LA TURQUIE VEUT QUE L'UE DISE NON AU PROJET DE LOI FRANCAIS SUR LE GENOCIDE
Agence France Presse
9 octobre 2006 lundi
La Turquie a demande lundi a l'Union europeenne (UE) de se prononcer
contre une proposition de loi francaise visant a reprimer la
negation du genocide armenien qui, selon elle, limiterait la liberte
d'expression.
"Nous souhaitons que l'UE, qui exige que la Turquie ameliore (ses lois)
sur la liberte d'expression, se prononce contre" la proposition de loi
francaise qui "limite la liberte d'expression", a declare a la presse
un porte-parole du gouvernement, Cemil Cicek, egalement ministre de
la Justice.
Selon lui, ce texte "contredit les valeurs fondamentales de l'Union
europeenne".
La proposition deposee par les socialistes doit etre debattue jeudi.
Elle punirait d'une annee de prison et d'une amende de 45.000 euros
(57.000 dollars) toute personne niant que les Armeniens ont ete
victimes d'un genocide en 1915 sous l'empire ottoman.
"Il n'y a pas de logique comprehensible si on a le droit de dire
que quelque chose s'est produit et si c'est un crime de soutenir le
contraire", a ajoute M. Cicek, affirmant que "l'on a pas le droit de
porter un jugement politique sur des evenements historiques".
Quelques heures plus tôt, le commissaire europeen a l'Elargissement,
Olli Rehn, avait denonce ce texte, le qualifiant de "contre-productif"
et susceptible d'entraîner de "graves" consequences pour les relations
UE-Turquie.
Le president de la Commission europeenne, Jose Manuel Durao Barroso,
a pour sa part estime qu'"on ne devait pas aujourd'hui ajouter de
nouveaux critères, de nouvelles conditions" a l'adhesion de la Turquie
a l'UE.
Les Armeniens affirment que jusqu'a un million et demi des leurs ont
peri dans un genocide entre 1915 et 1917. Ankara recuse totalement
le terme de genocide et soutient que des massacres ont ete commis de
part et d'autre, faisant de chaque côte environ 300.000 morts.
L'examen de la proposition de loi francaise intervient moins de deux
semaines après un voyage du president francais Jacques Chirac en
Armenie, où il avait pour la première fois fait de la reconnaissance
du genocide par la Turquie un prealable a son entree dans l'Union
europeenne. Il avait cependant juge que la proposition de loi
socialiste relevait "de la polemique".
--Boundary_(ID_WcziAA2htzsWFDCip YXS+Q)--
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Agence France Presse
9 octobre 2006 lundi
La Turquie a demande lundi a l'Union europeenne (UE) de se prononcer
contre une proposition de loi francaise visant a reprimer la
negation du genocide armenien qui, selon elle, limiterait la liberte
d'expression.
"Nous souhaitons que l'UE, qui exige que la Turquie ameliore (ses lois)
sur la liberte d'expression, se prononce contre" la proposition de loi
francaise qui "limite la liberte d'expression", a declare a la presse
un porte-parole du gouvernement, Cemil Cicek, egalement ministre de
la Justice.
Selon lui, ce texte "contredit les valeurs fondamentales de l'Union
europeenne".
La proposition deposee par les socialistes doit etre debattue jeudi.
Elle punirait d'une annee de prison et d'une amende de 45.000 euros
(57.000 dollars) toute personne niant que les Armeniens ont ete
victimes d'un genocide en 1915 sous l'empire ottoman.
"Il n'y a pas de logique comprehensible si on a le droit de dire
que quelque chose s'est produit et si c'est un crime de soutenir le
contraire", a ajoute M. Cicek, affirmant que "l'on a pas le droit de
porter un jugement politique sur des evenements historiques".
Quelques heures plus tôt, le commissaire europeen a l'Elargissement,
Olli Rehn, avait denonce ce texte, le qualifiant de "contre-productif"
et susceptible d'entraîner de "graves" consequences pour les relations
UE-Turquie.
Le president de la Commission europeenne, Jose Manuel Durao Barroso,
a pour sa part estime qu'"on ne devait pas aujourd'hui ajouter de
nouveaux critères, de nouvelles conditions" a l'adhesion de la Turquie
a l'UE.
Les Armeniens affirment que jusqu'a un million et demi des leurs ont
peri dans un genocide entre 1915 et 1917. Ankara recuse totalement
le terme de genocide et soutient que des massacres ont ete commis de
part et d'autre, faisant de chaque côte environ 300.000 morts.
L'examen de la proposition de loi francaise intervient moins de deux
semaines après un voyage du president francais Jacques Chirac en
Armenie, où il avait pour la première fois fait de la reconnaissance
du genocide par la Turquie un prealable a son entree dans l'Union
europeenne. Il avait cependant juge que la proposition de loi
socialiste relevait "de la polemique".
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From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress