Schweizerische Depeschenagentur AG (SDA)
Service de base francais
19 juillet 2004
Développement Erdogan à Paris pour promouvoir la candidature turque à
l'UE
Paris (ats/afp) Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a
entamé lundi une visite officielle en France. Il entend promouvoir
auprès des dirigeants français la candidature de son pays à l'Union
européenne, un sujet qui divise la classe politique de l'Hexagone.
M. Erdogan a été reçu par son homologue français Jean-Pierre Raffarin
pour un entretien au cours duquel la question de l'adhésion de la
Turquie à l'UE a été abordée.
"Dans ce domaine, nous souhaitons bien entendu que tout le soutien
que la France nous a apporté, et notamment par l'intermédiaire du
président (Jacques) Chirac, se poursuive à l'avenir", a déclaré M.
Erdogan, lors d'un point de presse avec M. Raffarin à l'issue de
l'entretien.
Critères de Copenhague
"Sur les questions européennes, le premier ministre turc m'a présenté
tous les efforts de réformes engagés par son pays pour répondre aux
critères de Copenhague définis par l'Union européenne", a indiqué M.
Raffarin.
M. Erdogan devait être reçu mardi par le président Chirac pour un
déjeuner de travail et il devait aussi s'entretenir avec les
dirigeants des principaux partis politiques français.
La Commission européenne doit remettre en octobre sa recommandation
sur l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Turquie, que
décideront ou non les dirigeants européens en décembre. La Turquie a
obtenu le statut de candidat à l'UE en 1999.
Réformes démocratiques
"Nous étudierons avec la plus grande attention le rapport de la
Commission cet automne et souhaitons une prise de position du Conseil
en décembre sur cet important sujet", a dit à ce propos le premier
ministre français.
Estimant avoir rempli les conditions politiques pour ouvrir ces
négociations, le gouvernement de M. Erdogan, qui dirige un parti issu
de la mouvance islamiste, a fait passer au parlement plusieurs
réformes démocratiques.
La question de l'entrée dans l'UE de la Turquie, pays musulman mais
laïque de plus de 70 millions d'habitants, divise profondément les
opinions européennes et les partis politiques français.
"Irréversible"
Le président Chirac juge "irréversible" la marche d'Ankara vers l'UE.
Il estime que "la Turquie a une vocation européenne, historique, très
ancienne", même si son parti, l'Union pour la majorité présidentielle
(UMP), s'est prononcé contre une adhésion.
A la différence des partis de droite, le Parti socialiste, premier
parti d'opposition en France, est favorable au principe de l'entrée
de la Turquie dans l'UE. Mais il conditionne l'ouverture de
négociations d'adhésion à la reconnaissance par ce pays du génocide
arménien de 1915, sous l'empire ottoman.
La communauté arménienne de France, avec 450 000 personnes, est la
plus importante d'Europe occidentale. Elle a obtenu en 2001 la
reconnaissance par le parlement français du génocide arménien, un
terme rejeté catégoriquement par Ankara.
Economie aussi au menu
Lors de sa visite, M. Erdogan doit également évoquer les relations
économiques entre les deux pays. La compagnie Turkish Airlines se
prépare à acheter près de 50 avions de ligne, notamment moyen et long
courrier, pour renouveler sa flotte. Le consortium aéronautique
européen Airbus et l'américain Boeing sont en lice.
Service de base francais
19 juillet 2004
Développement Erdogan à Paris pour promouvoir la candidature turque à
l'UE
Paris (ats/afp) Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a
entamé lundi une visite officielle en France. Il entend promouvoir
auprès des dirigeants français la candidature de son pays à l'Union
européenne, un sujet qui divise la classe politique de l'Hexagone.
M. Erdogan a été reçu par son homologue français Jean-Pierre Raffarin
pour un entretien au cours duquel la question de l'adhésion de la
Turquie à l'UE a été abordée.
"Dans ce domaine, nous souhaitons bien entendu que tout le soutien
que la France nous a apporté, et notamment par l'intermédiaire du
président (Jacques) Chirac, se poursuive à l'avenir", a déclaré M.
Erdogan, lors d'un point de presse avec M. Raffarin à l'issue de
l'entretien.
Critères de Copenhague
"Sur les questions européennes, le premier ministre turc m'a présenté
tous les efforts de réformes engagés par son pays pour répondre aux
critères de Copenhague définis par l'Union européenne", a indiqué M.
Raffarin.
M. Erdogan devait être reçu mardi par le président Chirac pour un
déjeuner de travail et il devait aussi s'entretenir avec les
dirigeants des principaux partis politiques français.
La Commission européenne doit remettre en octobre sa recommandation
sur l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Turquie, que
décideront ou non les dirigeants européens en décembre. La Turquie a
obtenu le statut de candidat à l'UE en 1999.
Réformes démocratiques
"Nous étudierons avec la plus grande attention le rapport de la
Commission cet automne et souhaitons une prise de position du Conseil
en décembre sur cet important sujet", a dit à ce propos le premier
ministre français.
Estimant avoir rempli les conditions politiques pour ouvrir ces
négociations, le gouvernement de M. Erdogan, qui dirige un parti issu
de la mouvance islamiste, a fait passer au parlement plusieurs
réformes démocratiques.
La question de l'entrée dans l'UE de la Turquie, pays musulman mais
laïque de plus de 70 millions d'habitants, divise profondément les
opinions européennes et les partis politiques français.
"Irréversible"
Le président Chirac juge "irréversible" la marche d'Ankara vers l'UE.
Il estime que "la Turquie a une vocation européenne, historique, très
ancienne", même si son parti, l'Union pour la majorité présidentielle
(UMP), s'est prononcé contre une adhésion.
A la différence des partis de droite, le Parti socialiste, premier
parti d'opposition en France, est favorable au principe de l'entrée
de la Turquie dans l'UE. Mais il conditionne l'ouverture de
négociations d'adhésion à la reconnaissance par ce pays du génocide
arménien de 1915, sous l'empire ottoman.
La communauté arménienne de France, avec 450 000 personnes, est la
plus importante d'Europe occidentale. Elle a obtenu en 2001 la
reconnaissance par le parlement français du génocide arménien, un
terme rejeté catégoriquement par Ankara.
Economie aussi au menu
Lors de sa visite, M. Erdogan doit également évoquer les relations
économiques entre les deux pays. La compagnie Turkish Airlines se
prépare à acheter près de 50 avions de ligne, notamment moyen et long
courrier, pour renouveler sa flotte. Le consortium aéronautique
européen Airbus et l'américain Boeing sont en lice.