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GENOCIDE ET LOI
M. Robert Jallerat, De Châtellerault (Vienne).
La Nouvelle Republique du Centre Ouest
02 novembre 2006 jeudi
Edition Informations Generales
" A l'annonce d'une proposition de loi interdisant la negation
du genocide des Armeniens en 1915, la Turquie s'est enflammee,
menacant la France de represailles ! Pourtant, ce crime fut commis
sous l'autorite et l'egide du sultan de l'Empire ottoman. On peut
d'ailleurs se demander si ce genocide, dont on a pu penser qu'il fut
ordonne dans la crainte d'un soulèvement du peuple armenien en pleine
guerre, ne fut, en fait, l'achèvement d'un projet ancien qui avait
deja cause, sous l'autorite du sultan Abdul Hamid II, l'extermination
de 300.000 Armeniens en 1894." Or, l'Empire ottoman a disparu et le
sultanat a ete aboli en 1923. Pourquoi donc la Republique de Turquie,
fondee par Mustapha Kemal, se croit-elle obligee de nier l'existence
d'un crime contre l'humanite par un regime defunt et peu estimable ?"
Au demeurant, on reste perplexe devant cette attitude de notre
legislateur, qui croit indispensable d'interdire l'expression d'un
avis, d'une opinion. Les arguments, les preuves, ne seraient-ils plus
suffisants pour combattre et effacer les opinions contraires a la
verite et a la morale ? Ne faudrait-il pas mediter cette reflexion de
Spinoza : " Ce serait s'exposer a un desastre certain que de vouloir
obliger les membres d'une collectivite publique a conformer toutes
leurs paroles aux decrets de l'autorite souveraine. "
" En outre, de telles interdictions " legales ", marque d'une societe
qui a a ce point perdu ses valeurs qu'elle se contraint a leur donner
une forme reglementaire, sont-elles en conformite avec l'article 19
de la Declaration universelle des droits de l'homme ? "
--Boundary_(ID_PuLmU03N/AAlIIFjZf4t+g)--
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
M. Robert Jallerat, De Châtellerault (Vienne).
La Nouvelle Republique du Centre Ouest
02 novembre 2006 jeudi
Edition Informations Generales
" A l'annonce d'une proposition de loi interdisant la negation
du genocide des Armeniens en 1915, la Turquie s'est enflammee,
menacant la France de represailles ! Pourtant, ce crime fut commis
sous l'autorite et l'egide du sultan de l'Empire ottoman. On peut
d'ailleurs se demander si ce genocide, dont on a pu penser qu'il fut
ordonne dans la crainte d'un soulèvement du peuple armenien en pleine
guerre, ne fut, en fait, l'achèvement d'un projet ancien qui avait
deja cause, sous l'autorite du sultan Abdul Hamid II, l'extermination
de 300.000 Armeniens en 1894." Or, l'Empire ottoman a disparu et le
sultanat a ete aboli en 1923. Pourquoi donc la Republique de Turquie,
fondee par Mustapha Kemal, se croit-elle obligee de nier l'existence
d'un crime contre l'humanite par un regime defunt et peu estimable ?"
Au demeurant, on reste perplexe devant cette attitude de notre
legislateur, qui croit indispensable d'interdire l'expression d'un
avis, d'une opinion. Les arguments, les preuves, ne seraient-ils plus
suffisants pour combattre et effacer les opinions contraires a la
verite et a la morale ? Ne faudrait-il pas mediter cette reflexion de
Spinoza : " Ce serait s'exposer a un desastre certain que de vouloir
obliger les membres d'une collectivite publique a conformer toutes
leurs paroles aux decrets de l'autorite souveraine. "
" En outre, de telles interdictions " legales ", marque d'une societe
qui a a ce point perdu ses valeurs qu'elle se contraint a leur donner
une forme reglementaire, sont-elles en conformite avec l'article 19
de la Declaration universelle des droits de l'homme ? "
--Boundary_(ID_PuLmU03N/AAlIIFjZf4t+g)--
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress