LA FRANCE CHERCHE UNE ALTERNATIVE A L'ADHESION PURE ET SIMPLE DE LA TURQUIE
LEMONDE.FR | 22.11.04 | 17h56
La formulation exacte de cette alternative n'est pas encore arrêtée et doit
être calibrée pour ne pas heurter la Turquie. Ce serait une solution si,
"pour une raison ou pour une autre", l'adhésion à l'Union européenne était
impossible.
La France souhaite que les dirigeants européens évoquent dans les
conclusions de leur sommet de Bruxelles la possibilité d'une "alternative" à
l'adhésion pure et simple en cas d'échec des négociations avec la Turquie,
a-t-on appris, lundi 22 novembre, de source française.
La Commission européenne a recommandé en octobre dernier l'ouverture "sans
délai" de pourparlers d'adhésion avec la Turquie, mais la décision revient
aux chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, qui se réunissent les 16 et 17
décembre.
Jacques Chirac est l'un des plus fervents partisans de l'intégration de la
Turquie dans l'Union européenne, mais il doit tenir compte d'une opinion
publique réticente et de l'opposition de membres de son parti, l'UMP, qui y
sont tout à fait opposés.
LA TURQUIE REFUSE D'ÉVOQUER UN "PARTENARIAT PRIVILÉGIÉ"
L'UMP et son futur président, Nicolas Sarkozy, prônent la conclusion d'un
partenariat privilégié avec la Turquie, ce qu'Ankara rejette avec force
puisqu'il s'agirait d'un recul par rapport aux engagements pris. Certaines
capitales cherchent à concilier les deux.
"Jacques Chirac veut que les négociations soient ouvertes avec pour objectif
l'adhésion", a-t-on déclaré de source française, ajoutant que la date
d'ouverture serait "fin 2005, début 2006", afin de ne pas provoquer
d'interférence avec le référendum de 2005 sur la Constitution européenne.
"Mais si, pour une raison ou un autre, ce n'est pas possible, peut-être
peut-on envisager ce qu'on ferait au cas où les négociations n'aboutiraient
pas", a-t-on ajouté, en soulignant que l'Autriche et les Pays-Bas
souhaitaient aussi qu'une alternative à l'adhésion puisse être évoquée dans
le texte.
La formulation exacte de cette alternative n'est pas encore arrêtée et doit
être calibrée pour ne pas heurter la Turquie.
"Je ne sais pas quels mots on utilisera", a expliqué la source. "C'est une
discussion qui commence." Le 14 novembre, Jacques Chirac avait déjà indiqué
la possibilité d'une "troisième hypothèse" entre l'adhésion pure et simple
et le maintien du statut actuel des relations UE-Turquie.
Le président de la République affirmait alors : "Il y a une troisième
hypothèse : c'est que dans trois ans, dans quatre ans, dans cinq ans, on
s'aperçoive que certes il y a des progrès, que certes on a fait des choses,
mais qu'il y a encore des obstacles qui sont tels que l'on ne les surmontera
pas. A ce moment-là, il faudra trouver une autre solution, c'est-à-dire la
création d'un lien suffisamment fort pour être conforme à nos ambitions de
paix et de coopération, sans être l'intégration dans l'Union européenne."
Avec Reuters
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-388047,0.html
#####
--Boundary_(ID_7DWsw65476q9TBZEfSga1A)--
LEMONDE.FR | 22.11.04 | 17h56
La formulation exacte de cette alternative n'est pas encore arrêtée et doit
être calibrée pour ne pas heurter la Turquie. Ce serait une solution si,
"pour une raison ou pour une autre", l'adhésion à l'Union européenne était
impossible.
La France souhaite que les dirigeants européens évoquent dans les
conclusions de leur sommet de Bruxelles la possibilité d'une "alternative" à
l'adhésion pure et simple en cas d'échec des négociations avec la Turquie,
a-t-on appris, lundi 22 novembre, de source française.
La Commission européenne a recommandé en octobre dernier l'ouverture "sans
délai" de pourparlers d'adhésion avec la Turquie, mais la décision revient
aux chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, qui se réunissent les 16 et 17
décembre.
Jacques Chirac est l'un des plus fervents partisans de l'intégration de la
Turquie dans l'Union européenne, mais il doit tenir compte d'une opinion
publique réticente et de l'opposition de membres de son parti, l'UMP, qui y
sont tout à fait opposés.
LA TURQUIE REFUSE D'ÉVOQUER UN "PARTENARIAT PRIVILÉGIÉ"
L'UMP et son futur président, Nicolas Sarkozy, prônent la conclusion d'un
partenariat privilégié avec la Turquie, ce qu'Ankara rejette avec force
puisqu'il s'agirait d'un recul par rapport aux engagements pris. Certaines
capitales cherchent à concilier les deux.
"Jacques Chirac veut que les négociations soient ouvertes avec pour objectif
l'adhésion", a-t-on déclaré de source française, ajoutant que la date
d'ouverture serait "fin 2005, début 2006", afin de ne pas provoquer
d'interférence avec le référendum de 2005 sur la Constitution européenne.
"Mais si, pour une raison ou un autre, ce n'est pas possible, peut-être
peut-on envisager ce qu'on ferait au cas où les négociations n'aboutiraient
pas", a-t-on ajouté, en soulignant que l'Autriche et les Pays-Bas
souhaitaient aussi qu'une alternative à l'adhésion puisse être évoquée dans
le texte.
La formulation exacte de cette alternative n'est pas encore arrêtée et doit
être calibrée pour ne pas heurter la Turquie.
"Je ne sais pas quels mots on utilisera", a expliqué la source. "C'est une
discussion qui commence." Le 14 novembre, Jacques Chirac avait déjà indiqué
la possibilité d'une "troisième hypothèse" entre l'adhésion pure et simple
et le maintien du statut actuel des relations UE-Turquie.
Le président de la République affirmait alors : "Il y a une troisième
hypothèse : c'est que dans trois ans, dans quatre ans, dans cinq ans, on
s'aperçoive que certes il y a des progrès, que certes on a fait des choses,
mais qu'il y a encore des obstacles qui sont tels que l'on ne les surmontera
pas. A ce moment-là, il faudra trouver une autre solution, c'est-à-dire la
création d'un lien suffisamment fort pour être conforme à nos ambitions de
paix et de coopération, sans être l'intégration dans l'Union européenne."
Avec Reuters
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-388047,0.html
#####
--Boundary_(ID_7DWsw65476q9TBZEfSga1A)--