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L'election presidentielle armenienne disputee

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  • L'election presidentielle armenienne disputee

    L'élection présidentielle arménienne disputée entre le candidat du pouvoir et
    l'ancien président
    LE MONDE | 18.02.08 | 15h12 . Mis à jour le 18.02.08 | 15h12
    EREVAN ENVOYÉ SPÉCIAL

    http://www.lemonde.fr/europe/article /2008/02/18/armenie-l-election-presidentielle-disp utee-entre-le-candidat-du-pouvoir-et-l-ancien-pres ident_1012707_3214.html#ens_id=1012266


    L'Arm&#xE 9;nie se trouve face à un choix : le retour au passé ou la poursuite du
    présent. Les 2,3 millions d'électeurs de ce petit pays enclavé entre l'Iran, la
    Turquie et la Russie, devront exprimer leur préférence, mardi 19 février, entre
    l'homme qui les a dirigés au début de l'aventure démocratique et celui qui les
    gouverne aujourd'hui : l'ancien président Levon Ter Petrossian (1991-1998) et le
    premier ministre Serge Sarkissian, donné grand favori du scrutin auquel ne peut
    participer le président sortant Robert Kotcharian, parvenu au terme de deux
    mandats consécutifs.

    Levon Ter Petrossian - LTP, comme on dit à Erevan - est parvenu à rassembler
    plus de 50 000 manifestants dans la capitale, samedi. Cette campagne est pour
    lui une renaissance en politique, après sa démission en 1998. "Son retour est la
    faute du pouvoir, assure Vahan Hovanissian, candidat de la Fédération
    révolutionnaire arménienne, qui participe pourtant à la coalition
    gouvernementale. LTP, dont le seul programme est d'abattre le régime en place,
    profite de l'absence de réformes fondamentales, comme celles du code électoral,
    des droits des minorités, et surtout de la lutte contre la corruption."
    M. Sarkissian, pour sa part, s'appuie sur les ressources administratives que lui
    offre sa fonction. Le moindre de ses déplacements est largement couvert par les
    chaînes de télévision. Les locaux administratifs, dans les villes de province,
    ont été souvent convertis au profit du Parti républicain.
    Concernant leur programme, il n'est pas aisé de dégager de véritables
    différences. "Il n'y en a pas ! tranche Artak Kirakosian, président du Civil
    Society Institute. On ne trouve pas un mot par exemple sur les relations avec
    l'OTAN et l'Union européenne. Cette élection est une confrontation entre deux
    personnalités, arbitrée par les candidats de second rang." Autre figure de
    l'opposition, Artur Bagdassarian a refusé de retirer sa candidature au profit de
    LTP, à la fureur de ce dernier qui comptait sur un front commun pour accroître
    la pression sur le premier ministre.
    RÉGIME "MAFIEUX"
    Entre les deux favoris, les injures fusent. L'ex-président dénonce un régime
    "mafieux". Il joue sur l'origine du premier ministre et du président sortant -
    tous deux du Haut-Karabakh, la république autoproclamée au coeur d'une guerre de
    six ans entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan (1988-1994). "La haine contre le clan
    dit du Karabakh joue un rôle important dans la campagne, dit l'analyste Armen
    Badalian. Beaucoup d'Arméniens estiment qu'il accapare les positions importantes
    dans le pays." En raison de la tension, certains observateurs craignent des
    troubles dans la rue, en particulier si M. Sarkissian l'emportait dès le premier
    tour. La violence a déjà marqué la jeune démocratie arménienne : en 1999, un
    commando armé avait fait neuf morts au Parlement.
    "La polarisation de la course est étrange, car au début du mouvement
    démocratique dans le pays, ces candidats faisaient partie de la même équipe,
    souligne Raffi Hovanissian, figure populaire de l'opposition, qui n'a pu se
    présenter en raison d'une acquisition tardive de la nationalité arménienne. La
    différence ? Ter Petrossian est une figure intellectuelle, tandis que Sarkissian
    a le profil d'un manager et d'un organisateur."
    Le parti Heritage de Raffi Hovanissian a décidé de soutenir la candidature de
    LTP. Mais l'ancien ministre des affaires étrangères, formé aux Etats-Unis, garde
    un regard distant et critique vis-à-vis de la conduite des affaires politiques
    dans son pays : "Il existe un conflit d'intérêt majeur entre le service public
    et le secteur privé. Les campagnes électorales ne sont pas seulement une affaire
    d'options politiques, mais de moyens de conquérir ou de préserver son influence
    économique."


    Piotr Smolar
    Article paru dans l'édition du 19.02.08

    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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