Les Echos
25 mai 2005
Turquie, discriminations: Jacques Chirac tente de déminer le «non»
MURYEL JACQUE
Avant sa déclaration solennelle aux Français, demain soir, Jacques
Chirac s'est appliqué, hier, à défendre les valeurs «portées haut»,
selon lui, par la Constitution européenne. «Le pluralisme, la
non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité,
l'égalité entre les femmes et les hommes, le respect des
minorités...», a-t-il énuméré dans une lettre adressée au Conseil de
coordination des organisations arméniennes de France. Soucieux de
rassurer les Français qui s'inquiètent - notamment à droite - d'une
éventuelle entrée de la Turquie dans l'Union, Jacques Chirac a
rappelé qu'Ankara avait «encore un long chemin» à parcourir. Pour la
première fois, il a surtout affirmé que ce chemin serait «plus long»
avec la Constitution européenne que sans, un argument un peu
paradoxal pour le chef de l'Etat lorsque l'on sait que, sur le fond,
il est favorable à l'adhésion de la Turquie. C'est en tout cas le
même argument que celui développé par Nicolas Sarkozy à la différence
près que le président de l'UMP est opposé à l'idée d'une Turquie
européenne. Il défend l'idée d'un simple «partenariat privilégié»
entre Ankara et l'UE. Hier, Jacques Chirac a également affirmé qu'il
attendait de la Turquie «qu'elle mène à son terme cet impératif
devoir de mémoire» vis-à-vis du génocide arménien, se disant
«convaincu qu'elle en comprendra la nécessité». Le président s'est
par ailleurs adressé aux électeurs de gauche. Dans une interview
accordée au mensuel des banlieues «Pote à Pote», il a indiqué que la
Constitution «consacre l'égalité entre hommes et femmes dans tous les
domaines, y compris en matière d'emploi, de travail et de
rémunération».
Avec ce traité, «nous nous donnons de nouvelles chances dans le
domaine économique et social. Nous donnons tout son sens à la
solidarité entre les nations et les peuples», a-t-il assuré,
qualifiant la discrimination de «poison de la démocratie».
25 mai 2005
Turquie, discriminations: Jacques Chirac tente de déminer le «non»
MURYEL JACQUE
Avant sa déclaration solennelle aux Français, demain soir, Jacques
Chirac s'est appliqué, hier, à défendre les valeurs «portées haut»,
selon lui, par la Constitution européenne. «Le pluralisme, la
non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité,
l'égalité entre les femmes et les hommes, le respect des
minorités...», a-t-il énuméré dans une lettre adressée au Conseil de
coordination des organisations arméniennes de France. Soucieux de
rassurer les Français qui s'inquiètent - notamment à droite - d'une
éventuelle entrée de la Turquie dans l'Union, Jacques Chirac a
rappelé qu'Ankara avait «encore un long chemin» à parcourir. Pour la
première fois, il a surtout affirmé que ce chemin serait «plus long»
avec la Constitution européenne que sans, un argument un peu
paradoxal pour le chef de l'Etat lorsque l'on sait que, sur le fond,
il est favorable à l'adhésion de la Turquie. C'est en tout cas le
même argument que celui développé par Nicolas Sarkozy à la différence
près que le président de l'UMP est opposé à l'idée d'une Turquie
européenne. Il défend l'idée d'un simple «partenariat privilégié»
entre Ankara et l'UE. Hier, Jacques Chirac a également affirmé qu'il
attendait de la Turquie «qu'elle mène à son terme cet impératif
devoir de mémoire» vis-à-vis du génocide arménien, se disant
«convaincu qu'elle en comprendra la nécessité». Le président s'est
par ailleurs adressé aux électeurs de gauche. Dans une interview
accordée au mensuel des banlieues «Pote à Pote», il a indiqué que la
Constitution «consacre l'égalité entre hommes et femmes dans tous les
domaines, y compris en matière d'emploi, de travail et de
rémunération».
Avec ce traité, «nous nous donnons de nouvelles chances dans le
domaine économique et social. Nous donnons tout son sens à la
solidarité entre les nations et les peuples», a-t-il assuré,
qualifiant la discrimination de «poison de la démocratie».