Le Télégramme
15 juin 2004
Contents ou mécontents ils campent sur leurs positions
AUTEUR: Y.M.
A l'origine, le camp du Tour-du-Parc devait accueillir trois
familles.
Deux familles de réfugiés arméniens étaient en effet conviées par la
Ddass à rejoindre ce camp après plusieurs mois passés dans un hôtel
vannetais.
L'une et l'autre ont refusé l'invitation. Une mère de trois enfants
s'est justifiée en invoquant l'éloignement du site des lignes de bus.
On ignore où ces familles ont trouvé refuge.
« Sans ça on serait à la rue »
Autres mécontents, mais qui ont, eux, accepté de rejoindre la
presqu'île, la famille Zumberi. Un couple et leurs trois garçons,
originaires du Kosovo et qui séjournaient depuis neuf mois dans un
hôtel de Vannes. « On nous a amenés ici en voiture et le conducteur
est vite reparti », peste la femme, dans un mélange franco-yougoslave
difficilement compréhensible. Ses gestes laissent cependant deviner
qu'elle n'apprécie guère le site.
« De toute manière, nous sommes ici jusqu'au 28 juin, enchaîne son
mari, nous aurons bientôt un appartement. Vannes, Lorient, Locminé,
Troyes, n'importe où, mais surtout pas Pontivy », glisse-t-il,
portant un doigt sur ses lèvres en signe de silence.
Et puis il y a cette autre famille, en France depuis décembre 2002 et
bien heureuse de trouver un toit. Les Eliachvili, ressortissants
géorgiens en attente d'un asile subsidiaire. « Sans cet endroit, on
serait à la rue. Nous ignorons pour combien de temps nous sommes
installés dans cette caravane, mais nous sommes contents d'être là,
même s'il a fait un peu froid le soir », sourit la maman, bien aidée
dans la traduction par la plus grande de ses filles.
Scolarisée en CP à Vannes, non loin de l'hôtel qui les hébergeait,
cette dernière en a terminé avec l'école vendredi. Jour où leur
départ leur a été signifié. Tout comme sa jeune soeur, en maternelle.
« S'il le faut, elles viendront à l'école chez nous », assure le
maire.
GRAPHIQUE: Photo, Legende: Autres mécontents, mais qui ont, eux,
accepté de rejoindre la presqu"île, la famille Zumberi. Un couple et
leurs trois garçons, originaires du Kosovo et qui séjournaient depuis
neuf mois dans un hôtel de Vannes.
15 juin 2004
Contents ou mécontents ils campent sur leurs positions
AUTEUR: Y.M.
A l'origine, le camp du Tour-du-Parc devait accueillir trois
familles.
Deux familles de réfugiés arméniens étaient en effet conviées par la
Ddass à rejoindre ce camp après plusieurs mois passés dans un hôtel
vannetais.
L'une et l'autre ont refusé l'invitation. Une mère de trois enfants
s'est justifiée en invoquant l'éloignement du site des lignes de bus.
On ignore où ces familles ont trouvé refuge.
« Sans ça on serait à la rue »
Autres mécontents, mais qui ont, eux, accepté de rejoindre la
presqu'île, la famille Zumberi. Un couple et leurs trois garçons,
originaires du Kosovo et qui séjournaient depuis neuf mois dans un
hôtel de Vannes. « On nous a amenés ici en voiture et le conducteur
est vite reparti », peste la femme, dans un mélange franco-yougoslave
difficilement compréhensible. Ses gestes laissent cependant deviner
qu'elle n'apprécie guère le site.
« De toute manière, nous sommes ici jusqu'au 28 juin, enchaîne son
mari, nous aurons bientôt un appartement. Vannes, Lorient, Locminé,
Troyes, n'importe où, mais surtout pas Pontivy », glisse-t-il,
portant un doigt sur ses lèvres en signe de silence.
Et puis il y a cette autre famille, en France depuis décembre 2002 et
bien heureuse de trouver un toit. Les Eliachvili, ressortissants
géorgiens en attente d'un asile subsidiaire. « Sans cet endroit, on
serait à la rue. Nous ignorons pour combien de temps nous sommes
installés dans cette caravane, mais nous sommes contents d'être là,
même s'il a fait un peu froid le soir », sourit la maman, bien aidée
dans la traduction par la plus grande de ses filles.
Scolarisée en CP à Vannes, non loin de l'hôtel qui les hébergeait,
cette dernière en a terminé avec l'école vendredi. Jour où leur
départ leur a été signifié. Tout comme sa jeune soeur, en maternelle.
« S'il le faut, elles viendront à l'école chez nous », assure le
maire.
GRAPHIQUE: Photo, Legende: Autres mécontents, mais qui ont, eux,
accepté de rejoindre la presqu"île, la famille Zumberi. Un couple et
leurs trois garçons, originaires du Kosovo et qui séjournaient depuis
neuf mois dans un hôtel de Vannes.