Le Figaro, France
08 avril 2006
Accord gazier entre la Russie et l'Arménie
L'ARMÉNIE vient de céder son gazoduc Arménie-Iran, encore en l'état
d'achèvement, au géant russe en échange d'un gel du prix du gaz pour
Erevan jusqu'en 2009. Le monopole russe avait prévenu l'année
dernière qu'il allait augmenter ses tarifs pour l'Arménie, dernier
pays de l'ex-URSS dans le Caucase sud resté proche de Moscou. Gazprom
vient de s'engager à modérer cette hausse en maintenant ses tarifs à
110 dollars les milles mètres cubes jusqu'à fin 2008 alors que le
prix actuel est de plus de 230 dollars pour l'Europe occidentale, y
compris l'Ukraine.
Cet accord stabilise donc la facture énergétique de l'Arménie. Mais
il lui fait en contrepartie renoncer à une réelle possibilité de
diversification de ses approvisionnements énergétiques. Accès vers
les marchés européens L'accord ne fait pas non plus l'affaire de
l'Iran pour qui ce futur gazoduc constitue un accès vers les marchés
européens. Après cet accord «l'or bleu» iranien devra transiter par
le réseau de transport du monopole russe. Un passage obligé qui ne
fait certes pas l'affaire de l'Iran mais dont Téhéran doit
s'accommoder, la Russie étant un allié dans le bras de fer nucléaire
qui l'oppose à l'Occident. Le gagnant de l'opération est Gazprom qui
verrouille un peu plus les canalisations de gaz vers l'Ukraine et la
Géorgie, deux pays sortis de l'orbite de Moscou.
08 avril 2006
Accord gazier entre la Russie et l'Arménie
L'ARMÉNIE vient de céder son gazoduc Arménie-Iran, encore en l'état
d'achèvement, au géant russe en échange d'un gel du prix du gaz pour
Erevan jusqu'en 2009. Le monopole russe avait prévenu l'année
dernière qu'il allait augmenter ses tarifs pour l'Arménie, dernier
pays de l'ex-URSS dans le Caucase sud resté proche de Moscou. Gazprom
vient de s'engager à modérer cette hausse en maintenant ses tarifs à
110 dollars les milles mètres cubes jusqu'à fin 2008 alors que le
prix actuel est de plus de 230 dollars pour l'Europe occidentale, y
compris l'Ukraine.
Cet accord stabilise donc la facture énergétique de l'Arménie. Mais
il lui fait en contrepartie renoncer à une réelle possibilité de
diversification de ses approvisionnements énergétiques. Accès vers
les marchés européens L'accord ne fait pas non plus l'affaire de
l'Iran pour qui ce futur gazoduc constitue un accès vers les marchés
européens. Après cet accord «l'or bleu» iranien devra transiter par
le réseau de transport du monopole russe. Un passage obligé qui ne
fait certes pas l'affaire de l'Iran mais dont Téhéran doit
s'accommoder, la Russie étant un allié dans le bras de fer nucléaire
qui l'oppose à l'Occident. Le gagnant de l'opération est Gazprom qui
verrouille un peu plus les canalisations de gaz vers l'Ukraine et la
Géorgie, deux pays sortis de l'orbite de Moscou.