Agence France Presse
19 avril 2005 mardi 8:10 AM GMT
Assistance to the refugees in Karabakh, makes the ones in Azerbaijan
jealous
L'aide aux réfugiés du Karabakh fait des jaloux en Azerbaïdjan
(REPORTAGE)
Par Simon OSTROVSKY
KURDAMIR (Azerbaïdjan) 19 avr 2005
Les centaines de milliers de réfugiés azerbaïdjanais du Nagorny
Karabakh bénéficient de l'assistance de l'Etat et d'agences
humanitaires, une situation qui crée des tensions en Azerbaïdjan où
la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté.
"Voilà sept heures qu'il n'y a pas d'électricité dans le quartier",
se plaint un vieil homme assis devant une maison de thé de Kurdamir
(centre). "Il n'y en a nulle part, sauf là", ajoute-t-il en montrant
un immeuble délabré où vivent des réfugiés de la guerre du Nagorny
Karabakh.
Près de 750.000 Azerbaïdjanais ont été déplacés au cours du conflit
opposant l'Arménie et l'Azerbaïdjan au début des années 1990 à propos
du Nagorny Karabkh, territoire en Azerbaïdjan peuplé en majorité
d'Arméniens. La majorité d'entre eux continue aujourd'hui de vivre
dans des camps et de pauvres maisons à travers l'Azerbaïjan.
Mais l'assistance qu'ils reçoivent du gouvernement et d'organisations
humanitaires nourrit des ressentiments dans la population qui se sent
délaissée.
"Ils reçoivent beaucoup d'aide et nous rien", affirme Gara, 75 ans,
qui soutient que sa pension mensuelle de 24 dollars suffit à peine à
payer pour l'électricité et l'eau.
L'Azerbaïdjan prévoit de dépenser soixante millions de dollars en
aide aux réfugiés cette année et les organisations non
gouvernementales (ONG) comptent donner environ 30 millions de
dollars, selon des sources gouvernementales.
Bien que des milliards de dollars aient été investis dans le pays,
notamment dans la construction d'un important oléoduc qui doit relier
la mer Caspienne au marché occidental, près de la moitié de la
population d'Azerbaïdjan continue de vivre sous le seuil de pauvreté.
Plus de 90% des réfugiés mangent à leur faim alors que près de
600.000 habitants des régions rurales connaissent "l'insécurité
alimentaire" causant la malnutrition en particulier chez les enfants,
estime le Programme alimentaire mondial (WFP).
"Il faut se pencher sur ce problème. 24% des enfants dans certaines
régions souffrent de malnutrition", souligne le directeur de WFP en
Azerbaïdjan, Rahman Chowdhury.
Les réfugiés reçoivent souvent plus que nécessaire et revendent ces
biens à la population locale, affirme même Lisa Min, une volontaire
des Peace Corps américains qui travaille avec les réfugiés et les
enfants à Kurdamir.
"Il y a moins de ressentiment que ce à quoi on pourrait s'attendre
entre les réfugiés et le reste de la population, mais des biens telle
que l'huile végétale, que l'on donne aux réfugiés en grande quantité,
se retrouvent souvent sur les étals des marchés", affirme-t-elle.
Rien n'a été entrepris pour faciliter l'intégration des réfugiés par
le gouvernement azerbaïdjanais qui veut s'assurer que ces derniers
demeurent dans les camps.
"Nous voulons qu'ils demeurent concentrés pour que, lorsque les
territoires occupés seront libérés, il soit plus facile d'organiser
leur retour", soutient le vice Premier ministre azerbaïdjanais, Ali
Hasanov.
Mais la possibilité d'un accord entre Bakou et Erevan est aussi peu
probable qu'il y a dix ans et les organisations humanitaires tentent
de convaincre Bakou d'envisager d'autres options.
"La vie dans les camps n'est pas l'idéal, pas à long terme. Ils ne
peuvent pas travailler à l'extérieur et cela cause des griefs et des
tensions" avec le reste de la population, estime Rahman Chowdhury
--Boundary_(ID_QZ4/TPwkSg2Bf/KXy+zhIw)--
19 avril 2005 mardi 8:10 AM GMT
Assistance to the refugees in Karabakh, makes the ones in Azerbaijan
jealous
L'aide aux réfugiés du Karabakh fait des jaloux en Azerbaïdjan
(REPORTAGE)
Par Simon OSTROVSKY
KURDAMIR (Azerbaïdjan) 19 avr 2005
Les centaines de milliers de réfugiés azerbaïdjanais du Nagorny
Karabakh bénéficient de l'assistance de l'Etat et d'agences
humanitaires, une situation qui crée des tensions en Azerbaïdjan où
la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté.
"Voilà sept heures qu'il n'y a pas d'électricité dans le quartier",
se plaint un vieil homme assis devant une maison de thé de Kurdamir
(centre). "Il n'y en a nulle part, sauf là", ajoute-t-il en montrant
un immeuble délabré où vivent des réfugiés de la guerre du Nagorny
Karabakh.
Près de 750.000 Azerbaïdjanais ont été déplacés au cours du conflit
opposant l'Arménie et l'Azerbaïdjan au début des années 1990 à propos
du Nagorny Karabkh, territoire en Azerbaïdjan peuplé en majorité
d'Arméniens. La majorité d'entre eux continue aujourd'hui de vivre
dans des camps et de pauvres maisons à travers l'Azerbaïjan.
Mais l'assistance qu'ils reçoivent du gouvernement et d'organisations
humanitaires nourrit des ressentiments dans la population qui se sent
délaissée.
"Ils reçoivent beaucoup d'aide et nous rien", affirme Gara, 75 ans,
qui soutient que sa pension mensuelle de 24 dollars suffit à peine à
payer pour l'électricité et l'eau.
L'Azerbaïdjan prévoit de dépenser soixante millions de dollars en
aide aux réfugiés cette année et les organisations non
gouvernementales (ONG) comptent donner environ 30 millions de
dollars, selon des sources gouvernementales.
Bien que des milliards de dollars aient été investis dans le pays,
notamment dans la construction d'un important oléoduc qui doit relier
la mer Caspienne au marché occidental, près de la moitié de la
population d'Azerbaïdjan continue de vivre sous le seuil de pauvreté.
Plus de 90% des réfugiés mangent à leur faim alors que près de
600.000 habitants des régions rurales connaissent "l'insécurité
alimentaire" causant la malnutrition en particulier chez les enfants,
estime le Programme alimentaire mondial (WFP).
"Il faut se pencher sur ce problème. 24% des enfants dans certaines
régions souffrent de malnutrition", souligne le directeur de WFP en
Azerbaïdjan, Rahman Chowdhury.
Les réfugiés reçoivent souvent plus que nécessaire et revendent ces
biens à la population locale, affirme même Lisa Min, une volontaire
des Peace Corps américains qui travaille avec les réfugiés et les
enfants à Kurdamir.
"Il y a moins de ressentiment que ce à quoi on pourrait s'attendre
entre les réfugiés et le reste de la population, mais des biens telle
que l'huile végétale, que l'on donne aux réfugiés en grande quantité,
se retrouvent souvent sur les étals des marchés", affirme-t-elle.
Rien n'a été entrepris pour faciliter l'intégration des réfugiés par
le gouvernement azerbaïdjanais qui veut s'assurer que ces derniers
demeurent dans les camps.
"Nous voulons qu'ils demeurent concentrés pour que, lorsque les
territoires occupés seront libérés, il soit plus facile d'organiser
leur retour", soutient le vice Premier ministre azerbaïdjanais, Ali
Hasanov.
Mais la possibilité d'un accord entre Bakou et Erevan est aussi peu
probable qu'il y a dix ans et les organisations humanitaires tentent
de convaincre Bakou d'envisager d'autres options.
"La vie dans les camps n'est pas l'idéal, pas à long terme. Ils ne
peuvent pas travailler à l'extérieur et cela cause des griefs et des
tensions" avec le reste de la population, estime Rahman Chowdhury
--Boundary_(ID_QZ4/TPwkSg2Bf/KXy+zhIw)--