Agence France Presse
13 avril 2006 jeudi 3:30 PM GMT
Hongrie: prison à vie pour un Azerbaïdjanais qui avait décapité un Arménien
BUDAPEST 13 avr 2006
Un lieutenant azerbaïdjanais, reconnu coupable d'avoir tué un
lieutenant arménien à coups de hache à Budapest lors d'un
entraînement organisé par l'Otan en 2004, a été condamné jeudi à la
réclusion criminelle à perpétuité par un tribunal hongrois.
Le juge Andras Vaskuti a estimé que Ramil Safarov, 29 ans, avait
assassiné le lieutenant arménien Gurgen Markarian, 26 ans, "de
manière préméditée, vile et inhabituellement cruelle" en le
décapitant dans son sommeil.
M. Safarov a aussi été reconnu coupable d'avoir planifié l'assassinat
d'un autre Arménien, qu'il n'a finalement pas perpétré.
La défense a fait appel du verdict.
"Safarov a tué sa victime uniquement parce qu'elle était d'origine
arménienne", a estimé le juge dans ses attendus.
Les deux jeunes officiers participaient ensemble à un cours d'anglais
à Budapest dans le cadre du "Partenariat pour la paix" de l'Otan,
organisation dont l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont membres.
L'assassinat, commis le 19 février 2004, avait engendré des tensions
entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, deux anciennes républiques
soviétiques dont chacune revendique le contrôle du Nagorny Karabakh,
une enclave peuplée d'Arméniens en Azerbaïdjan.
A l'audience, la défense a mis en avant les épreuves vécues
auparavant par le prévenu. Plusieurs des membres de sa famille ont
été tués et sa famille a dû fuir son domicile dans la ville de
Jebrail lorsque cette agglomération a été occupée par les forces
arméniennes, selon la défense.
Le meurtre de Budapest avait été attribué par l'Arménie à "l'hystérie
anti-arménienne" attisée selon elle par le gouvernement
azerbaïdjanais. Des responsables azerbaïdjanais avaient pour leur
part déclaré que le meurtrier était un réfugié victime du conflit
avec l'Arménie.
La république autoproclamée du Nagorny Karabakh, peuplée par 145.000
Arméniens et soutenue par l'Arménie, a fait sécession de
l'Azerbaïdjan à l'issue d'un conflit de six ans qui a fait, entre
1988 et 1994, près de 25.000 morts et des centaines de milliers de
déplacés.
L'Arménie contrôle depuis sept régions azerbaïdjanaises limitrophes
qui lui ouvrent un corridor vers le Nagorny Karabakh. Malgré un
cessez-le-feu signé en 1994, les accrochages armés restent fréquents
sur la ligne de contact entre les deux pays. La question du statut du
Nagorny Karabakh n'a toujours pas été résolue.
13 avril 2006 jeudi 3:30 PM GMT
Hongrie: prison à vie pour un Azerbaïdjanais qui avait décapité un Arménien
BUDAPEST 13 avr 2006
Un lieutenant azerbaïdjanais, reconnu coupable d'avoir tué un
lieutenant arménien à coups de hache à Budapest lors d'un
entraînement organisé par l'Otan en 2004, a été condamné jeudi à la
réclusion criminelle à perpétuité par un tribunal hongrois.
Le juge Andras Vaskuti a estimé que Ramil Safarov, 29 ans, avait
assassiné le lieutenant arménien Gurgen Markarian, 26 ans, "de
manière préméditée, vile et inhabituellement cruelle" en le
décapitant dans son sommeil.
M. Safarov a aussi été reconnu coupable d'avoir planifié l'assassinat
d'un autre Arménien, qu'il n'a finalement pas perpétré.
La défense a fait appel du verdict.
"Safarov a tué sa victime uniquement parce qu'elle était d'origine
arménienne", a estimé le juge dans ses attendus.
Les deux jeunes officiers participaient ensemble à un cours d'anglais
à Budapest dans le cadre du "Partenariat pour la paix" de l'Otan,
organisation dont l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont membres.
L'assassinat, commis le 19 février 2004, avait engendré des tensions
entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, deux anciennes républiques
soviétiques dont chacune revendique le contrôle du Nagorny Karabakh,
une enclave peuplée d'Arméniens en Azerbaïdjan.
A l'audience, la défense a mis en avant les épreuves vécues
auparavant par le prévenu. Plusieurs des membres de sa famille ont
été tués et sa famille a dû fuir son domicile dans la ville de
Jebrail lorsque cette agglomération a été occupée par les forces
arméniennes, selon la défense.
Le meurtre de Budapest avait été attribué par l'Arménie à "l'hystérie
anti-arménienne" attisée selon elle par le gouvernement
azerbaïdjanais. Des responsables azerbaïdjanais avaient pour leur
part déclaré que le meurtrier était un réfugié victime du conflit
avec l'Arménie.
La république autoproclamée du Nagorny Karabakh, peuplée par 145.000
Arméniens et soutenue par l'Arménie, a fait sécession de
l'Azerbaïdjan à l'issue d'un conflit de six ans qui a fait, entre
1988 et 1994, près de 25.000 morts et des centaines de milliers de
déplacés.
L'Arménie contrôle depuis sept régions azerbaïdjanaises limitrophes
qui lui ouvrent un corridor vers le Nagorny Karabakh. Malgré un
cessez-le-feu signé en 1994, les accrochages armés restent fréquents
sur la ligne de contact entre les deux pays. La question du statut du
Nagorny Karabakh n'a toujours pas été résolue.