Libération
4 juin 2004
Pourquoi exiger de la Turquie la reconnaissance du génocide arménien
avant de négocier son adhésion?;
Europeennes. Question à François Hollande, français. Premier
secrétaire du Parti socialiste.
par QUINIO Paul
"Comment ne pas avoir cette exigence ? J'ai signé, hier, avec les
socialistes arméniens un texte exigeant la reconnaissance du génocide
arménien par la Turquie avant l'ouverture de négociations sur son
entrée dans l'UE avec le souci d'être respectueux de principes. Je
précise au passage que les socialistes arméniens souhaitent l'ouverture
de ces négociations.
Sur le respect des principes, la France s'est engagée, en 1999
lors du Conseil européen de Copenhague, à ouvrir des négociations,
conditionnées au respect des critères sur la démocratie, les droits
de l'homme, le statut des prisonniers politiques... Comment ne pas
considérer la reconnaissance du génocide arménien comme un de ces
critères ? Le Parlement français a lui-même voté une résolution
en 2001 le reconnaissant. Plusieurs pays ont fait de même. Sur ce
sujet, Jacques Chirac m'a choqué quand il a déclaré que cette question
relevait des relations bilatérales entre la Turquie et l'Arménie. Pas
du tout. Le génocide est un crime contre l'humanité qui doit être
reconnu comme tel. Pourquoi les démocrates turcs ne reconnaîtraient-ils
pas ce génocide perpétré à l'époque de l'Empire ottoman. Ce n'est pas
une manière de fermer la porte. Je trouve que la position de refus
de la droite est indécente alors que, pour Jacques Chirac, il est
"prématuré de trancher"."
4 juin 2004
Pourquoi exiger de la Turquie la reconnaissance du génocide arménien
avant de négocier son adhésion?;
Europeennes. Question à François Hollande, français. Premier
secrétaire du Parti socialiste.
par QUINIO Paul
"Comment ne pas avoir cette exigence ? J'ai signé, hier, avec les
socialistes arméniens un texte exigeant la reconnaissance du génocide
arménien par la Turquie avant l'ouverture de négociations sur son
entrée dans l'UE avec le souci d'être respectueux de principes. Je
précise au passage que les socialistes arméniens souhaitent l'ouverture
de ces négociations.
Sur le respect des principes, la France s'est engagée, en 1999
lors du Conseil européen de Copenhague, à ouvrir des négociations,
conditionnées au respect des critères sur la démocratie, les droits
de l'homme, le statut des prisonniers politiques... Comment ne pas
considérer la reconnaissance du génocide arménien comme un de ces
critères ? Le Parlement français a lui-même voté une résolution
en 2001 le reconnaissant. Plusieurs pays ont fait de même. Sur ce
sujet, Jacques Chirac m'a choqué quand il a déclaré que cette question
relevait des relations bilatérales entre la Turquie et l'Arménie. Pas
du tout. Le génocide est un crime contre l'humanité qui doit être
reconnu comme tel. Pourquoi les démocrates turcs ne reconnaîtraient-ils
pas ce génocide perpétré à l'époque de l'Empire ottoman. Ce n'est pas
une manière de fermer la porte. Je trouve que la position de refus
de la droite est indécente alors que, pour Jacques Chirac, il est
"prématuré de trancher"."