Le Temps, France
3 mai 2005
Nouvel accroc entre la Suisse et la Turquie;
TENSIONS. Enquête ouverte contre un historien turc pour négation du
génocide arménien.
Micheline Calmy-Rey était rentrée satisfaite de son voyage en
Turquie, à fin mars. Un voyage qui a permis de réchauffer les
contacts entre Berne et Ankara, après plusieurs épisodes tendus
dont la reconnaissance du génocide arménien par le Grand Conseil
vaudois qui avait poussé les autorités turques à déclarer la
ministre des Affaires étrangères persona non grata.
C'était en septembre 2003. Mais voilà qu'un nouvel accroc fait
surface.
Ankara a convoqué la semaine dernière l'ambassadeur suisse en
Turquie, a confirmé le Ministère turc des affaires étrangères à
l'ATS. Motif de son courroux: une enquête ouverte par un procureur de
Winterthour contre l'historien turc Yusuf Halacoglu pour négation du
génocide arménien. Le ministre Abdullah Gül, cité par le journal
Hürriyet, estime que les autorités suisses commettent une «grave
erreur». Des propos menaçants qui tranchent singulièrement avec ceux
adoptés à Ankara devant la conseillère fédérale. Le ministre lui
avait déclaré être prêt à mettre une commission indépendante
d'experts sur pied «pour élucider les événements de 1915»,
initiative saluée par Micheline Calmy-Rey.
Une enquête pénale a été ouverte contre l'historien suite à un
discours tenu le 2 mai 2004 à Winterthour. L'ambassade turque à Berne
a rapidement fait part de son indignation. Contacté lundi après-midi,
Alessandro Delprete, porte-parole du Département fédéral des
affaires étrangères (DFAE), a refusé de commenter la réaction de
Berne. «Des entretiens ont eu lieu il y a quelques semaines entre
le Ministère turc des affaires étrangères et nos représentants
en Turquie d'une part, et entre nous et les représentants turcs à
Berne d'autre part. C'est tout ce que je peux vous dire.»
--Boundary_(ID_JUtKnuIsD9iu02GO/aRYEw)--
3 mai 2005
Nouvel accroc entre la Suisse et la Turquie;
TENSIONS. Enquête ouverte contre un historien turc pour négation du
génocide arménien.
Micheline Calmy-Rey était rentrée satisfaite de son voyage en
Turquie, à fin mars. Un voyage qui a permis de réchauffer les
contacts entre Berne et Ankara, après plusieurs épisodes tendus
dont la reconnaissance du génocide arménien par le Grand Conseil
vaudois qui avait poussé les autorités turques à déclarer la
ministre des Affaires étrangères persona non grata.
C'était en septembre 2003. Mais voilà qu'un nouvel accroc fait
surface.
Ankara a convoqué la semaine dernière l'ambassadeur suisse en
Turquie, a confirmé le Ministère turc des affaires étrangères à
l'ATS. Motif de son courroux: une enquête ouverte par un procureur de
Winterthour contre l'historien turc Yusuf Halacoglu pour négation du
génocide arménien. Le ministre Abdullah Gül, cité par le journal
Hürriyet, estime que les autorités suisses commettent une «grave
erreur». Des propos menaçants qui tranchent singulièrement avec ceux
adoptés à Ankara devant la conseillère fédérale. Le ministre lui
avait déclaré être prêt à mettre une commission indépendante
d'experts sur pied «pour élucider les événements de 1915»,
initiative saluée par Micheline Calmy-Rey.
Une enquête pénale a été ouverte contre l'historien suite à un
discours tenu le 2 mai 2004 à Winterthour. L'ambassade turque à Berne
a rapidement fait part de son indignation. Contacté lundi après-midi,
Alessandro Delprete, porte-parole du Département fédéral des
affaires étrangères (DFAE), a refusé de commenter la réaction de
Berne. «Des entretiens ont eu lieu il y a quelques semaines entre
le Ministère turc des affaires étrangères et nos représentants
en Turquie d'une part, et entre nous et les représentants turcs à
Berne d'autre part. C'est tout ce que je peux vous dire.»
--Boundary_(ID_JUtKnuIsD9iu02GO/aRYEw)--