LA TACTIQUE DESESPEREE DES TURCS POUR COURTISER LA DIASPORA A LA VEILLE DU 24 AVRIL
par Jean Eckian
armenews
mercredi7 avril 2010
Par Harut Sassounian
Ces dernières semaines, le gouvernement turc a enregistre une
succession de mauvaises nouvelles. Sa politique de deni persistant
du Genocide Armenien a subi de serieux revers lorsque la Commission
des Affaires Etrangères de la Chambre des Representants des USA,
le Parlement de Suède, et le Parlement Regional de Catalogne ont
reconnu le Genocide Armenien.
Les negationnistes turcs ont une peur bleue de ces reconnaissances
officielles a la veille du 95ème anniversaire du Genocide Armenien.
Ils sont d'autant plus inquiets que les Parlements de Bulgarie,
d'Israël, de Serbie, d'Espagne et de Grande Bretagne sont sur le
point d'examiner des resolutions similaires en avril.
Les dirigeants turcs avaient l'impression que les protocoles
signes avec les Armeniens six mois plus tôt mettraient fin a toute
action nouvelle sur le Genocide Armenien de la part de la communaute
internationale. En fait, la Turquie avait vu ces protocoles comme un
dernier rempart pour endiguer de telles reconnaissances dans le futur.
Sa strategie tortueuse a presque fonctionne, les resolutions sur le
Genocide n'ayant ete adoptees qu'avec une seule voix de majorite,
a la fois au Congrès des USA et en Espagne. Les opposants a ces
resolutions ont specifiquement mentionne la "reconciliation" entre
l'Armenie et la Turquie pour expliquer leur vote negatif.
Inquiet de ces developpements et absorbe par de serieux problèmes
internes, le gouvernement turc s'est attache, peut etre un peu trop
tard, a prendre un ensemble de mesures, dans l'espoir d'empecher de
subir de nouvelles defaites sur la question du Genocide Armenien.
Ces actions vont depuis le recours a de rugueuses tactiques
d'intimidation contre les pays qui osent reconnaître le Genocide
Armenien jusqu'a une approche faussement douce pour tromper la
communaute internationale en lui faisant croire que le gouvernement
turc devient plus accommodant envers les Armeniens.
Au nombre des mesures brutales contre les pays ayant reconnu le
Genocide, on trouve
Le rappel de l'ambassadeur L'annulation de contrats d'armement,
et Le boycott de produits commerciaux.
La semaine passee, les officiels turcs ont employe un nouvel artifice,
menacant de poursuivre plus de 20 pays qui ont deja reconnu le
Genocide Armenien. C'est l'un des nombreux bluffs dont usent les
dirigeants turcs de temps en temps pour dissuader d'autres pays de
reconnaître le Genocide. J'espère vraiment que la Turquie mette cette
menace a execution, car cela creerait une publicite mondiale pour les
crimes commis contre les Armeniens. N'importe lequel des tribunaux
a l'exception des tribunaux turcs ecarterait une action aussi peu
serieuse !
Au nombre des tactiques plus adroites, gantees de velours sur les
conseils d'agents de relations publiques internationales occidentales,
on trouve : La rehabilitation de quelques eglises armeniennes
historiques, tandis que des milliers d'autres ont ete converties en
mosquees, ecuries, residences ou simplement ruinees.
Le geste "gracieux" de permettre les services religieux, une fois
par an, pour un nombre limite de personnes et pour une duree limite
decretee par les autorites turques, en l'eglise Sainte-Croix sur l'île
d'Akhtamar, sur le lac de Van. Ce lieu de devotion mondialement connu
est designe officiellement comme un site touristique, pas comme une
eglise !
Le reexamen de la possibilite de retirer l'interdiction des enfants
d'immigres d'Armenie d'assister aux cours d'ecoles armeniennes privees.
Une rencontre "spectacle" tenue la semaine passee et le directeur de
l'hôpital armenien Saint Sauveur d'Istanbul, faussement designe comme
le chef de la communaute armenienne. Cette reunion ressemblait plus
a une seance de remontrances faites a l'esclave par son maître. Par
la suite, Bedros Shirinoglu a dit aux media, docilement, que "1915"
n'etait rien d'autre qu'une querelle entre deux amis, provoquee par
des tiers. Il a dit que son grand-père faisait partie des victimes,
mais qu'il en etait de meme pour de nombreux Turcs ! Shirinoglu s'est
blâme lui-meme et a demande la mansuetude d'Erdogan pour les 100 000
immigres armeniens, disant que leur nombre exagere etait de sa propre
faute, pas celle du Premier Ministre.
Enfin, le ministre des Affaires Etrangères Davutoglu a use d'un
nouveau stratagème pour diviser la diaspora armenienne, après
n'avoir eu qu'un succès limite dans sa tentative de division des
Armeniens sur les protocoles. Davutoglu a annonce que les autorites
turques initieront un "dialogue" avec les "Armeniens de la diaspora
raisonnables," c'est-a-dire des Armeniens qui ne soucient pas de
brader la cause armenienne au profit de leur propre ego et interet
personnel. Le ministre des affaires etrangères a declare que les
contacts seront etablis avec des "intellectuels, des universites et
des societes civiles."
En clair, les officiels turcs ont recours a tous les moyens possibles,
y compris l'exploitation des defunts protocoles, pour dissuader
d'autres pays de reconnaître le Genocide Armenien.
Pour eviter de tomber dans les machinations, les corruptions et les
pièges des Turcs, l'Armenie et la diaspora doivent rester vigilantes
et unies, specialement dans les semaines qui nous separent du 95ème
anniversaire du Genocide Armenien.
par Jean Eckian
armenews
mercredi7 avril 2010
Par Harut Sassounian
Ces dernières semaines, le gouvernement turc a enregistre une
succession de mauvaises nouvelles. Sa politique de deni persistant
du Genocide Armenien a subi de serieux revers lorsque la Commission
des Affaires Etrangères de la Chambre des Representants des USA,
le Parlement de Suède, et le Parlement Regional de Catalogne ont
reconnu le Genocide Armenien.
Les negationnistes turcs ont une peur bleue de ces reconnaissances
officielles a la veille du 95ème anniversaire du Genocide Armenien.
Ils sont d'autant plus inquiets que les Parlements de Bulgarie,
d'Israël, de Serbie, d'Espagne et de Grande Bretagne sont sur le
point d'examiner des resolutions similaires en avril.
Les dirigeants turcs avaient l'impression que les protocoles
signes avec les Armeniens six mois plus tôt mettraient fin a toute
action nouvelle sur le Genocide Armenien de la part de la communaute
internationale. En fait, la Turquie avait vu ces protocoles comme un
dernier rempart pour endiguer de telles reconnaissances dans le futur.
Sa strategie tortueuse a presque fonctionne, les resolutions sur le
Genocide n'ayant ete adoptees qu'avec une seule voix de majorite,
a la fois au Congrès des USA et en Espagne. Les opposants a ces
resolutions ont specifiquement mentionne la "reconciliation" entre
l'Armenie et la Turquie pour expliquer leur vote negatif.
Inquiet de ces developpements et absorbe par de serieux problèmes
internes, le gouvernement turc s'est attache, peut etre un peu trop
tard, a prendre un ensemble de mesures, dans l'espoir d'empecher de
subir de nouvelles defaites sur la question du Genocide Armenien.
Ces actions vont depuis le recours a de rugueuses tactiques
d'intimidation contre les pays qui osent reconnaître le Genocide
Armenien jusqu'a une approche faussement douce pour tromper la
communaute internationale en lui faisant croire que le gouvernement
turc devient plus accommodant envers les Armeniens.
Au nombre des mesures brutales contre les pays ayant reconnu le
Genocide, on trouve
Le rappel de l'ambassadeur L'annulation de contrats d'armement,
et Le boycott de produits commerciaux.
La semaine passee, les officiels turcs ont employe un nouvel artifice,
menacant de poursuivre plus de 20 pays qui ont deja reconnu le
Genocide Armenien. C'est l'un des nombreux bluffs dont usent les
dirigeants turcs de temps en temps pour dissuader d'autres pays de
reconnaître le Genocide. J'espère vraiment que la Turquie mette cette
menace a execution, car cela creerait une publicite mondiale pour les
crimes commis contre les Armeniens. N'importe lequel des tribunaux
a l'exception des tribunaux turcs ecarterait une action aussi peu
serieuse !
Au nombre des tactiques plus adroites, gantees de velours sur les
conseils d'agents de relations publiques internationales occidentales,
on trouve : La rehabilitation de quelques eglises armeniennes
historiques, tandis que des milliers d'autres ont ete converties en
mosquees, ecuries, residences ou simplement ruinees.
Le geste "gracieux" de permettre les services religieux, une fois
par an, pour un nombre limite de personnes et pour une duree limite
decretee par les autorites turques, en l'eglise Sainte-Croix sur l'île
d'Akhtamar, sur le lac de Van. Ce lieu de devotion mondialement connu
est designe officiellement comme un site touristique, pas comme une
eglise !
Le reexamen de la possibilite de retirer l'interdiction des enfants
d'immigres d'Armenie d'assister aux cours d'ecoles armeniennes privees.
Une rencontre "spectacle" tenue la semaine passee et le directeur de
l'hôpital armenien Saint Sauveur d'Istanbul, faussement designe comme
le chef de la communaute armenienne. Cette reunion ressemblait plus
a une seance de remontrances faites a l'esclave par son maître. Par
la suite, Bedros Shirinoglu a dit aux media, docilement, que "1915"
n'etait rien d'autre qu'une querelle entre deux amis, provoquee par
des tiers. Il a dit que son grand-père faisait partie des victimes,
mais qu'il en etait de meme pour de nombreux Turcs ! Shirinoglu s'est
blâme lui-meme et a demande la mansuetude d'Erdogan pour les 100 000
immigres armeniens, disant que leur nombre exagere etait de sa propre
faute, pas celle du Premier Ministre.
Enfin, le ministre des Affaires Etrangères Davutoglu a use d'un
nouveau stratagème pour diviser la diaspora armenienne, après
n'avoir eu qu'un succès limite dans sa tentative de division des
Armeniens sur les protocoles. Davutoglu a annonce que les autorites
turques initieront un "dialogue" avec les "Armeniens de la diaspora
raisonnables," c'est-a-dire des Armeniens qui ne soucient pas de
brader la cause armenienne au profit de leur propre ego et interet
personnel. Le ministre des affaires etrangères a declare que les
contacts seront etablis avec des "intellectuels, des universites et
des societes civiles."
En clair, les officiels turcs ont recours a tous les moyens possibles,
y compris l'exploitation des defunts protocoles, pour dissuader
d'autres pays de reconnaître le Genocide Armenien.
Pour eviter de tomber dans les machinations, les corruptions et les
pièges des Turcs, l'Armenie et la diaspora doivent rester vigilantes
et unies, specialement dans les semaines qui nous separent du 95ème
anniversaire du Genocide Armenien.