Le Monde, France
6 mars 2008 jeudi
ARMÉNIE-AZERBAÏDJAN AFFRONTEMENTS;
Le président azéri menace de lancer une offensive militaire dans le
Haut-Karabakh
Piotr Smolar
PENDANT que l'Arménie traverse une crise politique majeure,
l'Azerbaïdjan menace de lancer une offensive militaire dans le
Haut-Karabakh, afin de reconquérir les territoires perdus pendant la
guerre (1988-1994). " Nous achetons du matériel militaire, des avions
et des munitions pour être prêts à libérer les territoires occupés et
nous sommes prêts à le faire ", a déclaré le président azéri, Ilham
Aliev mardi 4 mars .
Ce n'est pas la première fois que les autorités de Bakou tiennent un
langage offensif sur la question du Karabakh, qui fait partie du
territoire azéri, malgré la proclamation de son indépendance. Mais le
président Aliev s'est exprimé alors que plusieurs soldats azéris -
huit selon les autorités du Karabakh, deux selon Bakou - ont été
tués, mardi, au cours d'affrontements particulièrement intenses entre
les deux camps, dans la région de Martakert (Nord). Leur intensité
n'avait rien à voir avec les tirs isolés qui sont enregistrés chaque
semaine de part et d'autre de la frontière de fait. Les deux pays se
rejettent la responsabilité de ces incidents, dont le bilan exact
reste inconnu.
" J'exclus la possibilité d'une solution par la force ", a affirmé,
pour sa part, le premier ministre de l'Arménie, Serge Sarkissian, qui
vient d'être élu président le 19 février. A Erevan, la priorité reste
le rétablissement de l'ordre après les violents affrontements qui ont
opposé les policiers et les partisans de l'ancien président Levon Ter
Petrossian, défait à l'élection présidentielle. Le régime l'accuse
d'avoir tenté de renverser le pouvoir par la force et d'être
responsable des huit morts du 1er mars. L'état d'urgence a été
instauré jusqu'au 20 mars.
Plusieurs sites d'information sur Internet ont été censurés. A la
demande du Parquet, le Parlement arménien a levé l'immunité de quatre
députés proches de l'opposition et autorisé leur arrestation. Le
procureur général n'a pas exclu celle de Levon Ter Petrossian.
6 mars 2008 jeudi
ARMÉNIE-AZERBAÏDJAN AFFRONTEMENTS;
Le président azéri menace de lancer une offensive militaire dans le
Haut-Karabakh
Piotr Smolar
PENDANT que l'Arménie traverse une crise politique majeure,
l'Azerbaïdjan menace de lancer une offensive militaire dans le
Haut-Karabakh, afin de reconquérir les territoires perdus pendant la
guerre (1988-1994). " Nous achetons du matériel militaire, des avions
et des munitions pour être prêts à libérer les territoires occupés et
nous sommes prêts à le faire ", a déclaré le président azéri, Ilham
Aliev mardi 4 mars .
Ce n'est pas la première fois que les autorités de Bakou tiennent un
langage offensif sur la question du Karabakh, qui fait partie du
territoire azéri, malgré la proclamation de son indépendance. Mais le
président Aliev s'est exprimé alors que plusieurs soldats azéris -
huit selon les autorités du Karabakh, deux selon Bakou - ont été
tués, mardi, au cours d'affrontements particulièrement intenses entre
les deux camps, dans la région de Martakert (Nord). Leur intensité
n'avait rien à voir avec les tirs isolés qui sont enregistrés chaque
semaine de part et d'autre de la frontière de fait. Les deux pays se
rejettent la responsabilité de ces incidents, dont le bilan exact
reste inconnu.
" J'exclus la possibilité d'une solution par la force ", a affirmé,
pour sa part, le premier ministre de l'Arménie, Serge Sarkissian, qui
vient d'être élu président le 19 février. A Erevan, la priorité reste
le rétablissement de l'ordre après les violents affrontements qui ont
opposé les policiers et les partisans de l'ancien président Levon Ter
Petrossian, défait à l'élection présidentielle. Le régime l'accuse
d'avoir tenté de renverser le pouvoir par la force et d'être
responsable des huit morts du 1er mars. L'état d'urgence a été
instauré jusqu'au 20 mars.
Plusieurs sites d'information sur Internet ont été censurés. A la
demande du Parquet, le Parlement arménien a levé l'immunité de quatre
députés proches de l'opposition et autorisé leur arrestation. Le
procureur général n'a pas exclu celle de Levon Ter Petrossian.