CHIRAC TENTE D'APAISER LA COLèRE DES TURCS POUR LIMITER LE BOYCOTT DES ENTREPRISES ET DES PRODUITS FRANCAIS
La Tribune de Geneve
16 octobre 2006 lundi
Edition Tribune de Genève
ZimmermannPa
MONDE Diplomatie Les reactions contre la France sont très vives
en Turquie suite a l'adoption par l'Assemblee nationale d'une loi
punissant la negation du genocide armenien. Jacques Chirac a affirme
etre "desole" au premier ministre turc. Il faut dire que les interets
francais en Turquie sont enormes.
MONDE Diplomatie
Les reactions contre la France sont très vives en Turquie suite a
l'adoption par l'Assemblee nationale d'une loi punissant la negation du
genocide armenien. Jacques Chirac a affirme etre "desole" au premier
ministre turc. Il faut dire que les interets francais en Turquie
sont enormes.
"Pour protester contre la France, le boycott n'est peut-etre pas une
decision logique mais sentimentale", a affirme Nafi Gural. Le president
du Conseil des chambres de commerce et d'industrie a appele les Turcs
"a agir plutôt avec la tete qu'avec le coeur".
Les consommateurs turcs etaient invites hier a temperer leur reaction
contre la France, après le vote d'une loi sur le genocide armenien
et au lendemain d'un appel du president francais Jacques Chirac au
premier ministre turc, percu a Ankara comme un signe d'apaisement.
Après de premières vives reactions au texte, adopte jeudi en première
lecture a l'Assemblee nationale francaise, punissant la negation du
genocide armenien, l'ambiance en Turquie etait un peu plus favorable
hier a une approche rationnelle quant aux represailles contre les
produits francais. "Il faut très bien fixer la dose du boycott des
biens francais", a estime le vice-president de la puissante Union
des chambres de commerce et bourses de Turquie (TOBB), Huseyin Uzulmez.
Des echanges pour 8milliards d'euros
Les dirigeants turcs ont prevenu la France d'une crise dans les
relations et de represailles economiques qui pourraient se traduire
par l'exclusion des entreprises francaises des contrats publics. Or,
la Turquie est un gros marche pour la France. Les echanges se sont
chiffres l'an dernier a 8,2milliards d'euros. Pour ne pas contrarier
sa candidature a l'Union europeenne, Ankara n'imposera sans doute
pas un boycott officiel, mais de nombreux appels a bouder les marques
francaises ont ete lances.
Le gouvernement turc du premier ministre Recep Tayyip Erdogan est
jusqu'a present reste evasif sur la nature de la riposte commerciale
qu'il a menace de mettre en oeuvre. M. Erdogan a simplement indique
que son gouvernement procederait "avec calme".
Le chef de l'Etat francais a quant a lui tente de calmer le jeu en
appelant au telephone samedi matin M. Erdogan pour lui exprimer ses
regrets. Jacques Chirac a souligne qu'"il etait desole et qu'il fera
tout ce qu'il peut dans le processus prochain", a souligne M.
Erdogan.
Toutefois, l'Elysee n'a pas confirme la version de M. Erdogan,
indiquant que M. Chirac n'a que reaffirme le necessaire devoir de
memoire turc et l'inutilite du texte vote.
Le journal liberal Radikal a tout de meme vu dans cette initiative
une volonte d'apaisement. "Jacques Chirac donne espoir", selon ce
journal. Le texte controverse doit encore etre soumis aux senateurs,
puis aux deputes en seconde lecture, avant d'etre definitivement
adopte.
--Boundary_(ID_iXlZ0EBkkcj R9aNGVKZMWg)--
La Tribune de Geneve
16 octobre 2006 lundi
Edition Tribune de Genève
ZimmermannPa
MONDE Diplomatie Les reactions contre la France sont très vives
en Turquie suite a l'adoption par l'Assemblee nationale d'une loi
punissant la negation du genocide armenien. Jacques Chirac a affirme
etre "desole" au premier ministre turc. Il faut dire que les interets
francais en Turquie sont enormes.
MONDE Diplomatie
Les reactions contre la France sont très vives en Turquie suite a
l'adoption par l'Assemblee nationale d'une loi punissant la negation du
genocide armenien. Jacques Chirac a affirme etre "desole" au premier
ministre turc. Il faut dire que les interets francais en Turquie
sont enormes.
"Pour protester contre la France, le boycott n'est peut-etre pas une
decision logique mais sentimentale", a affirme Nafi Gural. Le president
du Conseil des chambres de commerce et d'industrie a appele les Turcs
"a agir plutôt avec la tete qu'avec le coeur".
Les consommateurs turcs etaient invites hier a temperer leur reaction
contre la France, après le vote d'une loi sur le genocide armenien
et au lendemain d'un appel du president francais Jacques Chirac au
premier ministre turc, percu a Ankara comme un signe d'apaisement.
Après de premières vives reactions au texte, adopte jeudi en première
lecture a l'Assemblee nationale francaise, punissant la negation du
genocide armenien, l'ambiance en Turquie etait un peu plus favorable
hier a une approche rationnelle quant aux represailles contre les
produits francais. "Il faut très bien fixer la dose du boycott des
biens francais", a estime le vice-president de la puissante Union
des chambres de commerce et bourses de Turquie (TOBB), Huseyin Uzulmez.
Des echanges pour 8milliards d'euros
Les dirigeants turcs ont prevenu la France d'une crise dans les
relations et de represailles economiques qui pourraient se traduire
par l'exclusion des entreprises francaises des contrats publics. Or,
la Turquie est un gros marche pour la France. Les echanges se sont
chiffres l'an dernier a 8,2milliards d'euros. Pour ne pas contrarier
sa candidature a l'Union europeenne, Ankara n'imposera sans doute
pas un boycott officiel, mais de nombreux appels a bouder les marques
francaises ont ete lances.
Le gouvernement turc du premier ministre Recep Tayyip Erdogan est
jusqu'a present reste evasif sur la nature de la riposte commerciale
qu'il a menace de mettre en oeuvre. M. Erdogan a simplement indique
que son gouvernement procederait "avec calme".
Le chef de l'Etat francais a quant a lui tente de calmer le jeu en
appelant au telephone samedi matin M. Erdogan pour lui exprimer ses
regrets. Jacques Chirac a souligne qu'"il etait desole et qu'il fera
tout ce qu'il peut dans le processus prochain", a souligne M.
Erdogan.
Toutefois, l'Elysee n'a pas confirme la version de M. Erdogan,
indiquant que M. Chirac n'a que reaffirme le necessaire devoir de
memoire turc et l'inutilite du texte vote.
Le journal liberal Radikal a tout de meme vu dans cette initiative
une volonte d'apaisement. "Jacques Chirac donne espoir", selon ce
journal. Le texte controverse doit encore etre soumis aux senateurs,
puis aux deputes en seconde lecture, avant d'etre definitivement
adopte.
--Boundary_(ID_iXlZ0EBkkcj R9aNGVKZMWg)--