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    Edicom, Suisse
    20 Mai 2004

    Aznavour: l'éternelle Bohème

    PARIS (AP) - Charles Aznavour, qui fêtera samedi ses 80 ans, ne
    s'est jamais laissé aller. Vedette internationale du music-hall, à la
    fois comédien, chanteur, compositeur et pianiste, le «petit Charles»
    n'a cessé de montrer au fil des ans un amour de la musique et de la
    vie inchangé.

    Celui qui «s'voyait déjà en haut de l'affiche» est né à Paris le 22
    mai 1924 d'un père chanteur et d'une mère comédienne ayant fui
    l'Arménie pour ouvrir un restaurant dans la capitale. Monté sur les
    planches dès l'âge de 9 ans, ce petit gosse de la Rive gauche
    abandonne le théâtre pour assouvir sa passion du music-hall.

    Pianiste-accompagnateur, il commence à composer pour Maurice
    Chevalier et Edith Piaf dans les années 40. Cette dernière le pousse
    à interpréter ses propres compositions.

    Souvent comparé à Sinatra, Aznavour a toujours rejeté cette étiquette
    de premier «crooner» de France. «Je suis un compositeur à qui il
    arrive de chanter ses propres chansons», a-t-il coutume de dire. Il
    en a ainsi écrit plus de 800, principalement pour Piaf, Gilbert
    Bécaud, Juliette Greco et même Johnny Hallyday.

    Tout au long de sa carrière, il triomphe à l'Alhambra, à l'Olympia
    mais aussi à l'étranger comme aux Etats-Unis, où il passa un an
    après-guerre à New York avec Piaf, sans parler des spectacles en duo
    avec son amie Liza Minelli. Sur scène, les succès s'enchaînent: »Tu
    t'laisses aller», «Je m'voyais déjà», «For me, formidable», «La
    Mamma», «La Bohème», «Les plaisirs démodés»...

    Egalement excellent comédien, Charles Aznavour a timidement commencé
    sa carrière dans «Les Disparus de Saint-Agil» de Christian-Jaque en
    1938. Mais on retient surtout «Tirez sur le pianiste» de François
    Truffaut (1960), «Un Taxi pour Tobrouk» de Denys de la Patellière
    (1962), «Paris au mois d'août» de Pierre Granier-Deferre (1965), «Le
    Tambour» de Volker Schloendorff (1979), »Les Fantômes du chapelier»
    de Claude Chabrol (1982) ou «Ararat» du Canadien Atom Egoyan sur le
    génocide arménien (2002).

    Car Shanoun Varenagh Aznavourian, de son vrai nom, n'a jamais oublié
    ses racines arméniennes. Nommé ambassadeur itinérant pour l'action
    humanitaire en 1993 par le président Levon Ter-Petrossian, il a créé
    la fondation «Aznavour et l'Arménie» après le séisme de 1998. En
    janvier 2001, il saluait la reconnaissance par le Parlement français
    du génocide arménien, et en avril 2003 il participait à
    l'inauguration à Paris d'une statue aux victimes du génocide.

    L'homme soutient aussi la lutte contre le SIDA, la liberté de la
    presse ou la lutte contre l'insécurité routière. En avril 2002, il a
    signé avec d'autres célébrités l'appel du Collectif «Vive la France»
    à aller «chanter la Marseillaise, pour la République et contre Le
    Pen» à Paris. «Si Le Pen avait existé à l'époque (de l'immigration de
    mes parents), je ne serais pas né en France», dit-il.

    Il est présent sur tous les fronts: fin 2002, il ouvrait un
    restaurant, «La Bohème», à Aix-en-Provence. En septembre 2003, il
    publiait un livre de mémoires, «Le Temps des avants» (Ed.
    Flammarion), suivi en décembre par la sortie d'un album, «Je voyage»
    (EMI), dans lequel il interprète notamment une chanson avec sa fille
    Katia.

    Pour ses 80 ans, Charles Aznavour chante au Palais des Congrès de
    Paris, depuis le 16 avril et jusqu'au 22 mai. Au mois d'octobre, il
    doit entamer dans toute la France et en Belgique une tournée qui
    durera jusqu'au mois de décembre.

    Il avait déjà chanté au Palais des Congrès du 24 octobre au 17
    décembre 2000, avant d'effectuer une tournée en France, en Belgique
    et en Suisse jusqu'à fin avril 2001. L'année suivante, infatigable,
    il repartait pour une nouvelle tournée au Canada et donnait également
    des concerts en Allemagne et au Benelux.

    Elevé fin 2001 à la dignité de commandeur de l'Ordre national du
    Mérite, Aznavour a figuré au classement des 300 personnes les plus
    riches de Suisse établi par le magazine économique «Bilan». Il aaussi
    occupé la troisième position du classement des droits d'auteurs en
    France en 2001, selon la Société des auteurs, compositeurs et
    éditeurs de musique (SACEM).

    La réussite exemplaire de Charles Aznavour est également consacrée
    par les sondages: en 1999, 25% des Français le désignent comme le
    chanteur du siècle, derrière Johnny Hallyday et les Beatles. La même
    année, les lecteurs internautes de CNN et de Time le désignent
    carrément comme le chanteur du siècle, devant Elvis Presley et Bob
    Dylan. Après des débuts difficiles, Aznavour a pu dire «Merci la
    vie».
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