L'etat d'urgence decrete en Armenie contre les manifestants de l'opposition
Le Monde, France
1 Mars 2008
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 01.03.08 | 19h06 ~U Mis a jour le
01.03.08 | 20h45
La situation s'est violemment tendue, samedi 1er mars en Armenie, où
l'opposition conteste la defaite a la presidentielle de son candidat
Levon Ter-Petrossian. Les autorites ont mis a execution leur menace
formulee dans l'après-midi, de decreter l'etat d'urgence dans la
capitale Erevan."En ce moment, le president mène des discussions
(...) et il est très attache au règlement de cette question politique
par des moyens politiques", avait declare le ministre des affaires
etrangères, Vardan Oskanian. Mais dans la soiree, le chef de l'Etat
Robert Kotcharian a declare l'etat d'urgence dans la capitale,
jusqu'au 20 mars. Il s'agit de "mettre fin a la menace a l'ordre" et
de "defendre la loi et les droits de la population", a-t-il explique
dans un communique.
Des manifestants de l'opposition, rassembles par milliers sur une
place d'Erevan dans un face-a-face tendu avec des centaines de
policiers anti-emeutes, ont commence a lancer sur eux des cocktails
molotov et des pierres, samedi soir, aux cris de "Levon". Les
policiers, bloques par les barricades dressees par les manifestants,
ont dû reculer, tout en envoyant des gaz lacrymogènes en direction de
la foule. Des scènes de pillage se sont ensuite produites dans le
centre de la capitale, et des dizaines de voitures ont ete
incendiees."Desormais, le president, c'est le peuple !", a declare un
des manifestants, Arsen Nikaelian, au milieu des magasins aux
vitrines cassees sur une avenue de la capitale armenienne."On a ete
forces d'agir comme ca", a-t-il ajoute. La police a annonce que huit
de ses membres ont ete blesses par balle, dont certains grièvement,
dans les heurts qui se sont produits avec des manifestants.
L'UE ET L'OCDE APPELLENT À DES LIBERATIONS
Levon Ter-Petrossian, qui denonce un scrutin entâche de fraudes, a
ete assigne a residence samedi matin. Dans le meme temps, la police a
evacue sans menagement un campement de ses partisans, qui manifestent
depuis l'annonce de la victoire du premier ministre Serge Sarkissian
a la presidentielle du 19 fevrier. L'opposition a alors lance un
appel a une manifestation pacifique pour samedi après-midi, avant
d'inciter ses partisans au calme. La police a explique dans un
communique etre intervenue après avoir appris qu'un coup de force se
preparait. Elle a dit avoir trouve dans le campement des grenades et
des pistolets, ce que l'opposition a dementi.
La presidence slovène de l'Union europeenne a appele en fin de
journee le gouvernement armenien a liberer le dirigeant de
l'opposition Levon Ter-Petrossian ainsi que les manifestants
incarceres. L'Organisation pour la securite et la cooperation en
Europe (OSCE), dont une mission d'observation avait juge l'election
presidentielle democratique, malgre quelques irregularites, a
condamne"le recours a la force contre des manifestants pacifiques".
Les manifestations, qui avaient a leur apogee rassemble des dizaines
de milliers de personnes, ont connu depuis un certain essoufflement.
Mais les organisateurs affirmaient vouloir continuer de manifester
jusqu'a ce que le autorites acceptent d'organiser un nouveau scrutin.
--Boundary_(ID_XBDcUE201Je+z7DrYlauRg)--
Le Monde, France
1 Mars 2008
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 01.03.08 | 19h06 ~U Mis a jour le
01.03.08 | 20h45
La situation s'est violemment tendue, samedi 1er mars en Armenie, où
l'opposition conteste la defaite a la presidentielle de son candidat
Levon Ter-Petrossian. Les autorites ont mis a execution leur menace
formulee dans l'après-midi, de decreter l'etat d'urgence dans la
capitale Erevan."En ce moment, le president mène des discussions
(...) et il est très attache au règlement de cette question politique
par des moyens politiques", avait declare le ministre des affaires
etrangères, Vardan Oskanian. Mais dans la soiree, le chef de l'Etat
Robert Kotcharian a declare l'etat d'urgence dans la capitale,
jusqu'au 20 mars. Il s'agit de "mettre fin a la menace a l'ordre" et
de "defendre la loi et les droits de la population", a-t-il explique
dans un communique.
Des manifestants de l'opposition, rassembles par milliers sur une
place d'Erevan dans un face-a-face tendu avec des centaines de
policiers anti-emeutes, ont commence a lancer sur eux des cocktails
molotov et des pierres, samedi soir, aux cris de "Levon". Les
policiers, bloques par les barricades dressees par les manifestants,
ont dû reculer, tout en envoyant des gaz lacrymogènes en direction de
la foule. Des scènes de pillage se sont ensuite produites dans le
centre de la capitale, et des dizaines de voitures ont ete
incendiees."Desormais, le president, c'est le peuple !", a declare un
des manifestants, Arsen Nikaelian, au milieu des magasins aux
vitrines cassees sur une avenue de la capitale armenienne."On a ete
forces d'agir comme ca", a-t-il ajoute. La police a annonce que huit
de ses membres ont ete blesses par balle, dont certains grièvement,
dans les heurts qui se sont produits avec des manifestants.
L'UE ET L'OCDE APPELLENT À DES LIBERATIONS
Levon Ter-Petrossian, qui denonce un scrutin entâche de fraudes, a
ete assigne a residence samedi matin. Dans le meme temps, la police a
evacue sans menagement un campement de ses partisans, qui manifestent
depuis l'annonce de la victoire du premier ministre Serge Sarkissian
a la presidentielle du 19 fevrier. L'opposition a alors lance un
appel a une manifestation pacifique pour samedi après-midi, avant
d'inciter ses partisans au calme. La police a explique dans un
communique etre intervenue après avoir appris qu'un coup de force se
preparait. Elle a dit avoir trouve dans le campement des grenades et
des pistolets, ce que l'opposition a dementi.
La presidence slovène de l'Union europeenne a appele en fin de
journee le gouvernement armenien a liberer le dirigeant de
l'opposition Levon Ter-Petrossian ainsi que les manifestants
incarceres. L'Organisation pour la securite et la cooperation en
Europe (OSCE), dont une mission d'observation avait juge l'election
presidentielle democratique, malgre quelques irregularites, a
condamne"le recours a la force contre des manifestants pacifiques".
Les manifestations, qui avaient a leur apogee rassemble des dizaines
de milliers de personnes, ont connu depuis un certain essoufflement.
Mais les organisateurs affirmaient vouloir continuer de manifester
jusqu'a ce que le autorites acceptent d'organiser un nouveau scrutin.
--Boundary_(ID_XBDcUE201Je+z7DrYlauRg)--