Le Point
1 janvier 2009
La polémique arménienne; Turquie
Guillaume Perrier
« Ma conscience ne peut accepter que l'on reste indifférent à la
Grande Catastrophe que les Arméniens ottomans ont subie en 1915, et
qu'on la nie. » Cette campagne lancée par quatre intellectuels turcs
qui demandent « pardon » à leurs « frères et soeurs arméniens » a déjà
recueilli 25 000 signatures sur Internet et provoque un profond débat
dans le pays. L'armée, les diplomates, l'opposition « laïque » et le
Premier ministre, Erdogan, se sont tous violemment insurgés contre
cette initiative, considérée au mieux comme un coup de pub du « lobby
pro-arménien », au pire comme une trahison nationale et une dangereuse
atteinte aux intérêts de l'Etat. Le président Gül, lui, y a plutôt vu
un signe de bonne santé démocratique, favorisée par son voyage en
Arménie, en septembre. Ces excuses publiques ébranlent un peu plus le
tabou historique qui règne en Turquie sur le massacre de plus de 1
million d'Arméniens d'Anatolie en 1915.
1 janvier 2009
La polémique arménienne; Turquie
Guillaume Perrier
« Ma conscience ne peut accepter que l'on reste indifférent à la
Grande Catastrophe que les Arméniens ottomans ont subie en 1915, et
qu'on la nie. » Cette campagne lancée par quatre intellectuels turcs
qui demandent « pardon » à leurs « frères et soeurs arméniens » a déjà
recueilli 25 000 signatures sur Internet et provoque un profond débat
dans le pays. L'armée, les diplomates, l'opposition « laïque » et le
Premier ministre, Erdogan, se sont tous violemment insurgés contre
cette initiative, considérée au mieux comme un coup de pub du « lobby
pro-arménien », au pire comme une trahison nationale et une dangereuse
atteinte aux intérêts de l'Etat. Le président Gül, lui, y a plutôt vu
un signe de bonne santé démocratique, favorisée par son voyage en
Arménie, en septembre. Ces excuses publiques ébranlent un peu plus le
tabou historique qui règne en Turquie sur le massacre de plus de 1
million d'Arméniens d'Anatolie en 1915.