Libération, France
4 Septembre 2008
Diplomatie du football entre la Turquie et l'Arménie
M.S.
QUOTIDIEN : vendredi 5 septembre 2008
Si l'opposition kémaliste dénonce «un déplacement qui n'a pas lieu
d'être», la plupart des journaux turcs et des capitales européennes
saluent «la visite historique», même de quelques heures. Abdullah Gül
sera le premier chef d'Etat turc à se rendre en Arménie à l'invitation de
son homologue, Serge Sarkissian, pour assister samedi au match de football
Arménie-Turquie de qualification pour le Mondial 2010. Les deux pays n'ont
pas de relations diplomatiques même si la Turquie a reconnu cette
ex-République soviétique devenue indépendante en 1991. En outre la Turquie
a fermé sa frontière avec ce pays en 1993 sur fond de crise dans le
Haut-Karabagh, enclave arménienne en Azerbaïdjan qui par les armes s'était
rattachée à la mère patrie au début des années 90. Le contentieux le
plus lourd reste le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman entre 1915
et 1917 qui a fait 1,5 million de morts. Ankara parle de 500 000 morts dans
des massacres des deux côtés.
4 Septembre 2008
Diplomatie du football entre la Turquie et l'Arménie
M.S.
QUOTIDIEN : vendredi 5 septembre 2008
Si l'opposition kémaliste dénonce «un déplacement qui n'a pas lieu
d'être», la plupart des journaux turcs et des capitales européennes
saluent «la visite historique», même de quelques heures. Abdullah Gül
sera le premier chef d'Etat turc à se rendre en Arménie à l'invitation de
son homologue, Serge Sarkissian, pour assister samedi au match de football
Arménie-Turquie de qualification pour le Mondial 2010. Les deux pays n'ont
pas de relations diplomatiques même si la Turquie a reconnu cette
ex-République soviétique devenue indépendante en 1991. En outre la Turquie
a fermé sa frontière avec ce pays en 1993 sur fond de crise dans le
Haut-Karabagh, enclave arménienne en Azerbaïdjan qui par les armes s'était
rattachée à la mère patrie au début des années 90. Le contentieux le
plus lourd reste le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman entre 1915
et 1917 qui a fait 1,5 million de morts. Ankara parle de 500 000 morts dans
des massacres des deux côtés.