Agence France Presse
29 septembre 2006 vendredi
Chirac en Arménie pour une "visite à très forte portée symbolique"
(ACTUALISATION, PAPIER GENERAL)
Le président français Jacques Chirac a entamé vendredi soir une
visite d'Etat en Arménie, la première d'un président français, qui
revêt pour la France une "très forte portée symbolique" et est
qualifiée d'"historique" par l'Arménie.
M. Chirac, en provenance de Bucarest où il avait participé au Sommet
de la Francophonie, a été accueilli vers 19H45 (14H45 GMT) à
l'aéroport d'Erevan par son homologue arménien Robert Kotcharian.
"C'est une visite à très forte portée symbolique et l'occasion de
retrouvailles entre deux peuples, la découverte aussi de l'Arménie
moderne pour plusieurs centaines de milliers de Français d'origine
arménienne", a expliqué le porte-parole de la présidence française,
Jérôme Bonnafont.
Cette visite témoigne pour l'Elysée de "la volonté de la France de
contribuer à l'Arménie moderne", cette "jeune république d'une
vieille nation".
"C'est une visite historique. C'est pour notre Etat et notre peuple
un grand honneur que d'accueillir un hôte de si haut rang. Outre les
émotions historiques qu'elle portera en elle, cette visite aura une
importante signification politique et économique", a déclaré pour sa
part à l'AFP le ministre arménien des Affaires étrangères, Vardan
Oskanian.
En descendant l'escalier de l'avion, M. Chirac a tendu la main en
direction du mont Ararat, bien visible par temps clair. Une fois
descendu, il a répété le même geste puis une troisième fois avec le
président Kotcharian. Bien que situé en Turquie voisine, le mont
Ararat a une haute valeur symbolique pour les Arméniens.
Les deux présidents devaient se retrouver vendredi soir pour un dîner
d'Etat au palais présidentiel et, dès samedi matin, le chef de l'Etat
français doit se recueillir au mémorial de Tsitsernakaberd, érigé à
la mémoire des victimes du génocide arménien. Il y plantera un arbre.
Le génocide arménien a débuté en 1915 dans l'empire ottoman et s'est
poursuivi jusqu'en 1917. Plus de 1,5 million de personnes ont trouvé
la mort selon les Arméniens, entre 250.000 et 500.000 selon les Turcs
qui réfutent l'idée d'un génocide.
La France, qui compte 400.000 citoyens d'origine arménienne, a
reconnu ce génocide par la loi du 29 janvier 2001, ce qui a été perçu
"comme un témoignage de solidarité envers le peuple arménien, surtout
dans la diaspora", selon l'Elysée.
Le chef de l'Etat français, qui est accompagné de son épouse
Bernadette, compte aussi marquer cette visite de plusieurs "gestes
d'amitié et de mémoire", dont l'inauguration, samedi, d'une "Place de
France".
Cette visite d'Etat est également l'occasion de lancer à Erevan
l'année de l'Arménie en France, intitulée "Arménie mon amie".
Celle-ci débutera par un concert exceptionnel du chanteur français
d'origine arménienne Charles Aznavour, en présence des deux chefs
d'Etat, sur une place publique d'Erevan samedi soir.
Après un entretien avec le chef de l'Eglise apostolique arménienne,
Karékine II, Catholicos de tous les Arméniens, et une visite de la
cathédrale d'Erevan, le couple présidentiel regagnera Paris dimanche.
Jacques Chirac est accompagné d'une importante délégation comprenant
quatre ministres (Affaires étrangères, Transports, Fonction publique
et Culture).
Il est également accompagné de l'ancien ministre d'origine arménienne
Patrick Devedjian, du président de la Commission de Défense de
l'Assemblée nationale français, Guy Teissier, de plusieurs députés,
ainsi que de l'ancien ministre Renaud Muselier, président de
l'Etablissement public Euroméditerannée, et de Lévon Sayan,
conseiller artistique de Charles Aznavour.
Des chefs d'entreprises dont Alain Manoukian (textile), Jean-Cyril
Spinetta (Air France - KLM), Serge Tchuruk (Alcatel), Jean-François
Dehecq (Sanofi), Jérôme Clément (Arte), ainsi que le footballeur
Youri Djorkaeff et le journaliste Daniel Bilalian, accompagnent
également Jacques Chirac.
29 septembre 2006 vendredi
Chirac en Arménie pour une "visite à très forte portée symbolique"
(ACTUALISATION, PAPIER GENERAL)
Le président français Jacques Chirac a entamé vendredi soir une
visite d'Etat en Arménie, la première d'un président français, qui
revêt pour la France une "très forte portée symbolique" et est
qualifiée d'"historique" par l'Arménie.
M. Chirac, en provenance de Bucarest où il avait participé au Sommet
de la Francophonie, a été accueilli vers 19H45 (14H45 GMT) à
l'aéroport d'Erevan par son homologue arménien Robert Kotcharian.
"C'est une visite à très forte portée symbolique et l'occasion de
retrouvailles entre deux peuples, la découverte aussi de l'Arménie
moderne pour plusieurs centaines de milliers de Français d'origine
arménienne", a expliqué le porte-parole de la présidence française,
Jérôme Bonnafont.
Cette visite témoigne pour l'Elysée de "la volonté de la France de
contribuer à l'Arménie moderne", cette "jeune république d'une
vieille nation".
"C'est une visite historique. C'est pour notre Etat et notre peuple
un grand honneur que d'accueillir un hôte de si haut rang. Outre les
émotions historiques qu'elle portera en elle, cette visite aura une
importante signification politique et économique", a déclaré pour sa
part à l'AFP le ministre arménien des Affaires étrangères, Vardan
Oskanian.
En descendant l'escalier de l'avion, M. Chirac a tendu la main en
direction du mont Ararat, bien visible par temps clair. Une fois
descendu, il a répété le même geste puis une troisième fois avec le
président Kotcharian. Bien que situé en Turquie voisine, le mont
Ararat a une haute valeur symbolique pour les Arméniens.
Les deux présidents devaient se retrouver vendredi soir pour un dîner
d'Etat au palais présidentiel et, dès samedi matin, le chef de l'Etat
français doit se recueillir au mémorial de Tsitsernakaberd, érigé à
la mémoire des victimes du génocide arménien. Il y plantera un arbre.
Le génocide arménien a débuté en 1915 dans l'empire ottoman et s'est
poursuivi jusqu'en 1917. Plus de 1,5 million de personnes ont trouvé
la mort selon les Arméniens, entre 250.000 et 500.000 selon les Turcs
qui réfutent l'idée d'un génocide.
La France, qui compte 400.000 citoyens d'origine arménienne, a
reconnu ce génocide par la loi du 29 janvier 2001, ce qui a été perçu
"comme un témoignage de solidarité envers le peuple arménien, surtout
dans la diaspora", selon l'Elysée.
Le chef de l'Etat français, qui est accompagné de son épouse
Bernadette, compte aussi marquer cette visite de plusieurs "gestes
d'amitié et de mémoire", dont l'inauguration, samedi, d'une "Place de
France".
Cette visite d'Etat est également l'occasion de lancer à Erevan
l'année de l'Arménie en France, intitulée "Arménie mon amie".
Celle-ci débutera par un concert exceptionnel du chanteur français
d'origine arménienne Charles Aznavour, en présence des deux chefs
d'Etat, sur une place publique d'Erevan samedi soir.
Après un entretien avec le chef de l'Eglise apostolique arménienne,
Karékine II, Catholicos de tous les Arméniens, et une visite de la
cathédrale d'Erevan, le couple présidentiel regagnera Paris dimanche.
Jacques Chirac est accompagné d'une importante délégation comprenant
quatre ministres (Affaires étrangères, Transports, Fonction publique
et Culture).
Il est également accompagné de l'ancien ministre d'origine arménienne
Patrick Devedjian, du président de la Commission de Défense de
l'Assemblée nationale français, Guy Teissier, de plusieurs députés,
ainsi que de l'ancien ministre Renaud Muselier, président de
l'Etablissement public Euroméditerannée, et de Lévon Sayan,
conseiller artistique de Charles Aznavour.
Des chefs d'entreprises dont Alain Manoukian (textile), Jean-Cyril
Spinetta (Air France - KLM), Serge Tchuruk (Alcatel), Jean-François
Dehecq (Sanofi), Jérôme Clément (Arte), ainsi que le footballeur
Youri Djorkaeff et le journaliste Daniel Bilalian, accompagnent
également Jacques Chirac.