La Nouvelle République du Centre Ouest
05 avril 2006
" La peinture est ma maison " ;
D'origine arménienne, né à Beyrouth en 1974, Stéphane Torossian a
connu l'horreur de la guerre. Durant ces sombres années, son seul
refuge fut le dessin. Devenu peintre, le Berruyer d'adoption exposera
bientôt ses toiles aux Bonnets Rouges.
Lorsque j'étais enfant au Liban, nous avons beaucoup fui, beaucoup
déménagé pour échapper aux bombardements. Mais où que l'on soit, mes
parents se sont toujours débrouillés pour que j'ai une feuille et des
crayons pour dessiner. L'art a été ma seule maison, raconte Stéphane
Torossian.
A 31 ans, le peintre vit désormais à Bourges avec sa femme et son
fils. Une ville qu'il a choisie pour son calme. « En débarquant en
France, j'ai d'abord habité à Paris, mais j'avais trop vécu dans le
bruit les dix premières années de ma vie pour rester là très
longtemps », explique-t-il.
Né de parents artistes peintres très célèbres au Liban, Stéphane est
tombé dans les pots de couleur quand il était petit. « Et ce n'est
pas qu'une belle phrase ! A 3 ans, je dessinais sur tous les murs qui
étaient à ma portée », sourit-il. Arrivé à Paris en 1984, sans parler
un mot de français, Stéphane s'adapte rapidement, comme il l'a
toujours fait. Il entame alors une scolarité qu'il définit comme «
chaotique et atypique ». « J'ai toujours eu des notes désastreuses en
dessin, mais le jour où j'ai eu 20, j'ai arrêté l'école. » Il rejoint
alors son père à Beyrouth et débute sa carrière de peintre en
exposant avec lui.
Sa dernière exposition, intitulée « Corps étrangers », s'inspire des
paysages désertiques, rocailleux qu'il a traversés enfant alors qu'il
fuyait la guerre mais aussi de l'intégration ou de l'éjection de
l'être humain dans ce milieu où, si l'on ne se bat pas, on meurt.
L'expo s'achèvera symboliquement le 24 avril, jour de la
commémoration du génocide arménien.
Stéphane Torossian, « Corps étrangers : de l'Arménie au Liban ».
Vernissage de l'exposition samedi 15 avril, à 18 h, aux Bonnets
Rouges, à Bourges. Exposition du 17 au 24 avril.
05 avril 2006
" La peinture est ma maison " ;
D'origine arménienne, né à Beyrouth en 1974, Stéphane Torossian a
connu l'horreur de la guerre. Durant ces sombres années, son seul
refuge fut le dessin. Devenu peintre, le Berruyer d'adoption exposera
bientôt ses toiles aux Bonnets Rouges.
Lorsque j'étais enfant au Liban, nous avons beaucoup fui, beaucoup
déménagé pour échapper aux bombardements. Mais où que l'on soit, mes
parents se sont toujours débrouillés pour que j'ai une feuille et des
crayons pour dessiner. L'art a été ma seule maison, raconte Stéphane
Torossian.
A 31 ans, le peintre vit désormais à Bourges avec sa femme et son
fils. Une ville qu'il a choisie pour son calme. « En débarquant en
France, j'ai d'abord habité à Paris, mais j'avais trop vécu dans le
bruit les dix premières années de ma vie pour rester là très
longtemps », explique-t-il.
Né de parents artistes peintres très célèbres au Liban, Stéphane est
tombé dans les pots de couleur quand il était petit. « Et ce n'est
pas qu'une belle phrase ! A 3 ans, je dessinais sur tous les murs qui
étaient à ma portée », sourit-il. Arrivé à Paris en 1984, sans parler
un mot de français, Stéphane s'adapte rapidement, comme il l'a
toujours fait. Il entame alors une scolarité qu'il définit comme «
chaotique et atypique ». « J'ai toujours eu des notes désastreuses en
dessin, mais le jour où j'ai eu 20, j'ai arrêté l'école. » Il rejoint
alors son père à Beyrouth et débute sa carrière de peintre en
exposant avec lui.
Sa dernière exposition, intitulée « Corps étrangers », s'inspire des
paysages désertiques, rocailleux qu'il a traversés enfant alors qu'il
fuyait la guerre mais aussi de l'intégration ou de l'éjection de
l'être humain dans ce milieu où, si l'on ne se bat pas, on meurt.
L'expo s'achèvera symboliquement le 24 avril, jour de la
commémoration du génocide arménien.
Stéphane Torossian, « Corps étrangers : de l'Arménie au Liban ».
Vernissage de l'exposition samedi 15 avril, à 18 h, aux Bonnets
Rouges, à Bourges. Exposition du 17 au 24 avril.
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