Agence France Presse
14 avril 2005 jeudi 8:33 AM GMT
Génocide: deux organisations critiquent la "mascarade" de la
commission conjointe
PARIS
Deux des principales organisations arméniennes françaises ont dénoncé
jeudi la "mascarade" que constitue à leurs yeux la proposition du
Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan de créer une commission
conjointe avec l'Arménie pour enquêter sur les massacres des
Arméniens de 1915.
"Cette proposiiton est une mascarade, c'est une tentative de
diversion qui, sous l'apparence d'un discours d'ouverture, réaffirme
la négation du génocide", a affirmé dans un communiqué Harout
Mardirossian, président du Comité de défense de la cause arménienne,
à dix jours de la commémoration du 90ème anniversaire de ce génocide,
le 24 avril.
"Nous appelons les dirigeants européens à ne pas tomber dans le piège
tendu par la Turquie, puisque le génocide arménien est indiscutable
et sa réalité non négociable", ajoute-t-il.
Pour Mourad Papazian, président du Parti socialiste arménien, "les
historiens ont déjà fait leur travail sur la base d'archives
internationales". "L'ONU et le Parlement européen ont reconnu le
génocide arménien ainsi qu'une vingtaine d'Etats dont la France. La
vérité a été établie. Toute mise en cause des conclusions s'apparente
à une démarche négationniste", ajoute-t-il.
La communauté arménienne de France compte entre 400 et 500.000
personnes.
Mercredi, le ministre des Affaires étrangères d'Arménie, Vardan
Oskanian, a affirmé que la sécurité de l'Etat arménien dépendait de
la reconnaissance par la Turquie du génocide arménien de 1915.
M. Oskanian a dit souhaiter que la question de la reconnaissance du
génocide arménien par Ankara constitue l'une des conditions à de
futures négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
La Turquie a reconnu l'Arménie à son indépendance en 1991 mais sans
établir de relations diplomatiques en raison du profond différend sur
le génocide. La frontière entre les deux pays est fermée depuis 1993.
Les massacres et les déportations d'Arméniens entre 1915 et 1917 ont
fait entre 1,2 million et 1,3 million de morts, selon les Arméniens,
et jusqu'à 300.000 morts selon les Turcs.
14 avril 2005 jeudi 8:33 AM GMT
Génocide: deux organisations critiquent la "mascarade" de la
commission conjointe
PARIS
Deux des principales organisations arméniennes françaises ont dénoncé
jeudi la "mascarade" que constitue à leurs yeux la proposition du
Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan de créer une commission
conjointe avec l'Arménie pour enquêter sur les massacres des
Arméniens de 1915.
"Cette proposiiton est une mascarade, c'est une tentative de
diversion qui, sous l'apparence d'un discours d'ouverture, réaffirme
la négation du génocide", a affirmé dans un communiqué Harout
Mardirossian, président du Comité de défense de la cause arménienne,
à dix jours de la commémoration du 90ème anniversaire de ce génocide,
le 24 avril.
"Nous appelons les dirigeants européens à ne pas tomber dans le piège
tendu par la Turquie, puisque le génocide arménien est indiscutable
et sa réalité non négociable", ajoute-t-il.
Pour Mourad Papazian, président du Parti socialiste arménien, "les
historiens ont déjà fait leur travail sur la base d'archives
internationales". "L'ONU et le Parlement européen ont reconnu le
génocide arménien ainsi qu'une vingtaine d'Etats dont la France. La
vérité a été établie. Toute mise en cause des conclusions s'apparente
à une démarche négationniste", ajoute-t-il.
La communauté arménienne de France compte entre 400 et 500.000
personnes.
Mercredi, le ministre des Affaires étrangères d'Arménie, Vardan
Oskanian, a affirmé que la sécurité de l'Etat arménien dépendait de
la reconnaissance par la Turquie du génocide arménien de 1915.
M. Oskanian a dit souhaiter que la question de la reconnaissance du
génocide arménien par Ankara constitue l'une des conditions à de
futures négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
La Turquie a reconnu l'Arménie à son indépendance en 1991 mais sans
établir de relations diplomatiques en raison du profond différend sur
le génocide. La frontière entre les deux pays est fermée depuis 1993.
Les massacres et les déportations d'Arméniens entre 1915 et 1917 ont
fait entre 1,2 million et 1,3 million de morts, selon les Arméniens,
et jusqu'à 300.000 morts selon les Turcs.