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Question armenienne: Erdogan n'approuve pas critiques de ministre

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  • Question armenienne: Erdogan n'approuve pas critiques de ministre

    Agence France Presse
    27 mai 2005 vendredi 8:13 PM GMT

    Question arménienne: Erdogan n'approuve pas les critiques de son ministre

    ISTANBUL


    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé vendredi soir
    à Istanbul que les déclarations du ministre de la Justice Cemil
    Cicek, qui avait accusé les participants d'une conférence sur la
    question arménienne de "trahison", ne reflétaient pas la position
    gouvernementale.

    "Cemil Cicek est le porte-parole de notre gouvernement. Il a fait une
    déclaration, mais celle-ci n'est pas une déclaration du gouvernement,
    c'est une déclaration personnelle", a affirmé aux journalistes M.
    Erdogan, cité par l'agence de presse Anatolie, à son retour d'une
    visite officielle au Kazakhstan.

    Les organisateurs de la conférence auraient du poursuivre leurs
    travaux en dépit de la déclaration de M. Cicek, a-t-il ajouté, selon
    Anatolie.

    M. Cicek a qualifié mardi de "coup de couteau dans le dos de la
    nation turque" un projet, inédit en Turquie, de conférence qui doit
    examiner d'un oeil critique la position officielle du pays sur les
    massacres d'Arméniens commis entre 1915 et 1917 dans l'empire
    ottoman.

    Accusant ses participants de "trahison", le ministre a menacé les
    organisateurs de poursuites judiciaires.

    La réunion d'académiciens et d'intellectuels turcs "critiques", qui
    devait initialement débuter mercredi dans la prestigieuse université
    stambouliote de Bogazici, a été reportée par ses organisateurs après
    les déclarations de M. Cicek.

    La diatribe du ministre a soulevé une vague de protestation aussi
    bien dans la presse turque, qui y a vu une atteinte à la liberté
    d'expression, que dans les milieux diplomatiques et politiques
    européens -les Verts allemands notamment la qualifiant de "grave
    erreur politique".

    Plusieurs pays ont reconnu le caractère génocidaire des massacres de
    1915-17, une approche catégoriquement rejetée par Ankara. L'Union
    européenne, avec laquelle la Turquie doit entamer des négociations
    d'adhésion le 3 octobre, a pour sa part recommandé à ce pays de faire
    face à son passé.

    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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