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SATISFACTION EN ARMENIE, PRUDENCE EN RUSSIE
par Madeleine Vatel
Le Monde
14 octobre 2006 samedi
" Cette decision est une reaction naturelle a la politique officielle
agressive d'Ankara niant toute responsabilite concernant le genocide
des Armeniens. Lorsqu'il vote sur ce thème, le Parlement francais
est dans son droit ", a commente, jeudi 12 octobre, le ministère des
affaires etrangères armenien, après l'adoption de la loi francaise
penalisant la negation du genocide de 1915.
En Armenie, la decision est percue comme une avancee politique. " Nous
avons le sentiment de sortir d'un certain isolement, de nous rapprocher
de l'Europe ", estime Amaiak Oganessian, depute a l'Assemblee nationale
et directeur de l'Union des politologues.
Lors de la visite de Jacques Chirac a Erevan, le 30 septembre, le
president armenien Robert Kotcharian n'avait toutefois fait aucun
commentaire, lors d'une conference de presse, sur le projet de loi
francais. Il avait meme prononce des paroles plutôt positives quant
a l'idee d'une integration de la Turquie dans l'Europe. " Nous ne
voyons pas d'inconvenient a continuer sur le chemin de cette adhesion
", avait-il dit, soulignant que l'Armenie avait interet a avoir des
" voisins les plus democratiques possibles ", et appelant Ankara a
adherer aux " système de valeurs qui sont celles de l'Europe ".
Le site Internet de la communaute armenienne de Russie, haylife.ru,
s'est rejoui de l'adoption de la loi : " Grâce aux parlementaires
francais, il sera possible d'arreter la machine de propagande du
gouvernement turc ".
En Russie, alliee regionale de l'Armenie, mais qui a recemment durci sa
politique energetique en doublant le prix du gaz qu'elle lui fournit,
la reaction etait prudente. Le chef du comite constitutionnel du Senat,
Iouri Charandine, a estime, que l'adoption de la loi s'expliquait
par le desir de la France de " retablir la justice historique "
mais qu'" au lieu d'etre calmee, la situation - avec la Turquie -
va devenir encore plus tendue ".
--Boundary_(ID_6S9ALKpX2VadEryq3PIxdA)--
par Madeleine Vatel
Le Monde
14 octobre 2006 samedi
" Cette decision est une reaction naturelle a la politique officielle
agressive d'Ankara niant toute responsabilite concernant le genocide
des Armeniens. Lorsqu'il vote sur ce thème, le Parlement francais
est dans son droit ", a commente, jeudi 12 octobre, le ministère des
affaires etrangères armenien, après l'adoption de la loi francaise
penalisant la negation du genocide de 1915.
En Armenie, la decision est percue comme une avancee politique. " Nous
avons le sentiment de sortir d'un certain isolement, de nous rapprocher
de l'Europe ", estime Amaiak Oganessian, depute a l'Assemblee nationale
et directeur de l'Union des politologues.
Lors de la visite de Jacques Chirac a Erevan, le 30 septembre, le
president armenien Robert Kotcharian n'avait toutefois fait aucun
commentaire, lors d'une conference de presse, sur le projet de loi
francais. Il avait meme prononce des paroles plutôt positives quant
a l'idee d'une integration de la Turquie dans l'Europe. " Nous ne
voyons pas d'inconvenient a continuer sur le chemin de cette adhesion
", avait-il dit, soulignant que l'Armenie avait interet a avoir des
" voisins les plus democratiques possibles ", et appelant Ankara a
adherer aux " système de valeurs qui sont celles de l'Europe ".
Le site Internet de la communaute armenienne de Russie, haylife.ru,
s'est rejoui de l'adoption de la loi : " Grâce aux parlementaires
francais, il sera possible d'arreter la machine de propagande du
gouvernement turc ".
En Russie, alliee regionale de l'Armenie, mais qui a recemment durci sa
politique energetique en doublant le prix du gaz qu'elle lui fournit,
la reaction etait prudente. Le chef du comite constitutionnel du Senat,
Iouri Charandine, a estime, que l'adoption de la loi s'expliquait
par le desir de la France de " retablir la justice historique "
mais qu'" au lieu d'etre calmee, la situation - avec la Turquie -
va devenir encore plus tendue ".
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