TURQUIE: L'UE NE DOIT PAS AJOUTER DE NOUVEAUX CRITèRES D'ADHESION (BARROSO)
Agence France Presse
9 octobre 2006 lundi
L'Union europeenne "ne doit pas ajouter de nouveaux critères"
d'adhesion a la Turquie, a estime lundi le president de la Commission
europeenne, Jose Manuel Durao Barroso, faisant allusion a la
reconnaissance du genocide armenien reclamee par la France.
"On ne doit pas aujourd'hui ajouter de nouveaux critères, de nouvelles
conditions" pour l'adhesion de la Turquie a l'UE, a declare M. Barroso
a quelques journalistes.
Interroge il y a dix jours lors d'une visite a Erevan sur le fait
de savoir si la Turquie devait, pour entrer dans l'UE, reconnaître
un caractère de genocide aux massacres d'Armeniens perpetres entre
1915 et 1917 dans l'Empire ottoman, Jacques Chirac avait repondu :
"honnetement, je le crois".
Mais la reconnaissance du genocide armenien n'a jamais ete posee par
l'UE comme une condition pour la rejoindre.
Dans ses declarations, le president francais "n'a pas ajoute une
nouvelle condition aux conditions d'adhesion mais a indique que la
Turquie serait bien inspiree de faire ce travail" sur son histoire,
a repondu lundi a Bruxelles le ministre francais des Affaires
europeennes, Catherine Colonna.
"Ce n'est pas une condition supplementaire dans les negociations
d'adhesion, c'est une reflexion generale qui est faite, d'autres pays
ont su faire ce travail de memoire sur leur passe", a-t-elle continue,
assurant que cette reflexion, "juste au regard de l'histoire", etait
faite "amicalement".
Mme Colonna s'est en revanche interrogee sur la pertinence d'un projet
de loi francaise qui sanctionnerait la negation du genocide armenien.
"Il y a deja une loi en France concernant le genocide armenien. En
faut-il une deuxième, je m'interroge, a titre personnel (...) Poser la
question, c'est y repondre en partie", a-t-elle declare sur ce texte
denonce par Ankara comme par le commissaire europeen a l'Elargissement,
Olli Rehn.
Le ministre francais, tout comme M. Barroso, a egalement regrette le
ralentissement du rythme des reformes en Turquie.
"Je dois vous dire que je suis preoccupe par les negociations avec
la Turquie", a indique M. Barroso.
"Il faut rappeler a nos amis turcs qu'ils doivent respecter le
protocole d'Ankara", qui etend son union douanière avec l'UE aux dix
Etats membres entres dans le bloc europeen en 2004, dont la partie
grecque de Chypre, a ajoute le president de la Commission.
Plusieurs responsables europeens ont menace la Turquie d'une suspension
au moins partielle de ses negociations d'adhesion a l'UE, commencees
en octobre 2005, si elle n'appliquait pas ce protocole a Chypre et
ne laissait pas entrer dans ses ports les navires chypriotes grecques.
D'autre part, "le rythme des reformes sur les libertes publiques
n'est pas satisfaisant", a denonce M. Barroso.
Bruxelles reproche a la Turquie un ralentissement des reformes ces
12 derniers mois, en particulier en matière de liberte d'expression.
--Boundary_(ID_AsexJfWeBEF4/ASHpoPL eg)--
Agence France Presse
9 octobre 2006 lundi
L'Union europeenne "ne doit pas ajouter de nouveaux critères"
d'adhesion a la Turquie, a estime lundi le president de la Commission
europeenne, Jose Manuel Durao Barroso, faisant allusion a la
reconnaissance du genocide armenien reclamee par la France.
"On ne doit pas aujourd'hui ajouter de nouveaux critères, de nouvelles
conditions" pour l'adhesion de la Turquie a l'UE, a declare M. Barroso
a quelques journalistes.
Interroge il y a dix jours lors d'une visite a Erevan sur le fait
de savoir si la Turquie devait, pour entrer dans l'UE, reconnaître
un caractère de genocide aux massacres d'Armeniens perpetres entre
1915 et 1917 dans l'Empire ottoman, Jacques Chirac avait repondu :
"honnetement, je le crois".
Mais la reconnaissance du genocide armenien n'a jamais ete posee par
l'UE comme une condition pour la rejoindre.
Dans ses declarations, le president francais "n'a pas ajoute une
nouvelle condition aux conditions d'adhesion mais a indique que la
Turquie serait bien inspiree de faire ce travail" sur son histoire,
a repondu lundi a Bruxelles le ministre francais des Affaires
europeennes, Catherine Colonna.
"Ce n'est pas une condition supplementaire dans les negociations
d'adhesion, c'est une reflexion generale qui est faite, d'autres pays
ont su faire ce travail de memoire sur leur passe", a-t-elle continue,
assurant que cette reflexion, "juste au regard de l'histoire", etait
faite "amicalement".
Mme Colonna s'est en revanche interrogee sur la pertinence d'un projet
de loi francaise qui sanctionnerait la negation du genocide armenien.
"Il y a deja une loi en France concernant le genocide armenien. En
faut-il une deuxième, je m'interroge, a titre personnel (...) Poser la
question, c'est y repondre en partie", a-t-elle declare sur ce texte
denonce par Ankara comme par le commissaire europeen a l'Elargissement,
Olli Rehn.
Le ministre francais, tout comme M. Barroso, a egalement regrette le
ralentissement du rythme des reformes en Turquie.
"Je dois vous dire que je suis preoccupe par les negociations avec
la Turquie", a indique M. Barroso.
"Il faut rappeler a nos amis turcs qu'ils doivent respecter le
protocole d'Ankara", qui etend son union douanière avec l'UE aux dix
Etats membres entres dans le bloc europeen en 2004, dont la partie
grecque de Chypre, a ajoute le president de la Commission.
Plusieurs responsables europeens ont menace la Turquie d'une suspension
au moins partielle de ses negociations d'adhesion a l'UE, commencees
en octobre 2005, si elle n'appliquait pas ce protocole a Chypre et
ne laissait pas entrer dans ses ports les navires chypriotes grecques.
D'autre part, "le rythme des reformes sur les libertes publiques
n'est pas satisfaisant", a denonce M. Barroso.
Bruxelles reproche a la Turquie un ralentissement des reformes ces
12 derniers mois, en particulier en matière de liberte d'expression.
--Boundary_(ID_AsexJfWeBEF4/ASHpoPL eg)--