Edicom, Suisse
April 24 2005
L'Arménie marque le 90e anniversaire du génocide
par Avet Demourian
EREVAN, Arménie (AP) - L'Arménie marque ce dimanche le 90e
anniversaire du début des massacres perpétrés par l'Empire ottoman
avec une cérémonie au mémorial du génocide à Dzidzernagapert, près
d'Erevan.
La Turquie refuse toujours de reconnaître le génocide qui a coûté la
vie à 1,5 million d'Arméniens entre 1915 et 1917. Elle affirme que
les victimes sont moins nombreuses et qu'elles ont été tuées ou
déplacées dans un contexte de guerre civile qui a accompagné la chute
de l'Empire ottoman.
Samedi, à la veille de la commémoration, des milliers d'étudiants
arméniens se sont réunis dans le centre d'Erevan et ont gravi la
colline en haut de laquelle s'élève le monument aux morts du
génocide. Des couronnes de fleurs y ont été déposées.
Des messes commémoratives sont célébrées ce dimanche dans toute
l'Arménie et dans une centaine de pays où vit aujourd'hui la diaspora
arménienne.
A 19h00 (14h00 GMT), une minute de silence doit être observée à
travers toute l'Arménie. Les habitants d'Erevan sont invités, à la
tombée de la nuit, à placer des bougies à leurs fenêtres en mémoire
des victimes du génocide.
La France et la Russie ont reconnu le génocide arménien de 1915-1917,
le Parlement polonais fait de même mardi, ce qu'Ankara a condamné dès
le lendemain. La communauté arménienne fait pression sur le Congrès
américain pour que les Etats-Unis reconnaissent eux aussi le
génocide.
La Turquie, qui n'entretient pas de relations diplomatiques avec
l'Arménie, a proposé ce mois-ci une enquête conjointe des deux pays
sur les massacres de 1915-1917. Mais le ministre arménien des
Affaires étrangères Vardan Oskanyan a déclaré en février qu'Erevan
n'avait nullement l'intention de conduire de nouvelles recherches sur
un événement qui est, à ses yeux, un fait historique avéré.
L'année dernière, le président français Jacques Chirac a averti que
la Turquie devait reconnaître le génocide arménien pour pouvoir
adhérer à l'Union européenne comme elle le souhaite. AP
April 24 2005
L'Arménie marque le 90e anniversaire du génocide
par Avet Demourian
EREVAN, Arménie (AP) - L'Arménie marque ce dimanche le 90e
anniversaire du début des massacres perpétrés par l'Empire ottoman
avec une cérémonie au mémorial du génocide à Dzidzernagapert, près
d'Erevan.
La Turquie refuse toujours de reconnaître le génocide qui a coûté la
vie à 1,5 million d'Arméniens entre 1915 et 1917. Elle affirme que
les victimes sont moins nombreuses et qu'elles ont été tuées ou
déplacées dans un contexte de guerre civile qui a accompagné la chute
de l'Empire ottoman.
Samedi, à la veille de la commémoration, des milliers d'étudiants
arméniens se sont réunis dans le centre d'Erevan et ont gravi la
colline en haut de laquelle s'élève le monument aux morts du
génocide. Des couronnes de fleurs y ont été déposées.
Des messes commémoratives sont célébrées ce dimanche dans toute
l'Arménie et dans une centaine de pays où vit aujourd'hui la diaspora
arménienne.
A 19h00 (14h00 GMT), une minute de silence doit être observée à
travers toute l'Arménie. Les habitants d'Erevan sont invités, à la
tombée de la nuit, à placer des bougies à leurs fenêtres en mémoire
des victimes du génocide.
La France et la Russie ont reconnu le génocide arménien de 1915-1917,
le Parlement polonais fait de même mardi, ce qu'Ankara a condamné dès
le lendemain. La communauté arménienne fait pression sur le Congrès
américain pour que les Etats-Unis reconnaissent eux aussi le
génocide.
La Turquie, qui n'entretient pas de relations diplomatiques avec
l'Arménie, a proposé ce mois-ci une enquête conjointe des deux pays
sur les massacres de 1915-1917. Mais le ministre arménien des
Affaires étrangères Vardan Oskanyan a déclaré en février qu'Erevan
n'avait nullement l'intention de conduire de nouvelles recherches sur
un événement qui est, à ses yeux, un fait historique avéré.
L'année dernière, le président français Jacques Chirac a averti que
la Turquie devait reconnaître le génocide arménien pour pouvoir
adhérer à l'Union européenne comme elle le souhaite. AP