PRESS RELEASE
Mardi 30 novembre 2004
Association Suisse-Armenie
Case postale 497
3000 Berne 14
COMMUNIQUE DE PRESSE
Pour publication immédiate
"Grave aggression raciste contre les Arméniens de France"
Samedi 27 novembre 2004, à 16 h 30, des citoyens français
d'origine arménienne du Comité de Coordination des Associations
Arméniennes de France ont été victimes, à Valence, d'une
aggression préméditée alors qu'ils faisaient circuler une
pétition demandant que la reconnaissance du génocide arménien
figure dans les critères d'adhésion de la Turquie à l'Union
Européenne. L'aggression a été portée par une vingtaine de
jeunes d'origine turque. À la suite de cette aggression, quatre
français d'origine arménienne ont dû être hospitalisés
pour des fractures multiples et des traumatismes crniens. La police
française a fait preuve d'une préoccupante passivité.
Cet acte intervient quelques mois avant le 90è anniversaire du
génocide des Arméniens, le 24 avril 2005, qui sera
commémoré solennellement dans le monde entier, notamment en
France et en Suisse.
Le manque d'instruction des jeunes turcs quant à la réalité
historique du génocide par l'empire ottoman est certainement une
des causes de cette dérive nationaliste. Le manque de cohérence
du législateur français en est une autre. La reconnaissance
seule du génocide par la France en janvier 2001 ne suffit pas, il
faut que cette loi soit accompagnée d'une instruction
intégrée dans le programme scolaire obligatoire et d'une loi
interdisant formellement toute forme de négationnisme. La Suisse
possède déjà une telle loi (article 261bis du code pénal
interdit de nier, de minimiser grossièrement ou de justifier un
génocide). Malheureusement, depuis l'adoption de cet article, de
trop nombreux cas de négation du génocide arménien en Suisse
sont à signaler.Il reste donc à la Suisse à développer un
programme d'instruction qui permette de prévenir de tels actes.
L'Association Suisse-Arménie, profondément touchée et
scandalisée par cet acte d'une violence inouïe, condamne
fermement cette aggression à l'encontre de citoyens français
exerçant simplement leurs droits civils.
L'ASA prend acte de l'attitude contradictoire du gouvernement
français qui, ayant reconnu le génocide arménien, ne condamne
pas le négationnisme de ce génocide sur son territoire.
L'ASA souhaite que les autorités et la presse des deux pays
prennent au sérieux l'existence de courants négationnistes
violents et veillent à ce que de tels crimes soient poursuivis et
condamnés avec la plus grande sévérité.
Enfin, les députés français étant signataires de la
déclaration du 18 juin 1987, dans laquelle l'Union européenne
estimait que le refus de l'actuel gouvernement turc de reconnaître
le génocide arménien constitue un obstacle incontournable à
l'examen d'une éventuelle adhésion de la Turquie à l'UE, il
nous paraît fondamental que le gouvernement français, le
président de la République ainsi que l'ensemble des partis
politiques français condamnent fermement cette aggression et posent
comme condition préalable à toute négotiation d'adhésion
de la Turquie à l'EU - lors du prochain sommet du Conseil
Européen les 16 et 17 décembre à Bruxelles - la
reconnaissance formelle du génocide des Arméniens commis au
début du vingtième siècle.
Andreas Dreisiebner
Sarkis Shahinian
Co-présidents de l'Association Suisse-Arménie
Pour plus d'informations, veuillez consulter <www.armenian.ch>
Contact:
Sarkis Shahinian | <[email protected]> | 079 399 16 25
Mardi 30 novembre 2004
Association Suisse-Armenie
Case postale 497
3000 Berne 14
COMMUNIQUE DE PRESSE
Pour publication immédiate
"Grave aggression raciste contre les Arméniens de France"
Samedi 27 novembre 2004, à 16 h 30, des citoyens français
d'origine arménienne du Comité de Coordination des Associations
Arméniennes de France ont été victimes, à Valence, d'une
aggression préméditée alors qu'ils faisaient circuler une
pétition demandant que la reconnaissance du génocide arménien
figure dans les critères d'adhésion de la Turquie à l'Union
Européenne. L'aggression a été portée par une vingtaine de
jeunes d'origine turque. À la suite de cette aggression, quatre
français d'origine arménienne ont dû être hospitalisés
pour des fractures multiples et des traumatismes crniens. La police
française a fait preuve d'une préoccupante passivité.
Cet acte intervient quelques mois avant le 90è anniversaire du
génocide des Arméniens, le 24 avril 2005, qui sera
commémoré solennellement dans le monde entier, notamment en
France et en Suisse.
Le manque d'instruction des jeunes turcs quant à la réalité
historique du génocide par l'empire ottoman est certainement une
des causes de cette dérive nationaliste. Le manque de cohérence
du législateur français en est une autre. La reconnaissance
seule du génocide par la France en janvier 2001 ne suffit pas, il
faut que cette loi soit accompagnée d'une instruction
intégrée dans le programme scolaire obligatoire et d'une loi
interdisant formellement toute forme de négationnisme. La Suisse
possède déjà une telle loi (article 261bis du code pénal
interdit de nier, de minimiser grossièrement ou de justifier un
génocide). Malheureusement, depuis l'adoption de cet article, de
trop nombreux cas de négation du génocide arménien en Suisse
sont à signaler.Il reste donc à la Suisse à développer un
programme d'instruction qui permette de prévenir de tels actes.
L'Association Suisse-Arménie, profondément touchée et
scandalisée par cet acte d'une violence inouïe, condamne
fermement cette aggression à l'encontre de citoyens français
exerçant simplement leurs droits civils.
L'ASA prend acte de l'attitude contradictoire du gouvernement
français qui, ayant reconnu le génocide arménien, ne condamne
pas le négationnisme de ce génocide sur son territoire.
L'ASA souhaite que les autorités et la presse des deux pays
prennent au sérieux l'existence de courants négationnistes
violents et veillent à ce que de tels crimes soient poursuivis et
condamnés avec la plus grande sévérité.
Enfin, les députés français étant signataires de la
déclaration du 18 juin 1987, dans laquelle l'Union européenne
estimait que le refus de l'actuel gouvernement turc de reconnaître
le génocide arménien constitue un obstacle incontournable à
l'examen d'une éventuelle adhésion de la Turquie à l'UE, il
nous paraît fondamental que le gouvernement français, le
président de la République ainsi que l'ensemble des partis
politiques français condamnent fermement cette aggression et posent
comme condition préalable à toute négotiation d'adhésion
de la Turquie à l'EU - lors du prochain sommet du Conseil
Européen les 16 et 17 décembre à Bruxelles - la
reconnaissance formelle du génocide des Arméniens commis au
début du vingtième siècle.
Andreas Dreisiebner
Sarkis Shahinian
Co-présidents de l'Association Suisse-Arménie
Pour plus d'informations, veuillez consulter <www.armenian.ch>
Contact:
Sarkis Shahinian | <[email protected]> | 079 399 16 25