Agence France Presse
20 octobre 2004 mercredi 10:44 PM GMT
La Turquie va signer le traité de Rome instaurant la CPI
PARIS 20 oct
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mercredi soir
à Paris que la Turquie allait signer et ratifier le traité de Rome
instituant la Cour pénale internationale (CPI), chargée de juger les
crimes de guerre et contre l'humanité.
"La Turquie va signer et ratifier le traité de Rome" créant la CPI, a
annoncé le dirigeant turc lors d'un débat organisé par l'Institut
français des relations internationales (IFRI).
Le ministre répondait à une question posée par l'ancien ministre de
la Justice socialiste Robert Badinter, instigateur de l'abolition de
la peine de mort en France en 1981.
Etablie par ce traité du 17 juillet 1998, signé par 94 Etats, la CPI,
dont le siège est à La Haye, a démarré son activité le 1er juillet
2002.
La CPI est chargée de juger les responsables de génocides, crimes de
guerre et crimes contre l'humanité.
Lors de ce dîner-débat organisé dans le musée d'Orsay à l'occasion du
25ème anniversaire de l'IFRI, M. Erdogan a, par ailleurs, contesté la
réalité du génocide arménien.
"Ceux qui prétendent qu'il y a eu un génocide arménien n'ont pas eu
l'occasion d'étudier les archives ottomanes", a-t-il dit. "S'ils le
font, ils verront qu'il y a des tableaux très différents", a-t-il
affirmé.
"Cette question ne peut être pas être résolue par une méthode
parlementaire mais par une méthode scientifique, par les historiens",
a-t-il poursuivi. "En utilisant une approche idéologique,
émotionnelle, raciste, on complique la tche", a-t-il souligné,
répondant à une question posée par Simone Veil, ancienne présidente
du Parlement européen et ancienne déportée par les nazis.
De nombreux hommes politiques réclament en France, où vit une
communauté d'origine arménienne nombreuse (450 000 personnes), que la
Turquie reconnaisse le génocide arménien de 1915. Le Parlement
français a voté en 2001 une loi reconnaissant le génocide arménien.
Enfin, M. Erdogan a appelé la France à soutenir la candidature turque
à l'Union européenne.
"Entre deux pays (la France et la Turquie) qui ont une telle
alliance, on ne peut s'attendre qu'à une solidarité entre eux",
a-t-il lancé. "Nous nous retrouvons ensemble dans toute une série
d'institutions internationales", a-t-il ajouté, citant notamment
l'Otan et l'OCDE. "Il est inconcevable que l'on puisse ne pas se
retrouver encore ensemble au sein de l'Union européenne", a poursuivi
M. Erdogan.
Le Premier ministre turc effectue une visite privée de deux jours à
Paris à l'invitation de l'Ifri.
20 octobre 2004 mercredi 10:44 PM GMT
La Turquie va signer le traité de Rome instaurant la CPI
PARIS 20 oct
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mercredi soir
à Paris que la Turquie allait signer et ratifier le traité de Rome
instituant la Cour pénale internationale (CPI), chargée de juger les
crimes de guerre et contre l'humanité.
"La Turquie va signer et ratifier le traité de Rome" créant la CPI, a
annoncé le dirigeant turc lors d'un débat organisé par l'Institut
français des relations internationales (IFRI).
Le ministre répondait à une question posée par l'ancien ministre de
la Justice socialiste Robert Badinter, instigateur de l'abolition de
la peine de mort en France en 1981.
Etablie par ce traité du 17 juillet 1998, signé par 94 Etats, la CPI,
dont le siège est à La Haye, a démarré son activité le 1er juillet
2002.
La CPI est chargée de juger les responsables de génocides, crimes de
guerre et crimes contre l'humanité.
Lors de ce dîner-débat organisé dans le musée d'Orsay à l'occasion du
25ème anniversaire de l'IFRI, M. Erdogan a, par ailleurs, contesté la
réalité du génocide arménien.
"Ceux qui prétendent qu'il y a eu un génocide arménien n'ont pas eu
l'occasion d'étudier les archives ottomanes", a-t-il dit. "S'ils le
font, ils verront qu'il y a des tableaux très différents", a-t-il
affirmé.
"Cette question ne peut être pas être résolue par une méthode
parlementaire mais par une méthode scientifique, par les historiens",
a-t-il poursuivi. "En utilisant une approche idéologique,
émotionnelle, raciste, on complique la tche", a-t-il souligné,
répondant à une question posée par Simone Veil, ancienne présidente
du Parlement européen et ancienne déportée par les nazis.
De nombreux hommes politiques réclament en France, où vit une
communauté d'origine arménienne nombreuse (450 000 personnes), que la
Turquie reconnaisse le génocide arménien de 1915. Le Parlement
français a voté en 2001 une loi reconnaissant le génocide arménien.
Enfin, M. Erdogan a appelé la France à soutenir la candidature turque
à l'Union européenne.
"Entre deux pays (la France et la Turquie) qui ont une telle
alliance, on ne peut s'attendre qu'à une solidarité entre eux",
a-t-il lancé. "Nous nous retrouvons ensemble dans toute une série
d'institutions internationales", a-t-il ajouté, citant notamment
l'Otan et l'OCDE. "Il est inconcevable que l'on puisse ne pas se
retrouver encore ensemble au sein de l'Union européenne", a poursuivi
M. Erdogan.
Le Premier ministre turc effectue une visite privée de deux jours à
Paris à l'invitation de l'Ifri.