SHIRIN EBADI NUANCE LA SITUATION DES DROITS DE L'HOMME EN ARMENIE
par Marion
armenews
mercredi7 avril 2010
Armenie
La situation des droits de l'homme en Armenie n'est pas aussi mauvaise
qu'on pourrait le croire, a affirme mardi Shirin Ebadi, l'une des
dissidentes du regime iranien et laureate du Prix Nobel de la paix,
lors d'une conference internationale a Erevan.
Ebadi fait partie des quelque 300 militants assistant a la conference
annuelle de la Federation internationale des droits de l'homme (FIDH).
S'exprimant lors d'une conference de presse conjointes avec les
dirigeants de la FIDH, elle a rejete les allegations selon lesquelles
le colloque enverrai un message negatif sur le bilan des autorites
armeniennes sur la question des droits de l'homme.
" Nous savons qu'il existe des violations des droits de l'homme dans
ce pays. Toutefois, lorsque nous l'avons compare avec d'autres pays
de la region, nous avons estime que la situation n'etait pas aussi
mauvaise que dans d'autres pays. "
" Nous allons tous travailler ensemble pour la rendre meilleure ",
a-t-elle ajoute.
Avocate et ancienne juge, Ebadi a remporte le Nobel de la Paix en
2003 pour ses efforts dans la promotion de la democratie et des
droits de l'homme, en particulier pour les femmes et les enfants
iraniens. Elle est devenue la première iranienne et première femme
musulmane a recevoir le prix.
Cette reconnaissance internationale n'a pas ameliore ses rapports avec
le pouvoir iranien. Les autorites iraniennes ont notamment interdit,
en 2008, l'organisation non gouvernementale de premier plan qu'elle
avait fondee en 2001.
" Il existe de nombreux journalistes qui sont emprisonnes en Iran,
en ce moment, a ajoute Ebadi. Nous ne pouvons pas tenir des reunions
de ce genre dans mon pays. Meme moi, je n'ai pas le pouvoir d'etre
active en Iran. "
Cependant, le 37ème congrès de la FIDH, par la voix de sa presidente,
Souhayr Belhassen, avait appele le jour meme a la liberation immediate
des prisonniers politiques en Armenie. La FIDH a egalement reitere sa
demande d'une enquete independante et credible sur les evènements de
mars 2008 et sur l'usage disproportionne de la force par les services
de securite. Enfin, la FIDH a exprime ses preoccupations sur les
conditions d'organisation et de tenue des scrutins electoraux et sur
les obstacles a la liberte de l'information.
" Nous avons exprime ces preoccupations a plusieurs reprises ces
derniers mois aux autorites armeniennes au plus haut niveau - et ce
matin encore au President de la Republique, comme nous l'avons promis
hier aux familles des victimes et des prisonniers politiques ", a
declare Souhayr Belhassen. " L'ensemble de ces points preoccupent
le congrès de la FIDH tout entier qui aujourd'hui, par ma voix,
lance un appel aux autorites : nous esperons des reponses concrètes
a ces preoccupations. Nous persisterons jusqu'a les obtenir ",
a-t-elle ajoute.
"Liberer tous les prisonniers politiques et poursuivre en justice les
responsables de la mort de dix personnes lors des evenements du 1er
mars, sont deux des conditions essentielles pour une justice efficace
en Armenie", a conclu Artak Kirakosyan, representant du Civil Society
Institute, organisation membre de la FIDH en Armenie.
par Marion
armenews
mercredi7 avril 2010
Armenie
La situation des droits de l'homme en Armenie n'est pas aussi mauvaise
qu'on pourrait le croire, a affirme mardi Shirin Ebadi, l'une des
dissidentes du regime iranien et laureate du Prix Nobel de la paix,
lors d'une conference internationale a Erevan.
Ebadi fait partie des quelque 300 militants assistant a la conference
annuelle de la Federation internationale des droits de l'homme (FIDH).
S'exprimant lors d'une conference de presse conjointes avec les
dirigeants de la FIDH, elle a rejete les allegations selon lesquelles
le colloque enverrai un message negatif sur le bilan des autorites
armeniennes sur la question des droits de l'homme.
" Nous savons qu'il existe des violations des droits de l'homme dans
ce pays. Toutefois, lorsque nous l'avons compare avec d'autres pays
de la region, nous avons estime que la situation n'etait pas aussi
mauvaise que dans d'autres pays. "
" Nous allons tous travailler ensemble pour la rendre meilleure ",
a-t-elle ajoute.
Avocate et ancienne juge, Ebadi a remporte le Nobel de la Paix en
2003 pour ses efforts dans la promotion de la democratie et des
droits de l'homme, en particulier pour les femmes et les enfants
iraniens. Elle est devenue la première iranienne et première femme
musulmane a recevoir le prix.
Cette reconnaissance internationale n'a pas ameliore ses rapports avec
le pouvoir iranien. Les autorites iraniennes ont notamment interdit,
en 2008, l'organisation non gouvernementale de premier plan qu'elle
avait fondee en 2001.
" Il existe de nombreux journalistes qui sont emprisonnes en Iran,
en ce moment, a ajoute Ebadi. Nous ne pouvons pas tenir des reunions
de ce genre dans mon pays. Meme moi, je n'ai pas le pouvoir d'etre
active en Iran. "
Cependant, le 37ème congrès de la FIDH, par la voix de sa presidente,
Souhayr Belhassen, avait appele le jour meme a la liberation immediate
des prisonniers politiques en Armenie. La FIDH a egalement reitere sa
demande d'une enquete independante et credible sur les evènements de
mars 2008 et sur l'usage disproportionne de la force par les services
de securite. Enfin, la FIDH a exprime ses preoccupations sur les
conditions d'organisation et de tenue des scrutins electoraux et sur
les obstacles a la liberte de l'information.
" Nous avons exprime ces preoccupations a plusieurs reprises ces
derniers mois aux autorites armeniennes au plus haut niveau - et ce
matin encore au President de la Republique, comme nous l'avons promis
hier aux familles des victimes et des prisonniers politiques ", a
declare Souhayr Belhassen. " L'ensemble de ces points preoccupent
le congrès de la FIDH tout entier qui aujourd'hui, par ma voix,
lance un appel aux autorites : nous esperons des reponses concrètes
a ces preoccupations. Nous persisterons jusqu'a les obtenir ",
a-t-elle ajoute.
"Liberer tous les prisonniers politiques et poursuivre en justice les
responsables de la mort de dix personnes lors des evenements du 1er
mars, sont deux des conditions essentielles pour une justice efficace
en Armenie", a conclu Artak Kirakosyan, representant du Civil Society
Institute, organisation membre de la FIDH en Armenie.