Agence France Presse
28 avril 2005 jeudi 11:58 AM GMT
Un journaliste turc d'origine arménienne jugé pour avoir "insulté les
Turcs"
ANKARA 28 avr 2005
Un tribunal turc a commencé jeudi à juger un journaliste turc
d'origine arménienne qui est accusé d'avoir "insulté les Turcs" dans
des propos tenus il y a trois ans lors d'une conférence, a rapporté
l'agence de presse semi-officielle Anatolie.
Hrant Dink, rédacteur en chef de l'hebdomadaire en langue arménienne
Agos, risque une peine de prison de trois ans s'il est reconnu
coupable par la cour de Sanliurfa, ville du sud-est anatolien où la
conférence sur les droits de l'Homme et les minorités avait eu lieu,
précise l'agence.
L'accusé, qui n'était pas présent à l'audience, a indiqué à l'AFP par
téléphone depuis son bureau à Istanbul que le procès a dû être ouvert
en raison d'une réponse à une question qui lui a été posée lors de la
réunion sur ce qu'il ressentait pendant l'école primaire lorsqu'il
récitait un serment que tous les élèves sont tenus de réciter chaque
matin.
Cette prose patriotique commence par les lignes: "je suis turc, je
suis honnête, je suis travailleur".
"J'ai répondu que j'étais un citoyen turc mais un Arménien. Et bien
que je soit honnête et travailleur, je n'étais pas turc mais
arménien", a expliqué le journaliste.
Il a précisé qu'il avait aussi critiqué un vers de l'hymne national
turc qui évoque "ma race héroïque".
"J'ai expliqué que je ne souhaitais pas chanter ce vers car je suis
contre l'usage du mot race qui prête à une forme de discrimination",
a-t-il ajouté.
Elargir les droits des minorités est l'une des questions que la
Turquie doit régler avant d'adhérer à l'Union européenne.
La Turquie, pays officiellement musulman à 99%, reconnaît les
minorités chrétiennes et juive dans le traité de Lausanne signé en
1923, qui a ouvert la voie à la création de la République de Turquie
sur les ruines de l'empire ottoman.
La communauté arménienne compte quelque 45.000 membres dans ce pays
de 71 millions d'habitants.
28 avril 2005 jeudi 11:58 AM GMT
Un journaliste turc d'origine arménienne jugé pour avoir "insulté les
Turcs"
ANKARA 28 avr 2005
Un tribunal turc a commencé jeudi à juger un journaliste turc
d'origine arménienne qui est accusé d'avoir "insulté les Turcs" dans
des propos tenus il y a trois ans lors d'une conférence, a rapporté
l'agence de presse semi-officielle Anatolie.
Hrant Dink, rédacteur en chef de l'hebdomadaire en langue arménienne
Agos, risque une peine de prison de trois ans s'il est reconnu
coupable par la cour de Sanliurfa, ville du sud-est anatolien où la
conférence sur les droits de l'Homme et les minorités avait eu lieu,
précise l'agence.
L'accusé, qui n'était pas présent à l'audience, a indiqué à l'AFP par
téléphone depuis son bureau à Istanbul que le procès a dû être ouvert
en raison d'une réponse à une question qui lui a été posée lors de la
réunion sur ce qu'il ressentait pendant l'école primaire lorsqu'il
récitait un serment que tous les élèves sont tenus de réciter chaque
matin.
Cette prose patriotique commence par les lignes: "je suis turc, je
suis honnête, je suis travailleur".
"J'ai répondu que j'étais un citoyen turc mais un Arménien. Et bien
que je soit honnête et travailleur, je n'étais pas turc mais
arménien", a expliqué le journaliste.
Il a précisé qu'il avait aussi critiqué un vers de l'hymne national
turc qui évoque "ma race héroïque".
"J'ai expliqué que je ne souhaitais pas chanter ce vers car je suis
contre l'usage du mot race qui prête à une forme de discrimination",
a-t-il ajouté.
Elargir les droits des minorités est l'une des questions que la
Turquie doit régler avant d'adhérer à l'Union européenne.
La Turquie, pays officiellement musulman à 99%, reconnaît les
minorités chrétiennes et juive dans le traité de Lausanne signé en
1923, qui a ouvert la voie à la création de la République de Turquie
sur les ruines de l'empire ottoman.
La communauté arménienne compte quelque 45.000 membres dans ce pays
de 71 millions d'habitants.