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Dedicade Vartan Berberian, Aujourd'Hui Au Havre; Le Devoir De Memoir

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    DEDICACE VARTAN BERBERIAN, AUJOURD'HUI AU HAVRE; LE DEVOIR DE MEMOIRE EST UTILE

    Paris-Normandie
    7 mars 2006

    URSET

    Vartan Berberian livre Le figuier de mon père, hommage bouleversant
    a ses parents. Ancien de la Marine marchande, il fait escale a la
    Galerne et dedicace son autobiographie.

    Pourquoi avez-vous decide d'ecrire votre biographie?

    Vartan Berberian: J'arrive a un âge où je me demande: que
    restera-t-il après mon depart? Laisser un maison ou un livret
    d'epargne ne serviraient pas a grand chose a mes trois enfants et
    dix petits-enfants. Quel meilleur heritage qu'un livre! Et compte
    tenu de la vie que j'ai eu, le devoir de memoire est utile.

    Le livre est un hommage emouvant a vos parents. Que vous ont-ils legue?

    V.B.: J'ai eu une enfance pauvre mais mes parents m'ont inculque un
    etat d'esprit d'une richesse inestimable. Mon père m'a appris qu'il
    faut travailler pour obtenir quoi que ce soit. Je ne crois pas du
    tout aux loteries ou aux fermes celebrites. C'est tout le sens du
    titre de mon livre.

    Pouvez-vous raconter l'anecdote derrière ce titre a la Pagnol?

    V.B.: J'ai voulu offrir un figuier a mon père. Je voulais un
    arbre grand et majestueux. Mon père me demande le prix qui etait
    exorbitant. Le lendemain, il revient avec quatre petites branches
    de figuier. Il a plante le sien et j'ai achete un grand figuier
    magnifique. La première annee, son figuier a donne une figue delicieuse
    et le mien des dizaines de figues rabougries. Aujourd'hui, le figuier
    de mon père se perpetue. Il faut etre patient et travailleur.

    Fils d'immigres qui ne parlaient pas francais, vous avez formidablement
    reussi. Quel est le secret de cette integration?

    V.B.: Je dois mon integration en France a mes parents. Je me souviens
    de ma mère me disant: Ce pays qui nous accueille est un grand pays.

    Ton armenite, exprime la a l'interieur de la maison. Dehors mele-toi
    aux autres enfants. Bien sûr j'ai eu quelques humiliations en tant
    qu'Armenien. Quand je rentrais humilie a la maison, j'ecoutais mes
    parents et j'oubliais tous mes soucis. Mon père etait un travailleur
    infatigable et il ne se plaignait jamais. Il a passe trois ans et trois
    mois dans les prisons turques, enchaîne a un camarade. Mais pour lui,
    il avait toujours un pied libre.

    Vous avez des mots durs contre la population turque. N'avez-vous pas
    peur de relancer la polemique?

    V.B.: Je n'ai aucune haine contre les Turcs. Je plains simplement
    ce peuple auquel les dirigeants ne disent pas la verite. Mon père a
    perdu trente un membres de sa famille, tous morts les yeux ouverts.

    Toute sa vie, ma mère m'a repete ne me laisse pas mourir les yeux
    ouverts. J'espère qu'on verra un jour un grand homme turc reconnaître
    le genocide armenien pour qu'on puisse enfin tourner cette page de
    notre histoire.

    PROPOS RECUEILLIS PAR TIPHANIE ROQUETTE

    - A 18 h Cafe La Galerne, 148 rue Victor-Hugo. Tel. 02.35.43.22.52.

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