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    Le Figaro, France
    19 juillet 2004

    TURQUIE La visite du premier ministre turc s'inscrit dans une
    campagne d'opinion visant à préparer les Français à l'entrée à terme
    de ce pays dans l'Union européenne

    En visite à Paris, Erdogan plaide l'adhésion d'Ankara à l'UE

    Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, entame aujourd'hui
    une visite officielle de trois jours en France. Il doit évoquer la
    candidature de son pays à l'UE avec les plus hautes autorités de
    l'État et les dirigeants des principaux partis politiques français.

    Luc de Barochez


    En déroulant pendant trois jours le tapis rouge pour le premier
    ministre turc, les autorités françaises veulent inciter une opinion
    publique réticente à admettre le caractère à leurs yeux inéluctable
    de l'adhésion turque à l'Union européenne (UE).

    Le président Jacques Chirac a été on ne peut plus clair lorsqu'il
    s'est exprimé pour la dernière fois sur le sujet, le 28 juin au
    sommet de l'Otan à Istanbul. Pour lui, l'entrée de la Turquie dans
    l'UE est non seulement «souhaitable» mais aussi «irréversible». Si
    l'on suit le président de la République, il ne resterait plus qu'à
    fixer les modalités de l'adhésion, aux termes de négociations qui
    seront «lentes et difficiles».

    On n'en est pas là. Les négociations ne sont pas censées commencer
    lors de la visite du premier ministre Erdogan. Pour l'instant, la
    balle est dans le camp de Bruxelles. La France attend, comme la
    Turquie, le verdict de la Commission européenne. Celle-ci doit
    publier en octobre un rapport indiquant dans quelle mesure Ankara
    s'est conformée aux critères politiques, juridiques et économiques
    édictés par l'UE pour ses élargissements successifs. Le Conseil
    européen des chefs d'État et de gouvernement devra alors décider, en
    décembre, de l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie.
    L'essentiel dans l'immédiat, selon les autorités françaises, est de
    vérifier si toutes les mesures annoncées par Ankara entrent bien en
    vigueur et si elles sont correctement appliquées.

    Dans cette perspective, la visite d'Erdogan s'inscrit dans une
    campagne d'opinion visant à préparer les Français et les autres
    peuples d'Europe à l'entrée à terme dans l'Union d'un pays pauvre,
    comptant 70 millions d'habitants presque tous musulmans, et dont le
    territoire est majoritairement situé en Asie. Le premier ministre
    turc doit être reçu à Matignon aujourd'hui et à l'Élysée demain. Le
    président du Sénat, Christian Poncelet, organisera un dîner en son
    honneur et le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré,
    un déjeuner. Erdogan s'entretiendra avec le président sortant de
    l'UMP, Alain Juppé, mais aussi avec le premier secrétaire du Parti
    socialiste, François Hollande, et le président de l'UDF, François
    Bayrou. Il doit rencontrer les députés de la commission des affaires
    étrangères, les chefs d'entreprise du Medef, et les représentants de
    la communauté turque à Paris.

    Pour Jacques Chirac, ni les doutes sur le caractère européen de la
    Turquie, ni la difficulté de digérer un pays aussi grand, ni les
    différences culturelles, ni le refus turc de reconnaître la réalité
    du génocide des Arméniens, ni la poursuite de l'occupation militaire
    du nord de Chypre ne constituent des obstacles insurmontables. A
    Istanbul, le président de la République a insisté sur les nombreuses
    raisons qui militent à son avis pour l'adhésion de la Turquie.

    Il a souligné «la vocation européenne très ancienne» de ce pays et
    mis en avant l'intérêt «politique et économique» de l'Europe à
    compter en son sein «une Turquie stable, démocratique et moderne, qui
    a fait le choix de la laïcité depuis 1923». Aiguillonnée par la
    perspective de l'adhésion, la Turquie a accompli des «efforts
    considérables» en faveur du respect des droits de l'homme, de l'État
    de droit et de l'économie de marché. Elle peut «servir d'exemple» aux
    pays arabes et contribuer ainsi à stabiliser tout le Proche-Orient.
    Dans les jours qui viennent, ce sera au tour d'Erdogan de prouver aux
    Français que son gouvernement sera à la hauteur du défi.
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