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    Les Echos
    20 juillet 2004

    Les partis français réticents face à la candidature d'Ankara

    Le Premier ministre turc se retrouve face à la droite et à la gauche
    françaises. En visite officielle en France, Recep Tayyip Erdogan a
    fort à faire pour tenter de convaincre des élus français très
    réticents à une entrée rapide de son pays dans l'Union européenne.
    Espérant rallier plusieurs responsables à sa cause, il doit
    s'entretenir avec Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin, mais aussi
    avec les responsables du PS, de l'UMP et de l'UDF.

    Les échanges s'annoncent particulièrement nourris avec les leaders de
    droite car si le chef de l'Etat français a, à plusieurs reprises,
    apporté son soutien à la candidature d'Ankara en insistant sur sa «
    vocation européenne », les autres élus se montrent, eux, beaucoup
    plus hostiles. « La Turquie n'a pas vocation à entrer dans l'Union
    européenne », avait tranché Alain Juppé juste avant les élections
    européennes. En prenant l'exact contre-pied de Jacques Chirac, il
    espérait alors enlever aux souverainistes et aux centristes un des
    thèmes majeurs de leur campagne. « La Turquie n'est européenne ni par
    la géographie ni par l'histoire », martèle régulièrement Philippe de
    Villiers, le président du Mouvement pour la France. « 90 % de la
    Turquie n'est pas en Europe, elle est en Asie »,renchérit le
    président du Rassemblement pour la France (RPF), Charles Pasqua, qui
    pour justifier son opposition met également en avant la confession
    musulmane de la majorité des Turcs. Moins virulent mais tout aussi
    opposé à la candidature d'Ankara, François Bayrou, le président de
    l'UDF, dit pour sa part redouter la « trop grande hétérogénéité »
    d'une Europe élargie à la Turquie. « La frontière de l'Union
    européenne, c'est la frontière nord de la Turquie. Si nous acceptons
    ce pays, l'Union deviendrait une simple organisation internationale
    », argumente le député européen Jean-Louis Bourlanges (UDF).

    Face à ces oppositions, le Premier ministre turc pourrait trouver un
    peu de réconfort auprès des élus de gauche. Le PS semble en effet
    résolu à afficher un soutien timide à la candidature turque.

    « La parole donnée »

    Si Laurent Fabius ne se montre pas très « pressé », arguant du poids
    démographique de ce candidat, Michel Rocard apparaît beaucoup plus
    motivé. L'ancien Premier ministre estime que « pour des raisons de
    paix dans la région, l'Union a vivement intérêt à ce que la Turquie
    adhère ». Pierre Moscovici, chargé des questions internationales au
    PS, a lui souvent rappelé « la parole donnée par l'Europe depuis
    quarante ans » et dénoncé les arguments religieux. « L'Union
    européenne n'est pas un club chrétien », explique-t-il. La
    porte-parole du PS, Annick Lepetit, a toutefois rappelé, hier, que
    les socialistes conditionnaient l'ouverture de négociations
    d'adhésion à plusieurs critères exigeants, notamment la question des
    droits de l'homme et la reconnaissance par Ankara du génocide
    arménien de 1915, pendant l'Empire ottoman.
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