Libération, France
Mardi 11 octobre 2005
Orhan Pamuk, bête noire des autorités turques
Orhan Pamuk, 53 ans, qui recevra à la Foire de Francfort le 23
octobre le prestigieux Prix de la paix des libraires allemands, doit
être jugé le 16 décembre à Istanbul pour «insulte délibérée à
l'identité turque» pour avoir évoqué le génocide arménien
(1915-1917). Dans un magazine suisse, Pamuk, avait affirmé qu'«un
million d'Arméniens avaient été tués en Turquie». Il risque de six
mois à quatre ans de prison. Très lu dans son pays où il a autant
d'admirateurs que de détracteurs, Orhan Pamuk s'est attiré la foudre
des nationalistes turcs pour sa défense des causes arméniennes et
kurdes.
Deux textes de soutien à l'auteur du «Livre noir», du «Chteau blanc»
ou «Neige» (lire la critique parue dans «Libération» ) circulent
actuellement en France. «Les poursuites engagées contre lui par le
ministère turc de la Justice sont une attaque délibérée contre toute
liberté d'expression si elle s'écarte de la vérité officielle sur les
pages les plus sensibles du passé. Elles sont aussi une provocation
contre les Européens et leurs valeurs», selon le premier texte. Son
«procès ne doit pas avoir lieu. Nous demandons aux chefs d'Etat et de
gouvernement européens, qui, le 3 octobre, ont ouvert les
négociations d'adhésion (de la Turquie à l'Union européenne, ndlr),
d'exiger du gouvernement turc qu'il abandonne ses poursuites et cesse
de se servir de son Code pénal pour imposer sa vision de l'Histoire»,
demande le texte. Laure Adler, Samir Amin, Michel Deguy, Alain
Finkielkraut, Antoine Gallimard, Christophe Girard, Benoîte Groult,
Nancy Huston, Liana Levi, Françoise Nyssen, Serge Rezvani, Jean-Marie
Rouart ou Lydie Salvayre figurent parmi les signataires.
Mardi 11 octobre 2005
Orhan Pamuk, bête noire des autorités turques
Orhan Pamuk, 53 ans, qui recevra à la Foire de Francfort le 23
octobre le prestigieux Prix de la paix des libraires allemands, doit
être jugé le 16 décembre à Istanbul pour «insulte délibérée à
l'identité turque» pour avoir évoqué le génocide arménien
(1915-1917). Dans un magazine suisse, Pamuk, avait affirmé qu'«un
million d'Arméniens avaient été tués en Turquie». Il risque de six
mois à quatre ans de prison. Très lu dans son pays où il a autant
d'admirateurs que de détracteurs, Orhan Pamuk s'est attiré la foudre
des nationalistes turcs pour sa défense des causes arméniennes et
kurdes.
Deux textes de soutien à l'auteur du «Livre noir», du «Chteau blanc»
ou «Neige» (lire la critique parue dans «Libération» ) circulent
actuellement en France. «Les poursuites engagées contre lui par le
ministère turc de la Justice sont une attaque délibérée contre toute
liberté d'expression si elle s'écarte de la vérité officielle sur les
pages les plus sensibles du passé. Elles sont aussi une provocation
contre les Européens et leurs valeurs», selon le premier texte. Son
«procès ne doit pas avoir lieu. Nous demandons aux chefs d'Etat et de
gouvernement européens, qui, le 3 octobre, ont ouvert les
négociations d'adhésion (de la Turquie à l'Union européenne, ndlr),
d'exiger du gouvernement turc qu'il abandonne ses poursuites et cesse
de se servir de son Code pénal pour imposer sa vision de l'Histoire»,
demande le texte. Laure Adler, Samir Amin, Michel Deguy, Alain
Finkielkraut, Antoine Gallimard, Christophe Girard, Benoîte Groult,
Nancy Huston, Liana Levi, Françoise Nyssen, Serge Rezvani, Jean-Marie
Rouart ou Lydie Salvayre figurent parmi les signataires.