Schweizerische Depeschenagentur AG (SDA)
SDA - Service de base francais
20 juillet 2004
Développement Candidature turque à l'UE Jacques Chirac confirme son
soutien à Recep Tayyip Erdogan
Paris (ats/afp/reuters) Le président français Jacques Chirac a
confirmé mardi son soutien à la candidature d'Ankara à l'UE en
recevant le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Il a jugé
l'adhésion "souhaitable" "dès qu'elle sera possible".
Le président français a souligné que "la Turquie avait fait des
progrès considérables, et qu'elle doit poursuivre et intensifier la
mise en oeuvre des réformes démocratiques et économiques".
Peu avant son déjeuner avec Jacques Chirac, M. Erdogan avait jugé
"impensable" que la Turquie et la France soient en désaccord
politique, étant donné la vigueur de leurs liens historiques et
économiques.
"Irréversible"
M. Chirac s'est déclaré à de nombreuses reprises et sans ambiguïté en
faveur d'une adhésion alors que son propre parti, l'UMP (Union pour
un mouvement populaire) y est opposé ainsi qu'une grande partie de
l'opinion française.
Lors du sommet de l'OTAN à Istanbul le 29 juin, M. Chirac a qualifié
ce processus d'"irréversible", tout en rappelant que cela se ferait
sur les bases des conclusions du rapport la Commission européenne,
attendu en octobre.
C'est en effet à partir de ce document que les pays de l'UE
décideront, lors du conseil européen du 17 décembre prochain,
d'ouvrir ou non des négociations pour l'adhésion de la Turquie. De
source diplomatique, on estime que l'entrée de la Turquie dans l'UE
ne se fera pas avant une dizaine d'années au moins.
Au deuxième jour de son séjour à Paris, M. Erdogan a malgré tout
obtenu un appui de poids dans sa campagne pour promouvoir la
candidature d'Ankara.
Achat d'avions
Paris et Ankara ont fait avancer parallèlement un autre dossier
important, celui de l'achat éventuel d'avions Airbus par la compagnie
nationale turque Turkish Airlines pour le renouvellement de sa
flotte. Ces discussions "sont en cours de finalisation", a précisé la
présidence française à l'issue de l'entretien Chirac-Erdogan.
Le consortium aéronautique européen Airbus et l'américain Boeing
devraient en principe se partager ce contrat de deux milliards de
dollars.
M. Erdogan a aussi appelé les milieux d'affaires français qu'il a
rencontrés mardi au siège du Medef (patronat français) à l'épauler et
à investir dans son pays. La France est le deuxième partenaire
commercial de la Turquie et son quatrième fournisseur.
Doutes regrettables
M. Erdogan devait également rencontrer mardi les députés de la
Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale puis le
président sortant de l'UMP, Alain Juppé. Il a regretté la persistance
de doutes, de réserves ou de débat sur l'adhésion: "Le fait que ces
débats continuent à exister malgré le paquet de réformes qui a été
accompli, cela nous attriste", a-t-il dit.
L'opposition de gauche française est pour sa part favorable à
l'adhésion. Le Parti socialiste exige toutefois en préalable la
reconnaissance du génocide arménien de 1915.
Le premier ministre turc s'est montré très clair à ce sujet. Selon
Recep Tayyip Erdogan, la question arménienne ne figure pas dans les
critères d'adhésion à l'UE. Elle doit être laissée aux historiens,
a-t-il affirmé devant la presse.
La communauté arménienne de France (450 000 personnes) est la plus
importante après celle des Etats-Unis. Elle avait appelé à manifester
à Paris mardi soir.
NOTE: dépêche actualisée. Avant-dernier paragraphe nouveau.
SDA - Service de base francais
20 juillet 2004
Développement Candidature turque à l'UE Jacques Chirac confirme son
soutien à Recep Tayyip Erdogan
Paris (ats/afp/reuters) Le président français Jacques Chirac a
confirmé mardi son soutien à la candidature d'Ankara à l'UE en
recevant le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Il a jugé
l'adhésion "souhaitable" "dès qu'elle sera possible".
Le président français a souligné que "la Turquie avait fait des
progrès considérables, et qu'elle doit poursuivre et intensifier la
mise en oeuvre des réformes démocratiques et économiques".
Peu avant son déjeuner avec Jacques Chirac, M. Erdogan avait jugé
"impensable" que la Turquie et la France soient en désaccord
politique, étant donné la vigueur de leurs liens historiques et
économiques.
"Irréversible"
M. Chirac s'est déclaré à de nombreuses reprises et sans ambiguïté en
faveur d'une adhésion alors que son propre parti, l'UMP (Union pour
un mouvement populaire) y est opposé ainsi qu'une grande partie de
l'opinion française.
Lors du sommet de l'OTAN à Istanbul le 29 juin, M. Chirac a qualifié
ce processus d'"irréversible", tout en rappelant que cela se ferait
sur les bases des conclusions du rapport la Commission européenne,
attendu en octobre.
C'est en effet à partir de ce document que les pays de l'UE
décideront, lors du conseil européen du 17 décembre prochain,
d'ouvrir ou non des négociations pour l'adhésion de la Turquie. De
source diplomatique, on estime que l'entrée de la Turquie dans l'UE
ne se fera pas avant une dizaine d'années au moins.
Au deuxième jour de son séjour à Paris, M. Erdogan a malgré tout
obtenu un appui de poids dans sa campagne pour promouvoir la
candidature d'Ankara.
Achat d'avions
Paris et Ankara ont fait avancer parallèlement un autre dossier
important, celui de l'achat éventuel d'avions Airbus par la compagnie
nationale turque Turkish Airlines pour le renouvellement de sa
flotte. Ces discussions "sont en cours de finalisation", a précisé la
présidence française à l'issue de l'entretien Chirac-Erdogan.
Le consortium aéronautique européen Airbus et l'américain Boeing
devraient en principe se partager ce contrat de deux milliards de
dollars.
M. Erdogan a aussi appelé les milieux d'affaires français qu'il a
rencontrés mardi au siège du Medef (patronat français) à l'épauler et
à investir dans son pays. La France est le deuxième partenaire
commercial de la Turquie et son quatrième fournisseur.
Doutes regrettables
M. Erdogan devait également rencontrer mardi les députés de la
Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale puis le
président sortant de l'UMP, Alain Juppé. Il a regretté la persistance
de doutes, de réserves ou de débat sur l'adhésion: "Le fait que ces
débats continuent à exister malgré le paquet de réformes qui a été
accompli, cela nous attriste", a-t-il dit.
L'opposition de gauche française est pour sa part favorable à
l'adhésion. Le Parti socialiste exige toutefois en préalable la
reconnaissance du génocide arménien de 1915.
Le premier ministre turc s'est montré très clair à ce sujet. Selon
Recep Tayyip Erdogan, la question arménienne ne figure pas dans les
critères d'adhésion à l'UE. Elle doit être laissée aux historiens,
a-t-il affirmé devant la presse.
La communauté arménienne de France (450 000 personnes) est la plus
importante après celle des Etats-Unis. Elle avait appelé à manifester
à Paris mardi soir.
NOTE: dépêche actualisée. Avant-dernier paragraphe nouveau.