Schweizerische Depeschenagentur AG (SDA)
SDA - Service de base français
29 mars 2005
Visite de Micheline Calmy-Rey en Turquie Une occasion de "tourner la
page", pour Ankara Encadré
Ankara (ats) Le voyage de Micheline Calmy-Rey en Turquie permettra de
"tourner la page" sur les "malentendus" qui grèvent les relations
entre les deux pays depuis 2003, estime l'ambassadeur turc à Berne.
La cheffe de la diplomatie suisse pourra voir la situation réelle
dans le pays, selon lui.
L'ambassadeur Alev Kiliç souhaite une meilleure "compréhension
mutuelle", qui permette de "prévenir d'éventuels malentendus futurs".
Il pense que les rencontres agendées donneront "un nouvel essor" aux
procédures de consultation mises en place en 2001 entre les
ministères des affaires étrangères des deux pays.
Pour lui, la communauté turque vivant en Suisse, qui est "intégrée",
joue un rôle de "pont" à cet égard. Un déplacement en Turquie de la
cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), prévu
en 2003, avait été annulé après que le Grand conseil vaudois avait
reconnu le génocide arménien.
"Réparer les liens"
Au deuxième jour de son voyage, Mme Calmy-Rey a prévu de se rendre à
Diyarbakir, dans le sud-est kurde. "J'espère que la visite de la
conseillère fédérale dans ces villes sera bénéfique et constructive
dans le sens qu'elle lui permettra de percevoir des réalités et des
développements du pays", relève M. Kiliç.
Mardi, la presse turque évoquait elle aussi la visite de Mme
Calmy-Rey. Le quotidien de langue anglaise "Turkish daily news"
notait que ce voyage devait "réparer les liens endommagés par la
reconnaissance parlementaire suisse du soi-disant génocide arménien".
Le journal affirmait également qu'Ankara demandrait à la Suisse de
désigner le parti des travailleurs kurdes (PKK) comme une
organisation terroriste.
"Paradis de l'investissement"
Le quotidien de gauche "Cumhuriyet" relevait pour sa part que le
"refroidissement" dans les relations helvético-turques avait pu être
surmonté lors du passage du premier ministre Recep Tayyip Erdogan au
Forum économique de Davos en janvier 2005. Il avait "approuvé" la
visite de Mme Calmy-Rey dans son pays à cette occasion.
Le quotidien rappelle en outre que la Suisse a fourni le cadre pour
la signature, à l'issue de la première guerre mondiale, de l'accord
de Lausanne, fondateur de l'indépendance turque. De même, le code
civil turc est calqué sur celui de la Suisse.
"Paradis de l'investissement", la Suisse figure aussi au sixième rang
des investisseurs étrangers en Turquie, souligne le journal. Enfin,
"Cumhuriyet" estime que Mme Calmy-Rey "ressent la nécessité" de se
rendre mercredi dans le sud-est kurde pour donner un gage aux quelque
40 000 ressortissants turcs d'origine kurde qui résident sur sol
helvétique.
SDA - Service de base français
29 mars 2005
Visite de Micheline Calmy-Rey en Turquie Une occasion de "tourner la
page", pour Ankara Encadré
Ankara (ats) Le voyage de Micheline Calmy-Rey en Turquie permettra de
"tourner la page" sur les "malentendus" qui grèvent les relations
entre les deux pays depuis 2003, estime l'ambassadeur turc à Berne.
La cheffe de la diplomatie suisse pourra voir la situation réelle
dans le pays, selon lui.
L'ambassadeur Alev Kiliç souhaite une meilleure "compréhension
mutuelle", qui permette de "prévenir d'éventuels malentendus futurs".
Il pense que les rencontres agendées donneront "un nouvel essor" aux
procédures de consultation mises en place en 2001 entre les
ministères des affaires étrangères des deux pays.
Pour lui, la communauté turque vivant en Suisse, qui est "intégrée",
joue un rôle de "pont" à cet égard. Un déplacement en Turquie de la
cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), prévu
en 2003, avait été annulé après que le Grand conseil vaudois avait
reconnu le génocide arménien.
"Réparer les liens"
Au deuxième jour de son voyage, Mme Calmy-Rey a prévu de se rendre à
Diyarbakir, dans le sud-est kurde. "J'espère que la visite de la
conseillère fédérale dans ces villes sera bénéfique et constructive
dans le sens qu'elle lui permettra de percevoir des réalités et des
développements du pays", relève M. Kiliç.
Mardi, la presse turque évoquait elle aussi la visite de Mme
Calmy-Rey. Le quotidien de langue anglaise "Turkish daily news"
notait que ce voyage devait "réparer les liens endommagés par la
reconnaissance parlementaire suisse du soi-disant génocide arménien".
Le journal affirmait également qu'Ankara demandrait à la Suisse de
désigner le parti des travailleurs kurdes (PKK) comme une
organisation terroriste.
"Paradis de l'investissement"
Le quotidien de gauche "Cumhuriyet" relevait pour sa part que le
"refroidissement" dans les relations helvético-turques avait pu être
surmonté lors du passage du premier ministre Recep Tayyip Erdogan au
Forum économique de Davos en janvier 2005. Il avait "approuvé" la
visite de Mme Calmy-Rey dans son pays à cette occasion.
Le quotidien rappelle en outre que la Suisse a fourni le cadre pour
la signature, à l'issue de la première guerre mondiale, de l'accord
de Lausanne, fondateur de l'indépendance turque. De même, le code
civil turc est calqué sur celui de la Suisse.
"Paradis de l'investissement", la Suisse figure aussi au sixième rang
des investisseurs étrangers en Turquie, souligne le journal. Enfin,
"Cumhuriyet" estime que Mme Calmy-Rey "ressent la nécessité" de se
rendre mercredi dans le sud-est kurde pour donner un gage aux quelque
40 000 ressortissants turcs d'origine kurde qui résident sur sol
helvétique.