Tageblatt, Luxembourg
Dimanche, 24 Avril 2005
En France, les Arméniens ont commémoré le génocide
La communauté arménienne de France, la plus importante d'Europe, a
marqué dimanche le 90e anniversaire du génocide en organisant messes,
rassemblements et défilés, notamment devant les représentations de
Turquie dans plusieurs grandes villes.
Les quelques 350.000 Arméniens de France, militant inlassablement
pour la reconnaissance du génocide qui a fait 1,5 million de victimes
selon Erevan, se sont mobilisés toute la journée, en convergeant
notamment vers l'ambassade turque à Paris, et les consulats de Lyon
et Marseille.
»On est dans une démarche revendicative vis à vis de la Turquie qui
continue de rejeter le génocide», a expliqué à l'AFP Alain
Saboundjian, porte-parole du Comité de défense de la cause
arménienne.
Autre point fort souligné et apprécié par les porte-parole de la
communauté arménienne: la participation de chefs politiques de tous
les bords lors des messes et rassemblements.
Ainsi à Paris, Nicolas Sarkozy, président de l'UMP et Patrick
Devedjian, ministre délégué à l'Industrie ont assisté à une messe de
Requiem en la cathédrale Notre-Dame célébrée par l'église catholique
arménienne.
M. Devedjian, d'origine arménienne, a dénoncé dimanche, lors de
l'émission »Parlons-en» de la Chaîne parlementaire-Assemblée
nationale, »le négationnisme d'Etat» de la Turquie vis-à-vis du
génocide arménien.
Dans l'après-midi, 3.000 personnes se sont rassemblées devant la
statue de Komitas place du Canada. Cette statue, inaugurée en avril
2003, monument du génocide arménien rend hommage au musicien arménien
Komitas, mort en 1935 à Paris, ainsi qu'aux victimes du génocide et
aux combattants arméniens Morts pour la France. Puis les manifestants
se sont dirigés vers l'annexe de l'ambassade de Turquie aux
Champs-Elysées
A cette occasion François Hollande, premier secrétaire du Parti
socialiste a annoncé que le groupe socialiste à l'Assemblée nationale
allait »proposer une loi pénalisant la négation du génocide
arménien».
Pour l'UMP, Pierre Lellouche, a condamné »le déni de mémoire de
l'Etat turc actuel» alors que pour le Parti communiste, Patrick
Braouzec évoquait »une déportation systématique à grande échelle» et
que Philippe de Villiers était présent dans l'assistance pour
»manifester (sa) solidarité»
Dans Marseille et sa région, qui abritent la deuxième communauté
arménienne de France avec quelque 80.000 personnes, quelques milliers
de personnes ont assisté dimanche matin à la pose de la première
pierre d'un mémorial du génocide.
»Il a fallu attendre 2001 pour que la France reconnaisse le génocide
arménien, combien de temps faudra-t-il à la Turquie?», a déclaré lors
de cette cérémonie le président de la région Provence-Alpes-Côte
d'Azur, Michel Vauzelle (PS), avant de lancer: »non à l'entrée de la
Turquie dans l'Europe tant qu'elle n'aura pas reconnu le génocide
arménien» en présence de Jean-Claude Gaudin, maire UMP de la ville,
qui a lui aussi demandé à la Turquie de reconnaître le génocide.
L'après-midi ce sont plus de 5.000 personnes selon les organisateurs,
1.300 selon la police, majoritairement d'origine arménienne, qui ont
défilé en silence derrière une banderole soulignant que »le génocide
arménien reste impuni»
A Lyon, une messe de Requiem en la cathédrale Saint-Jean a célébré
cet anniversaire par la voix de Mgr Norvan Zakarian, responsable de
l'église apostolique arménienne, avec une homélie prononcée par le
cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. Un cortège s'est
ensuite rendu Place Antonin Poncet où doit être érigé un mémorial du
génocide des Arméniens.
A Strasbourg, un dépôt de gerbes a eu lieu au Monument aux morts de
la place de la République, en présence du maire Fabienne Keller (UMP)
et du représentant permanent de l'Arménie auprès du Conseil de
l'Europe, suivi d'une liturgie de l'Eglise apostolique arménienne,
dans une église du centre-ville.
Dimanche, 24 Avril 2005
En France, les Arméniens ont commémoré le génocide
La communauté arménienne de France, la plus importante d'Europe, a
marqué dimanche le 90e anniversaire du génocide en organisant messes,
rassemblements et défilés, notamment devant les représentations de
Turquie dans plusieurs grandes villes.
Les quelques 350.000 Arméniens de France, militant inlassablement
pour la reconnaissance du génocide qui a fait 1,5 million de victimes
selon Erevan, se sont mobilisés toute la journée, en convergeant
notamment vers l'ambassade turque à Paris, et les consulats de Lyon
et Marseille.
»On est dans une démarche revendicative vis à vis de la Turquie qui
continue de rejeter le génocide», a expliqué à l'AFP Alain
Saboundjian, porte-parole du Comité de défense de la cause
arménienne.
Autre point fort souligné et apprécié par les porte-parole de la
communauté arménienne: la participation de chefs politiques de tous
les bords lors des messes et rassemblements.
Ainsi à Paris, Nicolas Sarkozy, président de l'UMP et Patrick
Devedjian, ministre délégué à l'Industrie ont assisté à une messe de
Requiem en la cathédrale Notre-Dame célébrée par l'église catholique
arménienne.
M. Devedjian, d'origine arménienne, a dénoncé dimanche, lors de
l'émission »Parlons-en» de la Chaîne parlementaire-Assemblée
nationale, »le négationnisme d'Etat» de la Turquie vis-à-vis du
génocide arménien.
Dans l'après-midi, 3.000 personnes se sont rassemblées devant la
statue de Komitas place du Canada. Cette statue, inaugurée en avril
2003, monument du génocide arménien rend hommage au musicien arménien
Komitas, mort en 1935 à Paris, ainsi qu'aux victimes du génocide et
aux combattants arméniens Morts pour la France. Puis les manifestants
se sont dirigés vers l'annexe de l'ambassade de Turquie aux
Champs-Elysées
A cette occasion François Hollande, premier secrétaire du Parti
socialiste a annoncé que le groupe socialiste à l'Assemblée nationale
allait »proposer une loi pénalisant la négation du génocide
arménien».
Pour l'UMP, Pierre Lellouche, a condamné »le déni de mémoire de
l'Etat turc actuel» alors que pour le Parti communiste, Patrick
Braouzec évoquait »une déportation systématique à grande échelle» et
que Philippe de Villiers était présent dans l'assistance pour
»manifester (sa) solidarité»
Dans Marseille et sa région, qui abritent la deuxième communauté
arménienne de France avec quelque 80.000 personnes, quelques milliers
de personnes ont assisté dimanche matin à la pose de la première
pierre d'un mémorial du génocide.
»Il a fallu attendre 2001 pour que la France reconnaisse le génocide
arménien, combien de temps faudra-t-il à la Turquie?», a déclaré lors
de cette cérémonie le président de la région Provence-Alpes-Côte
d'Azur, Michel Vauzelle (PS), avant de lancer: »non à l'entrée de la
Turquie dans l'Europe tant qu'elle n'aura pas reconnu le génocide
arménien» en présence de Jean-Claude Gaudin, maire UMP de la ville,
qui a lui aussi demandé à la Turquie de reconnaître le génocide.
L'après-midi ce sont plus de 5.000 personnes selon les organisateurs,
1.300 selon la police, majoritairement d'origine arménienne, qui ont
défilé en silence derrière une banderole soulignant que »le génocide
arménien reste impuni»
A Lyon, une messe de Requiem en la cathédrale Saint-Jean a célébré
cet anniversaire par la voix de Mgr Norvan Zakarian, responsable de
l'église apostolique arménienne, avec une homélie prononcée par le
cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. Un cortège s'est
ensuite rendu Place Antonin Poncet où doit être érigé un mémorial du
génocide des Arméniens.
A Strasbourg, un dépôt de gerbes a eu lieu au Monument aux morts de
la place de la République, en présence du maire Fabienne Keller (UMP)
et du représentant permanent de l'Arménie auprès du Conseil de
l'Europe, suivi d'une liturgie de l'Eglise apostolique arménienne,
dans une église du centre-ville.