Députés turcs en Suisse: question arménienne en toile de fond
SwissInfo, Suisse
lundi 13 juin 2005
BERNE - Une délégation de la commission de politique extérieure
du Parlement turc a entamé une visite en Suisse. Les députés
rencontreront Micheline Calmy-Rey et Joseph Deiss, alors que les
relations bilatérales ont souffert de la question arménienne.
La visite dure cinq jours. Selon le secrétariat de la Commission du
Conseil des Etats, les hôtes turcs doivent s'entretenir mardi avec la
cheffe de la diplomatie Micheline Calmy-Rey ainsi qu'avec le patron du
Département fédéral de l'économie (DFE) Joseph Deiss. Des discussions
sont aussi prévues ce jour-là avec les présidents du Conseil national
Thérèse Meyer et du Conseil des Etats Bruno Frick.
Mme Meyer préside la Chambre qui a reconnu en 2003 le génocide
arménien, suscitant les vives protestations d'Ankara. Au niveau
cantonal, le génocide a été reconnu par les autorités genevoises
(Conseil d'Etat et parlement) et par le Grand Conseil vaudois.
Suite à ces décisions, une visite de Micheline Calmy-Rey prévue
en septembre 2003 avait été annulée par la Turquie. Il aura fallu
attendre mars dernier pour que ce déplacement puisse avoir lieu.
Mais l'embellie aura été de courte durée. Le ministre turc du
commerce extérieur Kürsad Tüzmen vient en effet d'annuler une visite
qu'il devait effectuer fin juin en Suisse. Une rencontre avec M.
Deiss était notamment au menu.
Selon la presse turque, le ministre a voulu manifester sa mauvaise
humeur après l'ouverture par la justice suisse d'une enquête pour
violation de la norme anti-raciste visant l'historien turc Yusuf
Halacoglu. Ce dernier se serait rendu coupable de négation du génocide
arménien lors d'un discours tenu en mai 2004 à Winterthour.
Le président de l'Institut d'histoire turque est l'un des principaux
défenseurs des thèses turques sur les massacres commis entre 1915 et
1917 par le pouvoir ottoman contre les Arméniens.
D'après Ankara, il s'agissait d'une répression dans un contexte de
guerre civile. Selon les Arméniens, 1,5 million des leurs ont été
tués au cours des massacres, qui ont été officiellement reconnus comme
"génocide" par plusieurs pays.
--Boundary_(ID_dHcjnylRyr+Ru08yPVxoXw)--
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
SwissInfo, Suisse
lundi 13 juin 2005
BERNE - Une délégation de la commission de politique extérieure
du Parlement turc a entamé une visite en Suisse. Les députés
rencontreront Micheline Calmy-Rey et Joseph Deiss, alors que les
relations bilatérales ont souffert de la question arménienne.
La visite dure cinq jours. Selon le secrétariat de la Commission du
Conseil des Etats, les hôtes turcs doivent s'entretenir mardi avec la
cheffe de la diplomatie Micheline Calmy-Rey ainsi qu'avec le patron du
Département fédéral de l'économie (DFE) Joseph Deiss. Des discussions
sont aussi prévues ce jour-là avec les présidents du Conseil national
Thérèse Meyer et du Conseil des Etats Bruno Frick.
Mme Meyer préside la Chambre qui a reconnu en 2003 le génocide
arménien, suscitant les vives protestations d'Ankara. Au niveau
cantonal, le génocide a été reconnu par les autorités genevoises
(Conseil d'Etat et parlement) et par le Grand Conseil vaudois.
Suite à ces décisions, une visite de Micheline Calmy-Rey prévue
en septembre 2003 avait été annulée par la Turquie. Il aura fallu
attendre mars dernier pour que ce déplacement puisse avoir lieu.
Mais l'embellie aura été de courte durée. Le ministre turc du
commerce extérieur Kürsad Tüzmen vient en effet d'annuler une visite
qu'il devait effectuer fin juin en Suisse. Une rencontre avec M.
Deiss était notamment au menu.
Selon la presse turque, le ministre a voulu manifester sa mauvaise
humeur après l'ouverture par la justice suisse d'une enquête pour
violation de la norme anti-raciste visant l'historien turc Yusuf
Halacoglu. Ce dernier se serait rendu coupable de négation du génocide
arménien lors d'un discours tenu en mai 2004 à Winterthour.
Le président de l'Institut d'histoire turque est l'un des principaux
défenseurs des thèses turques sur les massacres commis entre 1915 et
1917 par le pouvoir ottoman contre les Arméniens.
D'après Ankara, il s'agissait d'une répression dans un contexte de
guerre civile. Selon les Arméniens, 1,5 million des leurs ont été
tués au cours des massacres, qui ont été officiellement reconnus comme
"génocide" par plusieurs pays.
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From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress