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Turquie. Trois jours pour convaincre

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  • Turquie. Trois jours pour convaincre

    Le Télégramme
    20 juillet 2004

    Turquie. Trois jours pour convaincre

    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est arrivé hier et
    restera jusque demain à Paris pour plaider en faveur de l ' entrée de
    son pays dans l ' UE .

    Il s'agit d'une visite importante pour la Turquie. Car le Premier
    ministre turc Recep Tayyip Erdogan entend promouvoir auprès des
    dirigeants français la candidature de son pays à l'Union européenne.
    Aujourd'hui il sera reçu à l'Elysée par le président Jacques Chirac
    lors d'un déjeuner de travail.

    La Turquie a obtenu le statut de candidat à l ' UE en 1999 et la
    Commission européenne doit en octobre recommander ou non l '
    ouverture des négociations d ' adhésion sur laquelle se prononceront
    les dirigeants européens en décembre.

    Les critères requis sont remplis

    Jacques Chirac est favorable à l ' adhésion si les critères requis
    sont remplis. Il a qualifié, lors du sommet de l ' OTAN à Istanbul le
    29 juin, la marche d ' Ankara vers l ' UE d' « irréversible » ,
    insistant sur la « vocation européenne, historique, très ancienne »
    de la Turquie.

    Son parti, l ' Union pour la majorité présidentielle (UMP), s ' est
    en revanche prononcé contre une adhésion, tout comme les autres
    partis de droite.

    La gauche y est globalement favorable même si le Parti Socialiste a
    mis comme préalable la reconnaissance par Istanbul du génocide
    arménien de 1915.

    Une majorité de Français est contre

    Pourtant selon un chercheur de l'Institut français de relations
    internationales, « Tous les sondages récents, sauf un, indiquent qu '
    une majorité de Français est contre l ' adhésion de la Turquie » .

    La France « est le seul pays européen à avoir instrumentalisé cette
    question lors du pseudo-débat sur les élections européennes » ,
    souligne un autre chercheur de l'Institut de relations
    internationales et stratégiques.

    Se servir des relations économiques

    Lors de sa visite Erdogan doit également évoquer les relations
    économiques.

    Les échanges entre les deux pays se sont chiffrés en 2003 à quelque 6
    milliards d'euros. La France est le deuxième partenaire commercial de
    la Turquie et son quatrième fournisseur.

    La compagnie nationale Turkish Airlines se prépare à acheter près de
    50 avions de ligne, notamment moyen et long courrier, pour renouveler
    sa flotte vieillissante.

    Le consortium aéronautique européen Airbus et l'américain Boeing sont
    en lice. Le Premier ministre turque souhaiterait se servir de ce
    contrat de deux milliards de dollars (1,6 milliard euros), qui
    devrait en principe être partagé entre les deux constructeurs, pour «
    inciter » les Français à donner leur aval à l'ouverture des
    négociations d'adhésion avec Ankara, a-t-on indiqué de source proche
    du dossier.
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