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Sur le referendum, il est trop tard pour avoir des regrets

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    La Croix, France
    19 novembre 2004

    Sur le référendum, il est trop tard pour avoir des regrets .

    La porte-parole du Parti socialiste et députée de Paris, Annick
    Lepetit, était l'invitée de l'émission Face aux chrétiens animée par
    Jacques Paugam. Elle répondait aux questions d'Aymeric Pourbaix
    (Radio-Notre-Dame), Rémy Nelson (RCF) et Marine Lamoureux (La Croix).

    par LAMOUREUX Marine,PAUGAM Jacques,POURBAIX Aymeric,NELSON Rémy

    Le référendum interne du PS sur la Constitution européenne aura lieu
    le 1er décembre. Au vu des fortes oppositions au traité,
    regrettez-vous d'avoir engagé une telle consultation ?

    Annick Lepetit : Il est un peu tard pour avoir des regrets. Je crois
    en outre qu'à partir du moment où les oppositions internes se
    faisaient entendre, il fallait qu'il y ait un débat. On ne peut pas
    se dire préoccupé par l'abstention, par le manque d'intérêt des
    citoyens pour l'Europe, et blmer la tenue d'un tel débat, même s'il
    peut donner lieu à quelques excès.

    - Si le non l'emporte, le premier secrétaire François Hollande
    devra-t-il démissionner ?

    - Nous en discuterons, de manière collective. Mais il est évident que
    si le non l'emportait, ce serait totalement contraire à la ligne
    politique sur laquelle François Hollande a été élu. La direction mise
    en place autour de lui ne pourrait plus diriger. Cependant, il ne
    veut pas faire du résultat un enjeu personnel, car s'il mettait sa
    démission en jeu, le débat ne porterait plus sur l'Europe mais sur
    lui.

    - Et si le oui l'emporte, Laurent Fabius pourra-t-il rester numéro
    deux ?

    - Cela me paraît difficile pour lui, comme pour d'autres d'ailleurs,
    qui militent pour le non et assument des responsabilités au sein du
    parti. Là encore, nous examinerons collectivement s'ils peuvent
    continuer à exercer ces fonctions. Cela dit, la tenue d'un congrès
    exceptionnel ne me paraît pas indispensable.

    - Autre motif de division : l'adhésion de la Turquie à l'Union.
    Quelle est aujourd'hui la position du PS ?

    - Elle est simple : nous n'avons pas à tourner le dos à la Turquie.
    Mais nous n'avons pas, non plus, à prendre de décision tout de suite,
    car nous ne savons pas quel sera l'état de l'Europe dans dix ou
    quinze ans. La vraie question, à mon avis, c'est la question
    financière. L'UE, compte tenu de son budget, pourrait-elle supporter
    le poids d'un pays aussi peuplé ? Aujourd'hui, non. Mais je n'oppose
    pas un refus systématique.

    - Les dés ne sont-ils pas pipés, à partir du moment où vous posez une
    condition préalable, la reconnaissance du génocide arménien, que les
    Turcs refusent ?

    - Je ne suis pas d'accord avec vous. Il peut y avoir une évolution :
    l'Europe est attractive, une majorité des Turcs tiennent à y entrer
    et pour cela, je pense qu'ils sont prêts à aller plus loin qu'ils ne
    l'ont fait jusqu'à présent.

    - Le ministre de l'intérieur souhaite créer un diplôme d'Etat pour la
    formation des imams. Qu'en pensez-vous ?

    - Si j'en crois ses propos, cela se ferait à travers la création de
    fondations. Le principe est intéressant, pour rétablir une relation
    pacifiée entre l'Etat et les religions. Cela dit, il faut regarder de
    près qui va les gérer. Quant au financement, notamment en provenance
    de l'étranger, les fondations permettraient qu'il soit transparent.
    En revanche, contrairement à Nicolas Sarkozy, je trouve qu'il serait
    dangereux de remettre en cause la loi de 1905 sur la séparation de
    l'Eglise et de l'Etat, qui nous a permis de vivre en bonne
    intelligence jusqu'ici.
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