LA RECONNAISSANCE DU GENOCIDE ARMENIEN N'EST PAS UNE CONDITION DE L'UE (REHN)
Agence France Presse
3 octobre 2006 mardi
La reconnaissance du "genocide" armenien n'est pas une condition a
l'entree de la Turquie dans l'UE, a affirme mardi le commissaire
europeen a l'Elargissement Olli Rehn, prenant a contre-pied le
president francais Jacques Chirac qui avait exprime un avis inverse.
"Le point de vue de l'Union europeenne sur la question est que la
reconnaissance du genocide armenien n'est pas une condition d'adhesion
a l'Union", a dit M. Rehn aux journalistes au premier jour d'une
visite en Turquie.
Interroge samedi lors d'une visite a Erevan sur le fait savoir si
la Turquie devait, pour entrer dans l'UE, reconnaître un caractère
de genocide aux massacres d'Armeniens perpetres entre 1915 et 1917
dans l'Empire ottoman, Jacques Chirac avait repondu : "honnetement,
je le crois".
Ses propos ont ete denonces mardi par le ministère turc des Affaires
etrangères qui s'est dit "profondement consterne" par le fait que
le chef de l'Etat francais ait reconnu le caractère genocidaire des
evenements controverses du debut du XXe siècle dans des declarations
"denuees de fondement historique".
"Cette qualification de genocide est inacceptable", souligne un
communique.
Les propos de M. Chirac ont ete critiques par le president de
l'Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Rene van der
Linden, qui a estime que l'"on ne peut changer les règles du jeu au
milieu du jeu".
M. Rehn a indique que le club europeen encourageait un "debat
rationnel et ouvert" sur les massacres d'Armeniens, autrefois sujet
tabou en Turquie.
Il a aussi appuye la proposition turque de creer un comite mixte
d'historiens turcs et armeniens pour etudier les massacres survenus
dans les dernières annees de l'empire ottoman auquel succeda en 1923
la Republique de Turquie.
"C'est une bien meilleure facon de traiter de cette question
historique sensible que de lancer des ultimatums", a estime le
responsable europeen.
La Turquie a entame le 3 octobre 2005, il y a un an jour pour jour,
des negociations en vue d'une entree dans l'UE dans dix ou quinze ans.
Les Armeniens estiment que jusqu'a un million et demi des leurs ont
peri dans un genocide orchestre par l'Empire ottoman.
Ankara soutient que 300.000 Armeniens et au moins autant de Turcs ont
ete tues au cours de troubles suscites par des soulèvements d'Armeniens
et leur ralliement aux armees russes en guerre contre l'empire ottoman,
et lors des deportations qui ont suivi.
--Boundary_(ID_ipUyz1AF1bmBld7dBgcRLQ)--
Agence France Presse
3 octobre 2006 mardi
La reconnaissance du "genocide" armenien n'est pas une condition a
l'entree de la Turquie dans l'UE, a affirme mardi le commissaire
europeen a l'Elargissement Olli Rehn, prenant a contre-pied le
president francais Jacques Chirac qui avait exprime un avis inverse.
"Le point de vue de l'Union europeenne sur la question est que la
reconnaissance du genocide armenien n'est pas une condition d'adhesion
a l'Union", a dit M. Rehn aux journalistes au premier jour d'une
visite en Turquie.
Interroge samedi lors d'une visite a Erevan sur le fait savoir si
la Turquie devait, pour entrer dans l'UE, reconnaître un caractère
de genocide aux massacres d'Armeniens perpetres entre 1915 et 1917
dans l'Empire ottoman, Jacques Chirac avait repondu : "honnetement,
je le crois".
Ses propos ont ete denonces mardi par le ministère turc des Affaires
etrangères qui s'est dit "profondement consterne" par le fait que
le chef de l'Etat francais ait reconnu le caractère genocidaire des
evenements controverses du debut du XXe siècle dans des declarations
"denuees de fondement historique".
"Cette qualification de genocide est inacceptable", souligne un
communique.
Les propos de M. Chirac ont ete critiques par le president de
l'Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Rene van der
Linden, qui a estime que l'"on ne peut changer les règles du jeu au
milieu du jeu".
M. Rehn a indique que le club europeen encourageait un "debat
rationnel et ouvert" sur les massacres d'Armeniens, autrefois sujet
tabou en Turquie.
Il a aussi appuye la proposition turque de creer un comite mixte
d'historiens turcs et armeniens pour etudier les massacres survenus
dans les dernières annees de l'empire ottoman auquel succeda en 1923
la Republique de Turquie.
"C'est une bien meilleure facon de traiter de cette question
historique sensible que de lancer des ultimatums", a estime le
responsable europeen.
La Turquie a entame le 3 octobre 2005, il y a un an jour pour jour,
des negociations en vue d'une entree dans l'UE dans dix ou quinze ans.
Les Armeniens estiment que jusqu'a un million et demi des leurs ont
peri dans un genocide orchestre par l'Empire ottoman.
Ankara soutient que 300.000 Armeniens et au moins autant de Turcs ont
ete tues au cours de troubles suscites par des soulèvements d'Armeniens
et leur ralliement aux armees russes en guerre contre l'empire ottoman,
et lors des deportations qui ont suivi.
--Boundary_(ID_ipUyz1AF1bmBld7dBgcRLQ)--