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Union Yerkir concerned about Javakhk Armenians (in French)

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  • Union Yerkir concerned about Javakhk Armenians (in French)

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    COMMUNIQUE DE PRESSE
    Yerkir UNGO
    Email: [email protected]
    Web: http://www.yerkir.eu/

    Le 15 janvier 2009

    L'Union YERKIR exprime sa profonde préoccupation face à l'indifférence
    manifeste d'institutions des droits de l'homme aux regards des
    violations commises dans les procès politiques contre les militants
    des droits civiques arméniens du Djavakhk en Géorgie.

    Les événements survenus du 17 au 21 juillet 2008 à Akhalkalak se sont
    déroulés dans des conditions des plus obscures. Le point de départ,
    une déflagration près de la maison du chef de la police qui sert de
    prétexte à une vague d'arrestations dans les milieux du mouvement
    "Alliance Démocratique Djavakhk Uni".

    Les jours suivants, coup sur coup, deux policiers géorgiens d'origine
    arménienne sont morts dans d'étranges circonstances, toujours non
    élucidées à ce jour. Ces événements ont été utilisés par les autorités
    géorgiennes pour détruire le mouvement "Alliance Démocratique Djavakhk
    Uni" et arrêter le leader, Vahag Chakhalyan.

    Durant cette période des dizaines de militants ont été arrêtés,
    tabassés et interrogés dans la plus totale illégalité. De nombreuses
    perquisitions au siège de "l'Alliance Démocratique Djavakhk Uni" ont
    donné lieu à des destructions du matériel informatique (Djavakhk Uni
    était un des fournisseurs d'accès internet à Akhalkalak) et du
    matériel de leur radio locale. Le 21 juillet, les forces spéciales
    géorgiennes venues spécialement de Tbilissi ont arrêté, en pleine
    nuit, Vahag Chakhalyan, son père et son frère mineur.

    Vahag Chakhalyan est sous le coup de différentes charges : possession
    illicite d'armes à feu et de munitions (article 236-I du code pénal de
    Géorgie), Organisation de désordre public (article 225), Organisation
    d'action de groupe dans le but de perturber l'ordre public (article
    226), Résistance de groupe à un agent de police ou de tout autre
    représentant du gouvernement (article 353-II) et de Hooliganisme
    perpétré par conspiration de groupe et à l'encontre d'un représentant
    du gouvernement (article 239-II, A-B).

    Depuis l'arrestation de Vahag Chakhalyan, les autorités judiciaires
    géorgiennes n'ont eu de cesse de requalifier les charges et
    l'instruction de cette affaire enfreignant ainsi plusieurs fois les
    droits de la défense. Le tribunal d'Akhalskhé a ouvert le procès le 6
    novembre 2008 mais reportant toujours les audiences à des dates
    ultérieures ou la défense n'étaient prévenue que 5 jours à l'avance !

    La dernière audience du procès de Vahag Chakhalyan a eu lieu le jeudi
    11 décembre 2008 au cours de laquelle le procureur a informé le
    tribunal de l'ajout de nouvelles charges criminelles contre Vahag
    Chakhalyan basées sur des événements survenus en mars 2006, sans
    préciser lesquels, sur la demande du procureur du département voisin
    de Borjomi. Le juge a immédiatement ajourné le procès pour une durée
    indéterminée.

    Jusqu'à présent, toutes les demandes de la défense visant à ce qu'on
    lui fournisse les nouvelles charges d'accusations et les conclusions
    des instructions restent sans réponse. En fait 6 mois après
    l'arrestation de Vahag Chakhalyan, son procès n'a pas encore commencé.

    Pendant ce temps, les autorités géorgiennes intensifient les pressions
    politiques, administratives et économiques sur les membres et
    sympathisants de "Djavakhk Uni" ainsi que sur les membres de la
    famille et des amis de Vahag Chakhalyan. Les autorités policières se
    servent de n'importe quel prétexte pour arrêter, ouvrir des enquêtes
    et des poursuites judiciaires, et ce dans le but de maintenir un
    climat de peur dans la population d'Akhalkalak. Les autorités
    géorgiennes créent des obstacles administratifs afin de ne pas donner
    de dérogation à l'avocat français Patrick Arapian pour qu'il puisse
    défendre Vahag Chakhalyan.

    L'Union YERKIR a maintes fois fait appel aux structures
    internationales et aux ONG de défense des droits de l'homme pour
    qu'elles :

    a) reconnaissent Vahag Chakhalyan et toutes les personnes arrêtées
    durant cette période comme des prisonniers politiques.

    b) mènent une enquête sur les violations systématiques et continues
    des droits de l'homme dans la région du Djavakhk.

    c) surveillent les procès.

    d) Fassent pression sur les autorités géorgiennes, afin de faire
    cesser les persécutions au Djavakhk contre les militants des droits
    civiques et faire libérer tous les prisonniers politiques.


    Un certain nombre d'institutions ont répondu à l'appel de l'Union
    YERKIR, en particulier le bureau de l'OSCE de Tbilissi et le bureau de
    l'Ombudsman de Géorgie (médiateur de la République pour les Droits de
    l'Homme) qui ont envoyé des observateurs pour superviser les procès
    des militants de "Djavakhk Uni".

    Jusqu'à présent la représentation à Tbilissi et le Commissariat des
    Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe ainsi qu'Amnesty
    International n'ont toujours pas répondu à l'appel de l'Union YERKIR
    concernant ces atteintes alors que c'est l'essence même de leur
    mission. Nous espérons que le silence de ces institutions est du à des
    raisons techniques et non motivés par des intentions cachées.

    L'Union YERKIR fait de nouveau appel au Conseil de l'Europe et plus
    particulièrement au Commissaire des Droits de l'Homme, M. Thomas
    Hammarberg, ainsi qu'à Amnesty International pour suivre l'affaire de
    Vahag Chakhalyan ainsi que celles de tous les événements qui se sont
    déroulés depuis juillet 2008 dans la région du Djavakhk.

    L'Union YERKIR s'alarme de l'indifférence de la communauté
    internationale, qui par son silence donne un blanc-seing à la
    politique de répression des autorités géorgiennes contre les militants
    et sympathisants pour les droits civiques des arméniens du Djavakhk
    ainsi que contre leur famille. Cette vague de répression a pour but
    d'étouffer tout mouvement de contestation et d'opposition à la
    politique des autorités géorgiennes contre les arméniens de la région
    de Samskhe-Djavakhetie.


    Union YERKIR
    Plus d'information ici : http://www.yerkir.eu/
    Contact : [email protected]
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