Agence France Presse
13 avril 2005 mercredi 12:24 PM GMT
Le Parlement turc entame un premier débat sur les massacres d'Arméniens
ANKARA 13 avr 2005
Le Parlement turc a entamé mercredi un débat sur les contre-mesures
que la Turquie compte prendre face à une campagne arménienne pour la
reconnaissance en tant que génocide des massacres d'Arméniens de
1915-17.
Ankara refuse catégoriquement l'emploi du terme de "génocide" pour
qualifier ces tueries commises pendant les dernières années de
l'empire ottoman.
Le débat, le premier du genre sur ce sujet sensible, a été convoqué
par le Parti de la Justice et du Développement (AKP, au pouvoir) et
le principal parti d'opposition, le Parti Républicain du peuple
(CHP). Il doit donner lieu à des discours des députés et l ministre
des Affaires étrangères Abdullah Gul prendra la parole au nom du
gouvernement pour expliquer sa stratégie.
Lundi, lors d'une visite en Norvège, le Premier ministre Recep Tayyip
Erdogan a précisé que la déclaration commune adoptée par les députés
serait envoyée aux Parlements de plusieurs pays.
Certains hommes politiques de l'Union européenne ont appelé la
Turquie à un "travail de mémoire" et affirmé que le sujet serait une
des questions que la Turquie devrait régler avant le début de ses
négociations d'adhésion à l'Union, programmé pour le 3 octobre.
Les massacres et les déportations d'Arméniens ont fait entre 1,2
million et 1,3 million de morts, selon les Arméniens, et jusqu'à
300.000 morts selon les Turcs.
La Turquie reconnaît que des massacres ont été perpétrés et que de
nombreux Arméniens sont morts de fatigue, de maladie ou d'attaques
commises notamment par des bandes kurdes lors de leur déportation.
Mais elle affirme qu'il s'agissait d'une répression dans un empire en
déclin contre une population coupable de collaboration avec l'ennemi
russe dans un contexte de guerre et que des dizaines de milliers de
Turcs ont été tués au même moment par des rebelles nationalistes
arméniens.
Mardi, le président de l'institut turc d'histoire, le professeur
Yusuf Halacoglu, a réfuté la thèse de 1,5 millions d'Arméniens tués
et évoqué la mort de quelque 100.000 Arméniens lors de leur difficile
périple vers la Syrie.
La Turquie, où vivent actuellement 45.000 Arméniens, a reconnu
l'Arménie à son indépendance en 1991, mais sans établir de relations
diplomatiques.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
13 avril 2005 mercredi 12:24 PM GMT
Le Parlement turc entame un premier débat sur les massacres d'Arméniens
ANKARA 13 avr 2005
Le Parlement turc a entamé mercredi un débat sur les contre-mesures
que la Turquie compte prendre face à une campagne arménienne pour la
reconnaissance en tant que génocide des massacres d'Arméniens de
1915-17.
Ankara refuse catégoriquement l'emploi du terme de "génocide" pour
qualifier ces tueries commises pendant les dernières années de
l'empire ottoman.
Le débat, le premier du genre sur ce sujet sensible, a été convoqué
par le Parti de la Justice et du Développement (AKP, au pouvoir) et
le principal parti d'opposition, le Parti Républicain du peuple
(CHP). Il doit donner lieu à des discours des députés et l ministre
des Affaires étrangères Abdullah Gul prendra la parole au nom du
gouvernement pour expliquer sa stratégie.
Lundi, lors d'une visite en Norvège, le Premier ministre Recep Tayyip
Erdogan a précisé que la déclaration commune adoptée par les députés
serait envoyée aux Parlements de plusieurs pays.
Certains hommes politiques de l'Union européenne ont appelé la
Turquie à un "travail de mémoire" et affirmé que le sujet serait une
des questions que la Turquie devrait régler avant le début de ses
négociations d'adhésion à l'Union, programmé pour le 3 octobre.
Les massacres et les déportations d'Arméniens ont fait entre 1,2
million et 1,3 million de morts, selon les Arméniens, et jusqu'à
300.000 morts selon les Turcs.
La Turquie reconnaît que des massacres ont été perpétrés et que de
nombreux Arméniens sont morts de fatigue, de maladie ou d'attaques
commises notamment par des bandes kurdes lors de leur déportation.
Mais elle affirme qu'il s'agissait d'une répression dans un empire en
déclin contre une population coupable de collaboration avec l'ennemi
russe dans un contexte de guerre et que des dizaines de milliers de
Turcs ont été tués au même moment par des rebelles nationalistes
arméniens.
Mardi, le président de l'institut turc d'histoire, le professeur
Yusuf Halacoglu, a réfuté la thèse de 1,5 millions d'Arméniens tués
et évoqué la mort de quelque 100.000 Arméniens lors de leur difficile
périple vers la Syrie.
La Turquie, où vivent actuellement 45.000 Arméniens, a reconnu
l'Arménie à son indépendance en 1991, mais sans établir de relations
diplomatiques.
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress