il n'était pas question de lier les mains du président
    de la République avant le Conseil européen, ce que personne
    n'envisageait d'ailleurs.

    Ledit conseil a eu lieu le 17 décembre, il a décidé d'ouvrir les
    négociations avec la Turquie et, quatre jours plus tard, l'Assemblée
    rouvre le débat dans les mêmes conditions. A François Bayrou, le
    président de l'UDF, qui dénonçait ces pratiques, Jean-Pierre Raffarin
    répliqua qu'il entendait respecter à la lettre les prérogatives du
    Président.

    Un " oui " frileux

    Alain Bocquet, pour le PCF, estima que « le " oui " à la Turquie
    était un " oui " frileux » de nature à inciter ce pays « à se
    contenter d'un partenariat privilégié ».

    La tâche de Bernard Accoyer, le président du groupe UMP, était
    nettement plus délicate, son parti s'étant prononcé contre l'adhésion
    et en faveur d'un partenariat privilégié, à l'inverse justement de
    Jacques Chirac.

    « L'intérêt de la France et de l'Europe est de ne fermer aucune porte
    [...], mais l'hypothèse qui nous paraît la plus probable est celle
    d'un lien fort [...] L'alternative ne sera pas à l'issue de la
    négociation entre une adhésion quasi automatique et le rejet pur et
    simple », se réjouit-il.

    Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste, se félicita de
    l'ouverture des négociations et des garde-fous introduits qui
    permettront de mesurer « la volonté turque de faire sienne les
    valeurs et les règles de l'Union », la liberté religieuse, le droit
    des femmes et des minorités, les normes sociales, mais aussi la
    reconnaissance du génocide arménien et celle de la république de
    Chypre.

    Le PS dénonce le " simplisme " de la droite

    « L'UMP et l'UDF font assaut de simplisme pour expliquer que la
    Turquie et l'Europe sont incompatibles [...] Nicolas Sarkozy et
    François Bayrou insinuent l'impossibilité d'intégrer 70 millions de
    musulmans dans l'Europe. En attisant les peurs et les fantasmes, ils
    brouillent les enjeux et conduisent leurs électeurs à exprimer leur
    refus de la Turquie en s'opposant à la Constitution européenne. Voilà
    comment d'une pierre, on commet deux catastrophes », lança-t-il, en
    rappelant qu'à tout moment, chaque État pourra bloquer les
    négociations.

    La réponse du Premier ministre fut le calque des propos tenus la
    semaine dernière par Jacques Chirac : « Oui à l'entrée de la Turquie
    si à terme elle remplit les critères d'adhésion : c'est l'intérêt de
    la France et de l'Europe [...] C'est à la Turquie de rejoindre notre
    projet [...] Nous lui proposons de faire sa révolution européenne ».

    « Le peuple souverain aura le dernier mot », conclut Jean-Pierre
    Raffarin, en promettant aux députés « un dialogue régulier,
    transparent » tout au long du processus. Un propos qui provoqua sur
    tous les bancs un sourire crispé.

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    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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