KARABAKH : ANALYSE DU CONFLIT PAR UN EXPERT RUSSE
Nouvelles d'Arméni
vendredi26 septembre 2008
France
KARABAGH
Extrait de l'interview accordée a Day.Az par Alexei Vlasov,
politologue russe et directeur général du centre d'information
et d'analytique des processus sociopolitiques dans l'espace
postsoviétique.
Q- Comment la politique du Kremlin influe-t-elle sur le Caucase,
et plus particulièrement sur le règlement du conflit du Karabakh ?
R- Il est tôt pour parler de la formation d'un nouveau "vecteur
Caucase" dans la politique de Moscou. En fait, Moscou doit maintenant
intensifier ses efforts de maintien de la paix dans le Haut-Karabakh,
démontrant ainsi sa capacité a tenir "la diplomatie des mots",
et pas seulement par la force. Mais où est le plan susceptible de
conduire a un accord sur cette question extrêmement douloureuse
? Erevan n'a pas indiqué qu'il était prêt a des compromis afin de
persuader son allié dans l'OTSC, la Russie a besoin de temps.
En outre, quelle perspective pour la participation de la Russie dans le
processus de maintien de la paix sur le Karabakh, sans la participation
et le soutien des autres pays ? Les relations avec l'Occident,
peuvent même obliger Erevan et Bakou a assumer la médiation.
Un compromis sur la Transnistrie est possible, par l'intermédiaire
de la Russie, mais cela n'est guère possible pour le Karabakh.
Par conséquent, les choses ne devraient pas bouger, et resteront en
l'état, congelées.
Q- Moscou a officiellement déclaré que la situation en Ossétie du
Sud ne constituera pas un précédent pour le Haut-Karabakh. Est-ce a
dire que la Russie appuie la résolution du conflit du Karabakh dans
le cadre de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan ?
R- Certainement, la Russie soutient le principe de l'intégrité
territoriale de l'Azerbaïdjan. Certes, nous avons besoin de relations
amicales avec Bakou dans tous les domaines. Mais, rappelez-vous les
paroles d'Ilham Aliev : "Nous voulons la fin de l'affrontement. La
Géorgie et la Russie sont les amis de l'Azerbaïdjan. Nous voulons
que ces amis deviennent amis entre eux. Les récents événements ont
prouvé de nouveau que la stabilité dans la région est une question
très délicate".
Et maintenant mettez l'Arménie et l'Azerbaïdjan en lieu et place de
la Russie et de la Géorgie, et imaginez ce que seraient les paroles
de Dmitri Medvedev. En tout cas, c'est une phrase magnifique. Mais
pouvons-nous espérer voir la réalisation de ce souhait dans l'avenir
? Ca sera difficile ...
Q- Est-ce que la crise dans les relations américano-russe peut influer
sur le conflit du Karabakh, en tenant compte du fait que les Itats-Unis
et la Russie sont des médiateurs dans la résolution de ce conflit ?
R- En fait, les efforts de médiation de la Russie et desItats-Unis,
jouent la plupart du temps un rôle décisif dans la résolution des
conflits dans l'espace postsoviétique. Mais la différence entre
Moscou et Washington est très grande, et l'espoir qu'ils joignent
leurs efforts est très faible.
Je suis pessimiste, en particulier si les Républicains gagnent
les élections présidentielles auItats-Unis. La politique de
"l'affacturage de la Russie" continuera, ce qui signifie qu'aucune
médiation efficace ne sera possible.
Malheureusement, le problème du Haut-Karabakh a été tellement
négligé, que de nombreuses années d'efforts conjoints seront
nécessaires pour surmonter cette impasse, mais l'intention de
l'Occident de tout régler par le biais de "modèles", ne sera
pas bonne.
--Boundary_(ID_qo3FpBhxkj5qhvnvdkG8dA)--
Nouvelles d'Arméni
vendredi26 septembre 2008
France
KARABAGH
Extrait de l'interview accordée a Day.Az par Alexei Vlasov,
politologue russe et directeur général du centre d'information
et d'analytique des processus sociopolitiques dans l'espace
postsoviétique.
Q- Comment la politique du Kremlin influe-t-elle sur le Caucase,
et plus particulièrement sur le règlement du conflit du Karabakh ?
R- Il est tôt pour parler de la formation d'un nouveau "vecteur
Caucase" dans la politique de Moscou. En fait, Moscou doit maintenant
intensifier ses efforts de maintien de la paix dans le Haut-Karabakh,
démontrant ainsi sa capacité a tenir "la diplomatie des mots",
et pas seulement par la force. Mais où est le plan susceptible de
conduire a un accord sur cette question extrêmement douloureuse
? Erevan n'a pas indiqué qu'il était prêt a des compromis afin de
persuader son allié dans l'OTSC, la Russie a besoin de temps.
En outre, quelle perspective pour la participation de la Russie dans le
processus de maintien de la paix sur le Karabakh, sans la participation
et le soutien des autres pays ? Les relations avec l'Occident,
peuvent même obliger Erevan et Bakou a assumer la médiation.
Un compromis sur la Transnistrie est possible, par l'intermédiaire
de la Russie, mais cela n'est guère possible pour le Karabakh.
Par conséquent, les choses ne devraient pas bouger, et resteront en
l'état, congelées.
Q- Moscou a officiellement déclaré que la situation en Ossétie du
Sud ne constituera pas un précédent pour le Haut-Karabakh. Est-ce a
dire que la Russie appuie la résolution du conflit du Karabakh dans
le cadre de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan ?
R- Certainement, la Russie soutient le principe de l'intégrité
territoriale de l'Azerbaïdjan. Certes, nous avons besoin de relations
amicales avec Bakou dans tous les domaines. Mais, rappelez-vous les
paroles d'Ilham Aliev : "Nous voulons la fin de l'affrontement. La
Géorgie et la Russie sont les amis de l'Azerbaïdjan. Nous voulons
que ces amis deviennent amis entre eux. Les récents événements ont
prouvé de nouveau que la stabilité dans la région est une question
très délicate".
Et maintenant mettez l'Arménie et l'Azerbaïdjan en lieu et place de
la Russie et de la Géorgie, et imaginez ce que seraient les paroles
de Dmitri Medvedev. En tout cas, c'est une phrase magnifique. Mais
pouvons-nous espérer voir la réalisation de ce souhait dans l'avenir
? Ca sera difficile ...
Q- Est-ce que la crise dans les relations américano-russe peut influer
sur le conflit du Karabakh, en tenant compte du fait que les Itats-Unis
et la Russie sont des médiateurs dans la résolution de ce conflit ?
R- En fait, les efforts de médiation de la Russie et desItats-Unis,
jouent la plupart du temps un rôle décisif dans la résolution des
conflits dans l'espace postsoviétique. Mais la différence entre
Moscou et Washington est très grande, et l'espoir qu'ils joignent
leurs efforts est très faible.
Je suis pessimiste, en particulier si les Républicains gagnent
les élections présidentielles auItats-Unis. La politique de
"l'affacturage de la Russie" continuera, ce qui signifie qu'aucune
médiation efficace ne sera possible.
Malheureusement, le problème du Haut-Karabakh a été tellement
négligé, que de nombreuses années d'efforts conjoints seront
nécessaires pour surmonter cette impasse, mais l'intention de
l'Occident de tout régler par le biais de "modèles", ne sera
pas bonne.
--Boundary_(ID_qo3FpBhxkj5qhvnvdkG8dA)--