LYON: LE MEMORIAL DU GENOCIDE ARMENIEN, UN MONUMENT QUI FAIT DU BRUIT
Agence France Presse
2 avril 2006 dimanche 9:34 AM GMT
L'edification d'un memorial du genocide armenien a Lyon, qui avait
deja donne lieu a une manifestation hostile, pro-turque, le 18 mars,
a ete a l'origine d'une nouvelle polemique en fin de semaine avec la
suspension de sa construction sur decision du Tribunal administratif
(TA).
Après les vives protestations liees a des slogans negationnistes dans
le cortège pro-turc du 18 mars et les incidents dus au telescopage
avec la fin d'une manifestation anti-CPE, la controverse a rejailli
sur la politique locale, a deux ans des municipales.
"Les opposants au memorial sont alles chercher un petit point
technique, en rapport avec les statuts de l'Association +Memorial
lyonnais pour le genocide des Armeniens+. Mais celle-ci devrait
rapidement revoir la question et les travaux vont reprendre", a assure
a l'AFP le maire PS de Lyon, Gerard Collomb, suite a la decision du
TA, mercredi, d'interrompre les travaux.
"Etonnes" voire "scandalises" par ces polemiques autour d'un monument
qui, a priori, faisait "l'objet d'un consensus", M. Collomb et son
entourage s'interrogent sur une eventuelle motivation politique chez
certains opposants.
"Nous sommes soumis a une veritable guerilla juridique", fait valoir
la mairie centrale de Lyon, en reference aux quatre recours introduits
par l'Association de defense et de protection des places Bellecour
et Antonin Poncet (ADPBAPL).
Cette association compte parmi ses principaux porte-parole
Marie-Chantal Desbazeille, conseillère municipale UMP et ancien maire
du VIIe arrondissement.
"La decision a ete prise sans concertation. La mairie de Lyon n'a
pas a construire un tel monument sur une place classee par l'Unesco",
proclame l'elue UMP pour qui Gerard Collomb agit "pour s'assurer les
suffrages de la communaute armenienne".
"Notre demarche n'a rien de politique", clame neanmoins la presidente
de l'ADPBAPL, Chantal Lefort.
Selon elle, le monument va "denaturer la place Antonin Poncet", dans
le IIe arrondissement de la ville. "Pourquoi cette place? Quant a
l'histoire lyonnaise, elle n'a rien a voir avec l'histoire armenienne",
ajoute-t-elle.
La polemique rejaillit sur le maire de l'arrondissement lui-meme,
Denis Broliquier, un fidèle de l'ancien ministre de la Defense et ex
president de la region Rhône-Alpes, Charles Millon, dont l'attitude est
critiquee par les deux camps. "Il tient un double langage", juge-t-on
a la mairie centrale. "Il a minimise les choses", estime Mme Lefort.
"Qu'on ne vienne pas nous dire que les +Millonistes+ sont contre un
monument armenien. Le lieu a ete mal choisi", s'insurge-t-on a la
mairie du IIe qui critique la methode employee par Gerard Collomb.
En cas de redemarrage des travaux, ce memorial --qui a aussi pour
but "d'honorer les victimes de tous les genocides du XXe siècle",
selon M. Collomb-- devra encore franchir au moins deux recours sur
le fonds avant l'inauguration. Celle-ci reste fixee au 24 avril,
date de la commemoration du genocide armenien de 1915, reconnu par
la France en 2001.
Les massacres et deportations d'Armeniens sous l'empire Ottoman,
de 1915 a 1917, ont fait 1,5 million de morts, selon les Armeniens,
entre 300.000 et 500.000, selon Ankara qui rejette categoriquement
la qualification de genocide.
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Agence France Presse
2 avril 2006 dimanche 9:34 AM GMT
L'edification d'un memorial du genocide armenien a Lyon, qui avait
deja donne lieu a une manifestation hostile, pro-turque, le 18 mars,
a ete a l'origine d'une nouvelle polemique en fin de semaine avec la
suspension de sa construction sur decision du Tribunal administratif
(TA).
Après les vives protestations liees a des slogans negationnistes dans
le cortège pro-turc du 18 mars et les incidents dus au telescopage
avec la fin d'une manifestation anti-CPE, la controverse a rejailli
sur la politique locale, a deux ans des municipales.
"Les opposants au memorial sont alles chercher un petit point
technique, en rapport avec les statuts de l'Association +Memorial
lyonnais pour le genocide des Armeniens+. Mais celle-ci devrait
rapidement revoir la question et les travaux vont reprendre", a assure
a l'AFP le maire PS de Lyon, Gerard Collomb, suite a la decision du
TA, mercredi, d'interrompre les travaux.
"Etonnes" voire "scandalises" par ces polemiques autour d'un monument
qui, a priori, faisait "l'objet d'un consensus", M. Collomb et son
entourage s'interrogent sur une eventuelle motivation politique chez
certains opposants.
"Nous sommes soumis a une veritable guerilla juridique", fait valoir
la mairie centrale de Lyon, en reference aux quatre recours introduits
par l'Association de defense et de protection des places Bellecour
et Antonin Poncet (ADPBAPL).
Cette association compte parmi ses principaux porte-parole
Marie-Chantal Desbazeille, conseillère municipale UMP et ancien maire
du VIIe arrondissement.
"La decision a ete prise sans concertation. La mairie de Lyon n'a
pas a construire un tel monument sur une place classee par l'Unesco",
proclame l'elue UMP pour qui Gerard Collomb agit "pour s'assurer les
suffrages de la communaute armenienne".
"Notre demarche n'a rien de politique", clame neanmoins la presidente
de l'ADPBAPL, Chantal Lefort.
Selon elle, le monument va "denaturer la place Antonin Poncet", dans
le IIe arrondissement de la ville. "Pourquoi cette place? Quant a
l'histoire lyonnaise, elle n'a rien a voir avec l'histoire armenienne",
ajoute-t-elle.
La polemique rejaillit sur le maire de l'arrondissement lui-meme,
Denis Broliquier, un fidèle de l'ancien ministre de la Defense et ex
president de la region Rhône-Alpes, Charles Millon, dont l'attitude est
critiquee par les deux camps. "Il tient un double langage", juge-t-on
a la mairie centrale. "Il a minimise les choses", estime Mme Lefort.
"Qu'on ne vienne pas nous dire que les +Millonistes+ sont contre un
monument armenien. Le lieu a ete mal choisi", s'insurge-t-on a la
mairie du IIe qui critique la methode employee par Gerard Collomb.
En cas de redemarrage des travaux, ce memorial --qui a aussi pour
but "d'honorer les victimes de tous les genocides du XXe siècle",
selon M. Collomb-- devra encore franchir au moins deux recours sur
le fonds avant l'inauguration. Celle-ci reste fixee au 24 avril,
date de la commemoration du genocide armenien de 1915, reconnu par
la France en 2001.
Les massacres et deportations d'Armeniens sous l'empire Ottoman,
de 1915 a 1917, ont fait 1,5 million de morts, selon les Armeniens,
entre 300.000 et 500.000, selon Ankara qui rejette categoriquement
la qualification de genocide.
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